Chapitre 61

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*Point de vue de Youri*

Putain, quel con. Je me suis emporté et je n'ai rien su contrôler.

Je m'en veux, pourquoi je lui ai parler ainsi ?

Bref, je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, je dois régler le problème. D'abord en commençant par l'origine, ma fille.

Je vais jusqu'à sa chambre et je frappe à la porte.

Mélina : je ne veux voir personne !
Moi : tu as intérêt à m'ouvrir, sinon je défonce ta porte.

J'entends qu'elle râle et elle vient m'ouvrir assez rapidement.

Mélina : quoi ?!
Moi : tu vas me parler sur un autre ton. On doit discuter, descends.
Mélina : on ne peut pas parler ici ?
Moi : non. C'est du sérieux.

Elle souffle et passe à côté de moi pour rejoindre les escaliers. Je la suis et je lui dis de se mettre à la table de la salle à manger.

Melina : et Julia ne vient pas ?
Moi : figure-toi qu'elle est partie.
Melina : partie ? Ou ?
Moi : je ne sais pas. On lui a mal parlé tous les deux. Moi je sais ce que je lui ai dis. Mais toi, dis moi ?

Melina baisse la tête et hésite à me répondre.

Moi : Mel ...
Mélina : les filles a l'école m'ont dit des choses et dans la colère j'y ai cru et je lui ai balancé ça au visage
Moi : qu'est-ce qu'elles ont dit ?
Melina : qu'elle était avec toi pour l'argent. Qu'elle avait eu des tonnes de gars dans son lit et qu'elles ne comprenaient pas pourquoi elle avait quitté le prof de sport ...

Ça ne vient sûrement pas de la bouche de gamines de 13 ans, tout ça.

Moi : dès demain je vais aller voir ton prof. Et tu as intérêt à présenter des excuses à Julia. Compris ?
Melina : oui ... je suis désolée papa ...
Moi : comment tu as pu croire ça ? Après tant d'années où elle était là pour nous ... elle t'a élevée comme sa propre fille.
Mélina : oui mais sur le coup de la colère je lui en voulais ... je m'en veux ...
Moi : je ne peux rien te dire car j'ai fais la même chose ...

Nous voilà cons, tout à coup.

Moi : je ne sais même pas où elle est partie ...
Mélina : sûrement chez Louise.
Moi : sûrement ... on ira la voir demain, d'accord ?
Melina : d'accord. Encore désolée papa ...
Moi : il faut que tu réfléchisse à ce que tu dis la prochaine fois, s'il te plaît.
Melina : oui ...

On continue à discuter tous les deux. Je lui explique que Julia est la dernière personne à vouloir profiter de moi et que c'est elle qui m'a fait devenir ce que je suis aujourd'hui. Je lui dois tout, depuis toutes ses années. Sans elle, on en serait pas là.

Moi : c'est la femme de ma vie. Je l'aime plus que tout au monde.
Melina : je le sais ... mais j'avais peur que ça ne soit pas réciproque...
Moi : bien sûr que ça l'est. Elle a été blessée avec tout ce qu'on a dit...
Mélina : elles m'ont aussi dit des choses que toi ...

Elle m'explique que ces petites garces lui ont dit que j'étais un raté, que je ne savais rien faire à part courir derrière un ballon et que je ne méritait pas le succès que j'ai eu. Ça a le mérite d'être clair.

Moi : les gens pourront dire ce qu'ils veulent, moi je me sens bien. Le seul qui pourrait me dire ce genre de choses, c'est mon coach. Et tant que lui et vous, vous êtes fiers, le reste je m'en balance.

Voilà ma fille rassurée. N'empêche que les enfants à cet âge là, c'est super ingrat.

Mais nous retrouver là tous les deux, nous permet de discuter et ça n'était plus arrivé depuis un bail. Je suis content qu'elle se confie à moi. D'habitude c'est avec Julia qu'elle parle.

Le lendemain matin, c'est moi qui vaut devoir conduire ma fille à l'école et je vais en profiter pour dire deux mots à son cher professeur d'éducation physique.

Mélina se lève, on se prépare, on déjeune et on décampe. Lorsqu'on arrive à l'école, je me gare et je rentre avec ma fille dans l'établissement.

Je croise les éducateurs, qui sont surpris de me voir et qui viennent me lécher les bottes immédiatement.

Moi : je veux voir Monsieur Braham.
Mr Morata : son cours va bientôt commencer
Moi : ce n'est pas mon problème. C'est tout de suite ou je ferais un beau courrier à la direction.

Il sort son téléphone et appelle vite son collègue.

Cinq minutes plus tard, le voilà.

Allan : ah, Tielemans
Moi : Braham.
Allan : que me vaut cet honneur ?
Moi : on doit discuter.

Il me propose de le suivre dans le bureau, je m'exécute et on s'installe de part et d'autre du bureau.

Moi : je tenais à te dire que ma fille ne fera pas son jour de renvoi.
Allan : elle aura des soucis avec la direction dans ce cas.
Moi : non, puisque j'irais leur dire que tu parles sur le dos de ma famille devant les élèves et qu'elles s'en servent pour insulter ma fille. C'est toi le fautif.
Allan : excuse-moi de dire la stricte vérité.
Moi : ma femme n'est pas celle que tu décris à tes collègues.
Allan : Boh, j'ai dû un peu trop mettre des détails insignifiants. C'était pour rendre l'histoire intéressante.

On continue de parler et il fait vachement le malin.

Moi : et pourquoi tu parles d'elle d'ailleurs ? Ça fait un bail, tout ce qu'il s'est passé.
Allan : avoir ta fille en cours à tout fait remonter. J'étais perturbé et donc j'en ai discuté avec mes collègues. Je ne savais pas que les élèves m'avait entendu.
Moi : passe à autre chose, tu te fais du mal pour rien.
Allan : c'est vous qui m'avez rendu comme ça.
Moi : à d'autres. Tu as toujours été ainsi. Maintenant tu vas lâcher la grappe de ma fille sinon tu es bon pour trouver un autre poste.

Les choses sont mises au point. Il décide de lever la punition de la fille et c'est tant mieux.

Et vu que je suis en route pour les explications, je quitte l'école pour aller en direction de la maison de Louise.

J'essaye d'appeler Julia mais elle ne me répond pas. Ça s'annonce compliqué.

J'arrive chez Louise, je me gare mais je ne vois pas de voiture. Bon.

Je descends et je vais quand même frapper à la porte. J'attends quelques minutes et personne n'est là.

Je décide d'appeler Emma, pour savoir si elle est au boulot mais non. D'après Emma, elle est partie chez le médecin. Bon, et bien j'attendrai que Mel ait terminé l'école pour aller la voir du coup.

Mais pendant ce temps, je file à l'entraînement, je suis en retard avec tout ça.

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