Nouvelle vie

Chapitre 30

Je retourne chez moi en pleurant toutes les larmes de mon corps.

J'ai essayer de trouver du réconfort auprès de mon frère, mais pas moyen de l'avoir au téléphone. Ma cousine, c'est pareil et Youri non plus.

Personne n'est là pour m'aider, mais je peux comprendre, je ne suis pas le centre du monde.

Je rentre chez moi et je vais devoir me préparer car Allan m'attend.

Je file directement à la douche et je traîne un peu. Je sais pertinemment qu'il va me faire payer mes petits écarts et que je vais perdre face à tout ce bordel.

Je décide de me dépêcher un peu, parce que ce n'est pas mon style de me morfondre sur mon sort. Il faut que je me batte aussi.

Je sors de la douche et je continue de me préparer.

Lorsque j'enfile mes collants, mon téléphone se met à sonner et c'est mon frère.

Je lui réponds et je le mets en haut-parleur. Je lui fais part de mon léger accrochage avec Alexis et il n'est pas du tout content.

Pour lui, ce n'est pas de ma faute, ça arrive à tout le monde d'être en retard et surtout que c'est pour le bien de mon fils que je n'ai pas respecté l'heure.

Ça me rassure ce qu'il me dit.

Je poursuivi ma mise en beauté mais je raccroche avec mon frère. Mais mes parents me rappellent aussitôt et donc je répète mon récit et ma mère rentre dans une colère noire.

Je tente de la calmer mais elle en a marre que je me fasse marcher sur les pieds.

On en parle pendant 10 bonnes minutes mais je vais finir par être en retard.

Je finis enfin de me préparer et je peux y aller.

Sur la route jusqu'à chez Allan, je reçois quelques messages, et c'est Alexis justement.

Alexis à moi :

Ça pue pour toi. Mon avocat est chaud bouillant pour la garde exclusive. D'après lui, je peux l'avoir et il me suivra partout où j'irai. Je lui ai dis à quel point tu n'étais pas une mère sérieuse et que tu ne pensais pas à son bien, mais à ton propre bien à toi !

Tout ses mots me blessent au plus haut point. Ça montre que c'est un personnage mauvais et qui ne pense qu'à faire du mal aux gens.

Je décide de ne pas répondre car je risque de ne pas être courtoise et ça va encore plus m'enfoncer.

J'essaye à nouveau d'appeler Youri mais en vain.

J'arrive chez Allan, je me gare devant sa maison et je sors de la voiture.

Je vais jusqu'à sa porte d'entrée mais je ne me presse pas, j'ai envie de faire demi-tour.

Mais ça va sûrement me changer les idées alors j'y vais.

Je sonne à sa porte et j'attends quelques secondes, puis il m'ouvre.

Allan : hey ! Oh waouw, comme tu es belle
Moi : hey. Merci beaucoup.
Allan : ouh, ça ne vas pas on dirait ?
Moi : j'ai connu mieux.

Il m'invite a entrer, je m'exécute et je l'embrasse.

Allan : allé, raconte moi tout.
Moi : c'est une journée de merde, clairement.

J'allais commencer mon récit, lorsque Youri m'appelle.

Moi : oh. Attends.
Allan : qui s'est ?
Moi : Youri. Excuse-moi.

Je m'éloigne un peu de lui et je réponds à mon meilleur ami.

Nous restons une bonne dizaine de minutes au téléphone et il a su trouver les mots pour me réconforter. Heureusement qu'il est là.

*conversation téléphonique*

Youri : tu es une super maman. Ne l'oublie jamais. Et quoiqu'il se passe, ton fils le sait et ne t'oublieras pas. Dis toi que dans quelques années, le jugement pourras complètement changer et Maé reviendra vers toi. Ne t'en fais pas
Moi : je sais bien... mais j'ai terriblement besoin de lui en ce moment. C'est lui qui me permet de garder les pieds sur terre...
Youri : je sais. Mais je suis là pour toi. Tu passes à la maison ? L'autre est partie.
Moi : non, je suis chez Allan ce soir... je passerais demain. D'ailleurs je vais devoir te laisser.

