Chapitre 35

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*Une semaine plus tard*

Ça fait deux semaines que je suis un légume.

Il n'y a rien que bouge, mes paramètres sont bons, mais sans plus.

Les médecins ont déjà proposé à mes parents d'éteindre les machines mais mes parents ont refusés. Ils croient réellement que je vais revenir. Et j'y compte bien, mais c'est compliqué.

J'essaye tant bien que mal de bougé, de réagir, ou de faire quoique ce soit mais c'est difficile.

Mais aujourd'hui, les médecins vont tenter de m'enlever le tubes que j'ai dans la gorge. Car vu que j'ai eu pas mal d'eau dans les poumons, je n'avais plus une assez bonne saturation en oxygène pour respirer seule. C'est donc le respirateur qui me garde en vie, en quelque sorte.

Le chef de service tient à être là, ainsi que les autres médecins, mais, avec mes parents dans la pièce. Ils sont fous, mais bon.

Je ne sais pas quelle heure il est, ni quel jour on est, mais je suis sûre d'une chose, tout le monde s'impatiente de mon retour. Ma mère arrive chaque matin et est déçue de me voir les yeux fermés, avec ce gros tuyaux dans la bouche.

Je peux comprendre.

Ah d'ailleurs, c'est elle qui arrive. Je reconnaîtrais sa démarche entre milles.

Maman : bonjour mon cœur. C'est aujourd'hui qu'on te retire ce gros truc et qu'on pourra enfin voir ton si joli visage. J'ai une nouvelle pour toi, Shani est sortie. Elle est à 8 mois maintenant. Plus qu'un mois et Rosie sera parmis nous. J'ai tellement hâte. Je suis sûre que toi aussi.

Elle me caresse les cheveux et me prend la main.

Elle continue de parler et mon père entre dans la chambre.

Maman : ah chéri. Te voilà.
Papa : oui, je viens de voir le médecin, il arrive.
Maman : super. Mais dis bonjour à ta fille.
Papa : ah oui. Pardon. Bonjour ma chérie.

Toujours très bref, mon papa. M'enfin.

J'entends beaucoup de pas arrivé dans ma chambre. Je suppose que ce sont les médecins.

? : bonjour madame Alderweireld. Bonjour Julia. Je suis le docteur Suarez. On va procéder à l'arrêt de la machine, puis on va procéder à l'extubation. On y va ?
Maman : il va bien falloir.
Dr : tout va bien se passer. On y croit tous.

Bon. C'est partit.

Les médecins se mettent tout prêt de mon lit et ils analysent encore une fois mes paramètres avant d'y aller.

Dr Suarez : bon, c'est partit.

Il appuye sur le fameux bouton et la machine s'arrête.

On attend quelques secondes et un silence règne dans la pièce.

Les secondes deviennent une minute, puis deux, puis trois.

Dr Suarez : re brancher la machine, elle ne repart pas.
Maman : ce qui veut dire ?
Dr Suarez : on va re tenter. Mais pour le moment elle ne repart pas d'elle même. Il faut le temps que le cerveau comprenne.

Ils réessayent, mais mes poumons ne coopèrent pas.

Dr Suarez : nous n'allons pas nous acharné maintenant. Nous réessayeront début d'après-midi.
Papa : merci docteur.

Et ils quittent la pièce. Merde.

Papa : bon, chérie. Je sais que tu as voulu quitter ce monde il y a deux semaines, maintenant. Mais le destin a fait qu'on a su te trouver avant. Alors s'il te plaît, fait nous le plaisir de revenir...

Ooooh. Mais j'essaye ! Croyez moi !

Je me suis encore plus coupable, maintenant. Chouette.

Maman : je ne veux pas me résoudre à la perdre..
Papa : on ne la perdra pas. C'est une rigolote, elle veut juste nous faire peur..
Maman : ça suffit les plaisanteries. Ma juju, regarde ce que tu fais à ta pauvre mère...
Papa : et à son pauvre père.

Ils restent encore quelques temps dans la chambre et ils décident de partir, pour manger un bout.

Tout à coups, je sens de léger picotement dans ma main gauche. Tiens, c'est bizarre comme sensation. On dirait que j'ai un million de fourmis qui me parcourent les doigts.

Mais si je sens quelque chose, c'est que mon corps réagit un peu. C'est bon signe.

Personne ne vient me voir aujourd'hui, à part mes parents qui reviennent et qui me disent qu'il est 14h00.

Et au moment où mes parents débarquent, Docteur Suarez arrive également.

Dr : bon.. Julia, c'est notre dernier espoir... j'espère que tes poumons vont coopérer.

Ils vérifient mes paramètres et désactivent la machine.

Après deux minutes, mes poumons fonctionnent enfin. Les médecins sont soulagés, mes parents sont heureux, tout vas pour le mieux.

Ils attendent encore une dizaines de minutes et ils m'enlevent ce fichu tuyaux.

Maman : c'est magnifique. Merci ma fille...
Papa : elle nous a entendu, tu crois ?
Maman : mais bien sûr. Appelle Toby, il doit absolument tout savoir.

Mon père embrasse mon front et il part de la chambre pour appeler mon frère.

Maman : j'en connais un qui va être content. Oh et ! On a fait la connaissance avec un certain Allan. Il quittait ta chambre lorsque nous sommes arrivés l'autre jour. J'aimerais bien que tu me dises ce que tu en penses. C'est un très gentil garçon. J'ai hâte que tu me raconte tout ça. Je suis fière de toi, mon bébé.

Ma mère me prend la main et l'embrasse de toute ses forces. Mais je le sens, son baiser. Sur ma main gauche. Mon dieu !

Je tente de bouger la main, mais ça, il va falloir du temps.

Mais le fait de sentir ma main gauche, réveille certaines parties de mon corps. Je sens un peu le bout de mon pied droit.

Que ça fait du bien. Un rien me rend super fière et j'ai envie de me battre pour me rendre éveillée. J'ai J'ai d'expliquer à ma mère qui est Allan et j'aimerais lui parler de ce que Youri m'a dit. J'aimerais tellement qu'elle me conseille et qu'elle me guide.

J'ai envie de démarrer une nouvelle vie, sur de bonnes bases, avec les bonnes personnes à mes côtés. J'ai envie de profiter, de refaire ma vie, avec quelqu'un qui me mérite vraiment.

J'ai un regain d'énergie et je sens des fourmis à peu près partout dans mon corps, je sens bien que tout s'éveille, c'est magique ce qu'il se passe.

La prochaine étape est d'ouvrir les yeux, mais ça, je pense que ça va demander plus de temps.

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