Chapitre 10

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*5 jours plus tard*

Bon et bien voilà, nous y sommes. C'est vendredi, et c'est le jour où mon cher mari part en week-end avec "ses potes".

J'essaye de penser à autre chose, durant ma journée de travail mais c'est impossible.

Je ne pense qu'à ça depuis dimanche soir, je ne dors quasiment plus. Vivement que ça se termine.

Je me rends compte que je m'inflige cette souffrance depuis bientôt un mois, mais ça va s'arrêter ce soir ou au plus tard demain.

Mais depuis lundi, il fait comme ci de rien n'étais, pour ne pas changer. Je suis à nouveau sa petite chérie, j'ai droit à des bisous et à des câlins constamment.

Il est bipolaire je crois.

Bref, je termine le boulot aux environs de 16h.

Je passe chercher mon fiston à la plaine de jeux et on rentre à la maison.

Alexis est encore là, il fait seulement ses affaires.

Maé : papa, tu pars en vacances ?
Alexis : juste un week-end. Puis papa rentre près de vous, pour vous chouchouter maman et toi
Maé : ah, ça va alors.

Oh, mon, dieu. Prends toi ça dans la face ma grande. Tu sais que ça n'arriveras plus. Et tu vas faire de la peine à toute ta famille en voulant faire ce que tu fais. Mais tant pis, pour mon propre bien, il faut que je découvre ce qu'il me trafiquotte dans le dos.

Alexis : bon, je crois que je n'ai rien oublié.
Moi : si pas tu appelle et on viendra te donner ce qu'il te manque
Alexis : non, pas la peine chérie, merci.

Il me sourit et vient m'embrasser la joue. Ah bah oui, il ne faut pas que je dérange monsieur pendant sa virée romantique avec Mendy.

Alexis : allé mes amours. Passez un bon week-end, ne faites pas trop de bêtises.
Moi : compte sur nous.
Alexis : je vous aimes.
Maé : je t'aime papa !

Mon fils va dans les bras de son père et lui fait un gros bisou sur la joue.

Alexis : j'ai droit à un câlin de ta part aussi ?
Moi : mh. C'est toi qui voit.

Il souffle et il vient me prendre dans ses bras. Il m'embrasse le cou et se recule.

Alexis : tu es différente en ce moment.. je ne te reconnais plus...
Moi : ne t'inquiètes pas pour moi. Allé, file, t'es potes t'attendent.

Je lui fait un rapide bisou sur les lèvres et il part.

Maé : c'est quand que papy et mamy viennent me chercher ?
Moi : bientôt. D'ailleurs on va faire ton sac?
Maé : oui !

On file donc jusqu'à sa chambre et je laisse Maé faire son sac. Je vérifie qu'il ait bien pensé à tout et voilà une affaire de faite.

A mon tour, je vais voir ce que je peux bien emmener avec moi. Je prends au moins 4 tenues, pour toutes les circonstances possibles. Logiquement on rentre demain soir mais on verra bien.

Je vérifie que j'ai bien tout, moi aussi et on peut descendre avec nos sacs.

Maé : j'espère que tu vas bien t'amuser maman
Moi : ne t'inquiètes pas. Toi, c'est sur que tu vas t'amuser.
Maé : oh oui, c'est toujours bien chez papy et mamy

On se pose tous les deux dans le canapé, mon fils me fait un gros câlin et 10 minutes plus tard, mes parents sont là pour le prendre.

Maman : ça va aller mon cœur ?
Moi : il le faut
Papa : fait attention à toi.
Moi : oui. Promis.

Un gros bisou à Maé, un à mes parents et les voilà partit.

Je regarde mon téléphone et Youri m'avait fait un message pour me dire que la petite était partie chez ses parents et que Mendy avait prit la route il y a déjà une bonne heure.

Je lui dis que pour ma part, le champ était libre et donc il prend la route pour venir me chercher.

20 minutes plus tard, il klaxonne devant la porte.