On se dit aurevoir et je le remercie pour tout.

Une fois que j'ai raccroché, je vais voir où est Allan et il se trouvait dans le salon.

Moi : hey, désolée... j'avais essayé de l'appeler plus d'une fois dans l'après-midi mais il était occupé.
Allan : pas de soucis. Tu vas me dire ce qu'il se passe ?

Et pour la quatrième fois, je remue le couteau dans la plaie et j'explique toute l'histoire.

Allan : il est complètement barge ce type. Jamais tu ne pourras enlever un enfant de sa mère.
Moi : c'est ce que je pensais mais il va tout faire pour se mettre les avocats dans la poche
Allan : la justice serait vraiment bête...

On va discute et puis, je passe à un autre sujet, pour changer, parce que depuis tout à l'heure j'ai que ça à la bouche et ça me mine le moral.

Allan : tu dors ici ?
Moi : ah, je ne sais pas. Je n'ai rien prévu pour dormir ici...
Allan : je peux te prêter des affaires, ça ne me dérange pas
Moi : mhhh et bien d'accord.

La soirée se passe pour un mieux. Allan est vraiment quelqu'un d'adorable. Il est aux petits soins depuis tout à l'heure, c'est de trop pour moi.

Moi : tu es beaucoup trop gentil gentil moi
Allan : mais non. C'est normal
Moi : mhhh non.
Allan : mais si. Tais toi et profite au lieu de chouiner
Moi : oulaaaa. Mais il va se calmer, le petit
Allan : non mais tu as vécu pas mal de choses ces derniers temps. Les gens se font un malin plaisir à te blesser et te la mettre à l'envers. J'essaye de te donner le réconfort dont tu as besoin.
Moi : merci beaucoup...

Il n'a pas tord. Et en vrai, ça me fait du bien. Je baisse les armes et je profite de la soirée comme il se doit.

La soirée se passe super bien, nous avons manger ce qu'Allan avait préparer et c'était vraiment bon. J'en apprends de plus en plus sur lui et ça me plaît vachement.

Moi : c'est dingue que je ne savais pas tout ça, sur toi
Allan : on pouvait à peine se parler à l'époque. Alexis veillait toujours à ce qu'on ne soit pas seuls dans une pièce
Moi : c'est vrai ça. Tu crois qu'il avait capter que tu m'aimais bien ?
Allan : chérie, je t'aimais avant lui, il m'a juste devancé pour te proposer de sortir avec lui...
Moi : ah... merde...
Allan : il y aurait eu que moi, on serait peut-être marié à l'heure qu'il est. Et on aurait une maison, des enfants et un chien.
Moi : ahhh qui sait.

Il me fait rire. Mais c'est chou.

Allan : tu veux offrir des frères et sœurs à Maé ?
Moi : avec Alexis je n'en voulais plus. Car je m'en suis occupée toute seule... donc un deuxième c'était mort... mais après, pourquoi pas.
Allan : je te comprends...

On décide de quitter la table et je l'aide pour débarrasser.

Allan : oh laisse, je rangerais demain.
Moi : bah non, ça va. Je peux t'aider quand même.
Allan : oui, c'est vrai.
Moi : tu as prévu un dessert ?
Allan : ah, non...
Moi : bah du coup, je vais t'en proposer un

Il me regarde et il sait tout de suite à quoi je fais allusion.

Allan : et ben je te propose de lâcher tout ce que tu as en main et on va aller dans ma chambre, ça te dis ?
Moi : bien sûr, que ça me dit.

Le reste de la soirée fût fort agréable, étant donné que nous n'avons plus quitté le lit, jusqu'au lendemain matin.

Et je n'imaginais pas que ma vie allait basculé à partir de ce moment là.