I know you feel lost, it's my fault completely.
"J'aimerai avoir mon mot à dire sur ce que tu es entr-"Dariela abandonna la suite de sa phrase, voyant qu'il ne l'écoutait déjà plus. Sa voix aigue avait resonné et des gardiens s'étaient tournés vers elle.
Arthur était déjà au bout de la pièce lorsqu'il se rendit compte que la sirène ne le suivait pas. Il lui jeta un regard curieux qui traduisait son empressement. La blanche haussa les sourcils et roula des yeux avant de la rattraper à grands pas. Elle sortit d'un geste habile le trousseau de clés de Keroshane resté dans sa poche arrière, utile pour faire la fermeture de la bibliothèque. Le tintement de la serrure ouverte fit sourire l'un des deux tandis que l'autre entama la marche pour découvrir la pièce poussiéreuse. Une fois seuls, le blond vénitien prit la parole.
"Les émissaires de cinq royaumes sont arrivés à la garde tout au long de la journée, deux d'entre eux ont, de front, déjà amené des soldats. Commença Arthur, une lueur concernée baignant dans ses yeux.
-Oui, les delphes et les lenaïkes. Affirma la blanche, sans trop comprendre où il voulait en venir. Elle connaissait ces informations car, objectivement, tout le quartier général suivait les nouveautés sur la situation géopolitique qu'avait engendrée la nouvelle prisonnière. Les rumeurs étaient rapides, s'infiltrant dans l'esprit des personnes comme une ombre discrète. De ce fait, des histoires naviguaient de conversation en conversation, sans qu'aucun d'entre eux n'ait le courage de demander à voix haute la vérité.
Personne n'était surpris ou désarçonné, les gardiens avaient l'habitude que des soldats de différentes contrées apparaissent et disparaissent, partageant leur jardin, leur cantine ou leur marché. Souvent, une ambiance même conviviale planait les soirs de fête où alcool et nourriture coulaient autant que leur ressource le pouvait. Des amitiés fleurissaient, au delà des cultures, des personnalités ou occasionnellement des langues, toutes différentes.
-Les delphes derrière la porte, ils n'étaient pas venu pour me saluer...Souffla le jeune homme. Mais plutôt pour m'interroger, si tu vois ce que je veux dire.
Ses mèches de cheveux presque dorées tombaient allègrement sur ses yeux fatigués alors qu'il se retournait doucement. Son allusion fut vite comprise. Durant les interrogatoires, il n'existait pas de manière douce. C'était obligatoirement la violence ou, plus radical, les potions et sortilèges. Que la victime soit consentante ou non, rien n'arrêtait le peuple d'Eldarya souhaitant la pure vérité. Ici, le gardien savait pertinemment le but de ces trois soldats: le faire parler facilement avec la manière dite de Verum Magicae.
-Mais pourquoi veulent-ils t'avoir toi en particulier? Questionna la blanche, de plus en plus intéressée par la situation. Ses sourcils taillés étaient froncés par la concentration tandis que ses doigts fins trituraient les pans de sa robe fleurie. Elle essayait tant bien mal de rassembler les morceaux de l'affaire, en vain, puisqu'elle ne possédait que les informations les plus basiques.
Les traits creusés du jeune homme étaient effacés par l'obscurité, aussi bien que sa réaction et son visage à présent suspicieux. Ses bras avaient été amenés contre son torse et ses pieds avaient reculé de quelques pas.
-Je...ne peux pas te le dire. Il articula ces paroles en détournant les yeux, presque coupable de refuser.
-Alors sors. Lâcha Dariela sans une once d'hésitation. Elle ne semblait pas vexer, neutre, ses épaules s'étaient haussées comme une évidence. Si je n'ai pas les informations, tu n'auras pas les archives. Elle rusait, ce qui lui valait la fierté de ne jamais supplier à quiconque quoi que ce soit. Des dizaines et des dizaines de secondes passèrent sans qu'aucun bruit ne passe la barrière des lèvres des deux absynthes. Ne voyant aucune réaction de la part de son interlocuteur, la jeune femme reprit. Rien ne m'empêche de crier que tu es là, et personne ne sera là pour te couvrir."
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𝑨𝒓𝒆𝒔. [Eldarya]
Paranormal"𝑇𝑎𝑙𝑖𝑎, 𝑟𝑜𝑠𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝐷𝑖𝑒𝑢." Tout était froid. Contre l'essence même de mon corps, de ma race, et de mes pouvoirs. Irradier leur amour pour le faire entrer dans mes os et dans mon esprit, tel était l'exutoire. La majorité des person...