Je prends le soin de verrouiller toute les portes, d'activer l'alarme et de me diriger vers sa voiture.

Je mets ma valise dans son coffre et j'embarque côté passager.

Youri : ça va ?
Moi : on va dire ça, et toi ?
Youri : pareil. Je ne sais pas comment on va s'y prendre...
Moi : j'ai pu voir dans ses notifications de mail, une réservation pour ce soir dans un restaurant. On pourrait déjà les suivre par là ?
Youri : on va réserver une table dans ce cas.

Je lui donne le numéro et il le compose via le clavier de la voiture. Il parvient à avoir quelqu'un et notre table est réservée pour ce soir, 19h30.

On est tous les deux pas très sereins. J'ai une boule au fond de l'estomac, Youri est barbouillé, on se dit qu'on est vraiment fous de faire des choses pareilles.

Youri : je ne sais pas quelle réaction je vais avoir...
Moi : moi non plus... j'ai peur d'ailleurs..
Youri : de ?
Moi : de ce que je pourrais bien lui faire..
Youri : je t'empêcherais de commettre l'irréparable. Mais n'empêche qu'il mérite une bonne correction
Moi : j'avoue.

On continue de parler pendant encore une bonne vingtaine de minutes et puis nous voilà à l'hôtel.

La vache, ils ne se sont pas fait chier. C'est magnifique.

On vérifie que personne n'est dans les parages et on descends de la voiture.

On va chercher nos sacs et puis nous entrons dans l'hôtel.

On va à l'accueil et on s'annonce auprès de la dame.

Dame : oui, je vois votre réservation. Au 3eme étage. Cependant il y a un soucis
Youri : lequel ?
Dame : je n'ai pas deux chambres disponible. Mais une seule...
Youri : oh. Ça te pose problème, Ju ?
Moi : non, ça va, c'est bon.
Youri : c'est bon comme ça, on ne vas pas râler.

Nous sommes tellement pressé de nous cacher qu'on supplie la dame de faire plus vite.

Heureusement, elle s'empresse de nous encoder, de nous donner les clés et nous pouvons monter.

Nous arrivons à l'étage et on fait vite, il ne faut pas rester dans le couloir.

Nous arrivons à la chambre 304, on déverrouille la porte et on entre enfin.

Par chance, la chambre à deux lits simples, c'est mieux pour nous. On se pose deux minutes sur le lit et on réfléchit à ce qu'on va faire.

Youri : comment on va les coincer ? C'est beau le resto mais on ne vas pas péter scandale devant tous le monde.
Moi : j'ai capter le chariot de la femme de ménage. Elle a sûrement une clé passe partout, il faut la lui chopper.
Youri : tu as vu trop de films d'actions, toi.

On se met à rire mais c'est la seule solution.

On se dit qu'on va les suivre toute la soirée et qu'au moment où ils rentrent à l'hôtel, on attends une bonne trentaine de minutes avant d'agir. On ne voit que ça.

Youri : bon. Il est 19h déjà. On va se préparer ?
Moi : oui, vas-y

Il va donc dans la salle de bain et je vais sur mon téléphone et je discute avec ma cousine.

Elle me change un peu les idées avec ses conneries, qu'est-ce que je ferais sans elle.

Je n'avais pas vu le temps passé mais Youri avait terminé de se préparer et donc, c'est à mon tour d'aller dans la salle de bain.

Je n'ai plus envie d'y aller. Je stress beaucoup de trop.

J'enfile la robe que j'avais prise tout à l'heure. Elle est noire, en satin, pas trop courte et elle a de fines bride. Ça fait le taff.

Je brosse mes cheveux, je me maquille un peu, je me parfume et je suis enfin prête.

Je sors de la salle de bain et Youri m'attendait.

Youri : tu as fais vite.
Moi : je ne traîne jamais
Youri : mais tu es belle
Moi : merci. Tu n'es pas mal non plus.

On se sourit mutuellement et puis nous partons en direction du restaurant.

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