treat me like an equal.
Nevra se redressa dans une lenteur effrayante, captant uniquement mon attention. J'eus un mouvement de recul lorsque je l'aperçus toujours aussi énervé qu'avant mon arrivée. Il jeta un regard aux deux responsables du conflit et s'approcha de moi en imposant sa hauteur et sa prestance incontestable de chef. Soudainement, il exécuta un acte que je ne pus prédire, en effet il avait inopinément empoigné mon menton pour me rapprocher de ses lèvres. Ainsi, il m'avait embrassé avec, étonnement, une immense douceur. Dans une exclamation, je perdis toute contenance et fus frappée par le trouble et la stupéfaction. Pourtant, très vite, je me repris en main et mes émotions dominèrent pour laisser place à de la colère.
Il venait de s'accaparer, sans mon consentement, mon premier baiser.
Le noiraud se détacha avec nonchalance et fixa mon ami près de moi.
"Maintenant on est quitte, mon vieux." Sans demander son reste, il quitta le couloir les mains dans les poches. Dariela semblait sur le point de s'évanouir, ses yeux sortaient de leur orbite et sa mâchoire était prête à se décrocher. Le regard sombre, je fuis cette ambiance remplie de tension, talonné par Arthur qui me suivit en courant. Ce vampire n'était qu'un manipulateur narcissique. Il jouait avec les sentiments des femmes qu'il rencontrait comme un jeu d'échecs dont il devait inexorablement ressortir vainqueur. Malgré qu'il se soit mis en couple et que sa réputation de coureur de jupons se soit atténuée, il restait le même briseur de cœurs qu'autrefois.
Ebouriffée par cette altercation, je retins l'épaule du blond qui m'accompagnait et retirai avec rage les talons qui m'empêchaient de marcher convenablement.
"Est-ce que... Commença Arthur, ne cessant d'ouvrir et de fermer sa bouche pour chercher ses mots. Est-ce que tu m'en veux?
-Qu'est-ce qui t'a pris d'aller embrasser une fille en couple?! Tu t'es drogué avec tes potions aujourd'hui ? Explosai-je en brisant le silence ponctué par les lointains battements de musique.
-Non! Non jamais de la vie... Elle est arrivée d'un coup et m'a barré la route. J'allais juste aux toilettes moi. Puis elle s'est jeté sur moi! Je n'ai pas trop compris, on ne sait parler que quelques fois pendant les cours de théorique...Il parlait avec de grands gestes de mains, propre à sa personnalité d'introvertie qui n'a jamais eu de réels contacts avec la gent féminine. Je me renfrognai en comprenant qu'il était honnête. Lorsqu'il paniquait de peur qu'on ne le croit pas, il avait ce tic de replacer ses cheveux en arrière. Alors je détournai le regard, maintenant indignée contre moi-même d'avoir haussé le ton sans réelle explication.
Après cet incident, nous décidâmes de rentrer chacun dans notre chambre respective, décrétant que la soirée était finie. Je m'étais tournée et retournée dans mon lit, j'appréhendais grandement les entrainements du lendemain et de surement revoir mon chef de garde.
Tandis que les rayons du soleil perçaient petit à petit la pénombre de la nuit, des bruyants de ronronnements me réveillèrent d'une nuit sans rêve ni cauchemar. Atlas attendait, enfoui sous la couverture, que j'entame enfin ma journée, ses deux prunelles brillantes me fixant avec impatience. Je caressai sa crinière et me relevai pour me préparer à aller à l'entrainement matinal des ombres. Je fis une halte rapide dans la cafeteria pour prendre un fruit et me dirigeai, serviette à la main, vers la salle de combat et de musculation. Celle-ci se trouvait dans les sous-sols de l'établissement, juxtaposée à la partie consacrée aux prisonniers. Le foyer des espions était quotidiennement occupé car les valeurs de cette faction nous poussaient à quoiqu'il arrive, dépasser nos limites et devenir les numéros un. Je trouvai cela plutôt motivant d'avoir un objectif personnel à atteindre alors je jouais le jeu et me levais souvent tôt pour éviter les heures de pointe.
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𝑨𝒓𝒆𝒔. [Eldarya]
Paranormal"𝑇𝑎𝑙𝑖𝑎, 𝑟𝑜𝑠𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝐷𝑖𝑒𝑢." Tout était froid. Contre l'essence même de mon corps, de ma race, et de mes pouvoirs. Irradier leur amour pour le faire entrer dans mes os et dans mon esprit, tel était l'exutoire. La majorité des person...