Chapitre 17

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Emilia

Nous nous posons tous les deux à une table à la bibliothèque du lycée pour travailler.

Roméo a fini plus tôt aujourd'hui comparé à d'habitude et moi je finis toujours à dix-sept heures. Nous sommes que tous les deux et ça me va très bien. Ce matin, quand il m'a présenté à ses amis en tant que petite amie, j'ai été intimidée. Les terminales en général me font cet effet. Sauf Roméo. Quand je le vois, je ne vois pas un terminale. Pour moi, c'est simplement un garçon normal. Je pense que c'est juste parce que je n'ai pas passé assez de temps avec ses amis mais vu ce que Roméo m'a dit, ils ont déjà prévu des sorties tous ensemble donc mon problème va rapidement disparaître.

Nous sommes à une table de trois et Roméo décale sa chaise pour se mettre juste à côté de moi. Je sors mes affaires d'espagnol de mon sac, ma trousse et mes fiches Bristol. Roméo quant à lui est beaucoup plus lent à se mettre au travail. Je sors ma paire d'écouteurs et lance ma Playlist pour pouvoir travailler sans être dérangée. J'en mets un dans mon oreille et laisse l'autre pour Roméo, qui fait de même. La musique me permet de me concentrer. Il y a toujours un peu de bruit ici ce qui fait que je suis facilement distraite.

Je note d'abord tous les mots de vocabulaire que je vais devoir apprendre par la suite. Ensuite je passe à la nouvelle notion que nous travaillons en ce moment et sur laquelle nous serons notés dans quelques jours.

Je passe au moins trente minutes à faire ma fiche de révisions. A côté de moi, Roméo s'est mis au travail. Je range mon espagnol et passe aux sciences. J'ai plusieurs calculs à faire pour la prochaine fois.

Alors que je suis concentrée pour réussir les calculs qui me prennent la tête, je sens la main de Roméo glisser sur ma jambe, ce qui me surprend. Il la fait glisser jusqu'à mon genou et le maintient fermement.

- Qu'est ce qui se passe ? je demande, la voix chevrotante.

- Tu fais sauter ta jambe depuis cinq minutes au moins. Tu es stressée ?

- Oui. Mais ça va, ne t'inquiète pas. J'ai pas mal de contrôles la semaine prochaine. Je suis toujours comme ça. J'avais même pas remarqué que je faisais sauter ma jambe.

- Tu es sûre ?

Je glisse ma main dans celle de Roméo qui repose sur mon genou et entrelace mes doigts aux siens.

Nous reprenons chacun notre travail, cette fois-ci avec nos mains jointes.

Quelques minutes plus tard, lorsque la sonnerie retentit, nous rangeons nos affaires pour sortir. Quand on s'approche de la porte, nous nous rendons compte que dehors c'est le déluge. Il fait nuit, comme toujours à cette période, mais il pleut des cordes et ni Roméo ni moi n'avons de capuche. Nous décidons de passer rapidement à mon casier parce qu'il me semble que j'ai toujours mon parapluie dedans.

Je prends au moins une minute pour trouver mes clés à cause de tout le bazar que j'ai dans les poches. Quand j'ouvre le casier, mon parapluie a disparu alors que je l'avais vu ce matin. Je n'ai pas de parapluie mais un petit mot.

"Je t'ai emprunté ton parapluie désolée, j'espère que tu n'en avais pas besoin, Emma."

Je partage mon casier avec Emma. J'aurais dû m'en douter, ce n'est pas la première fois qu'elle me l'emprunte.

- Je n'ai pas mon parapluie, il va falloir se mouiller, j'annonce à Roméo.

- OK, par contre tu ne vas pas être contente.

- Pour quelle raison ?

- Le bus arrive dans moins de trois minutes.

- Et merde !

Le dernier mot - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant