Âme Soeur Meurtrie

Dispute

Joyeux Noël en retard ! Même si vous allez peut-être me tuer... Un chapitre très court, la suite est demain.

Je la serrais de plus en plus dans mes bras en lui chuchotant des mots doux.

- Je suis là, tu es à mes côtés, je te protégerais, il ne peut rien t'arriver. Il n'y a personne. Regarde-moi. Je suis là. Il n'est pas là.

Elle tourna son regard sur l'endroit où il était auparavant et constata qu'il avait disparu.

- Il était là. Il est revenu. Je suis sa proie. Je lui ai désobéi. 

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PDV de ?

Trouvé. 

PDV de lucie

Je tremblais de tout mon corps au cas où il réapparaîtrait. Il peut être encore ici même si je ne le vois pas. Je repoussais Jason, me remis debout et regardai partout. Je tournais sur moi-même et ma respiration devint de plus en plus forte, elle s'accélérait. Que faire s'il revient vraiment ? Je vais revivre la même chose ? Personne ne peut m'aider. Jason essayait de venir vers moi, mais je le repoussais de toutes mes forces.

- Lucie, regarde-moi. 

Je ne l'écoutais pas et continuais de regarder autour.

- Non, je ne peux pas, il va s'énerver, il est là. 

- De quoi tu parles ? 

- Je ne dois avoir aucun contact avec un garçon à part lui. Je suis sa propriété, personne ne peut me toucher. 

- Lucie, je vais te protéger, il ne peut rien te faire si je suis là. Je suis l'alpha suprême et tu es ma femme.

- Non, non, non.

Je pris ma tête entre mes mains et reculai. 

- LUCIE ! Hurla-t-il.

Je sursautai au ton qu'il avait pris, c'était la première fois qu'il l'employait. Lui aussi criait. Je le regardai enfin, mais seulement avec un regard effrayé. 

- Tu lui ressembles. 

Son expression changea. Il était surpris et choqué. Il ne savait plus quoi dire. Je ne pensais plus ce que je disais, ça sortait tout seul, mais la peur avait prit le dessus. 

- Par... Pardon ?

- Tu lui ressembles de plus en plus. Tu es comme lui au final. 

Quelque chose en lui, c'était brisée. Il recula de lui-même. Je regrettai ce que je venais de dire, mais c'était trop tard, il l'avait entendu et l'avait gravé dans sa mémoire à jamais. 

- Tu le penses vraiment ? Ai-je l'air si cruel pour toi pour me comparer avec ton bourreau ? Je ne savais pas que tu avais ce genre de pensées à propos de moi. C'est vrai que je suis quelqu'un d'horrible qui t'a arraché à ta tendre famille, qui essaie de t'aider à aller mieux, c'est vrai, je suis une personne vraiment horrible ! Comment fais-tu pour me supporter ? 

- Je suis désolée. Je suis désolée.

- Penses-tu vraiment que ces simples mots peuvent effacer ce que tu viens juste de dire ? Tu m'as comparé à l'être le plus détestable sur Terre, qui t'a fait le plus souffrir. J'ai aussi un coeur. Je sais que je ne suis pas l'homme le plus gentil et le plus doux du monde, mais je fais des efforts avec toi. Que sont mes efforts après tout, je ne suis qu'un homme odieux et effrayant. 

- Je ne le pensais pas. 

Il me regarda avec un regard froid et un sourire narquois. 

- Si tu ne le pensais pas, tu ne me l'aurais jamais dit. Je suis loin d'être un saint, mais tu es mon âme-soeur, je ferais tout pour toi. J'ai l'impression d'être trahi. Ce que j'ai fait jusqu'à présent, n'était rien pour toi ? 

Sa voix se cassait, il tremblait de colère ou de tristesse, je ne saurais le dire, mais je ressentais ses sentiments. Je l'avais blessé et je le regrettai. J'avais mal, mais je ne savais pas quoi dire. Dû à mon manque de réaction, il baissa ses yeux et me posa une question. 

- Tu as alors vraiment peur de moi ? Demanda-t-il avec une pointe d'appréhension.

Je me mordis la lèvre, il avait raison. 

- Je... Auparavant, je le pensais, c'est vrai, je ne connaissais les hommes que par leurs aspects violents. Ils étaient pour moi tous mauvais et quand je t'ai rencontré, je t'ai mis dans le même panier. Tu avais une aura terrifiante, tu imposais le respect, tu es l'alpha suprême ! Je n'étais qu'une pauvre fille maltraitée comme tant d'autre avec un traumatisme qui lui pourrissait sa vie déjà terrible. Ton corps, ton visage sont imposants, je me sentais comme une souris prise au piège. C'est vrai que tu étais gentil, mais je ne connaissais que la violence et la peur. Je ne pouvais rien faire d'autres, c'était plus fort que moi. C'est vrai, j'avais peur ! J'ai peur encore aujourd'hui ! Mais j'essaie de faire des efforts comme tu essaies d'en faire pour moi, mais c'est dur. Je n'ai jamais connu la tendresse et l'amour d'être aimé. Comment je peux savoir en donner aux autres quand je n'en ai jamais connu ! Quand tu t'approches de moi pour me serrer dans tes bras, je revois les images de mes géniteurs qui s'approchaient pour me battre. Moi aussi, je veux être aimé, être la personne la plus précieuse pour quelqu'un, je veux me sentir en sécurité avec quelqu'un ! Je le veux ! Mais on ne peut pas contrôler ses peurs et ses traumatismes. J'en ai marre, je n'en peux plus. Je ne veux plus être effrayée par les hommes, par le moindre bruit, je veux vivre ma vie comme n'importe quelle personne. À quoi bon vivre quand je ne fais que survivre ? Dis-je en criant et en pleurant. J'abandonne.

Son regard s'attendrit à ma confession, il se dirigea vers moi. 

- Mourons ensemble alors. Je ne peux pas vivre sans toi, si tu es plus heureuse en mourant alors faisons-le. Mourons ensemble. 

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Ne me tuez pas ... XD