Chapitre 41

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Le lendemain matin, je me lève assez difficilement.

La nuit a été compliquée, j'ai fais une crise d'angoisse, je me suis sentie obligée d'appeler Youri. C'est un ange, il m'a tout de suite réconforté et il est resté une bonne vingtaine de minutes avec moi au téléphone.

Mais ça va aller, ce n'était que la première nuit, les autres iront mieux.

Et donc je me lève et directement, je regarde mon téléphone. J'ai un message de mon frère.

Je l'ouvre immédiatement et mon cœur se rempli de joie et d'amour quand je vois la photo.

Tony à moi :

Coucou ma sœur, coucou marraine, j'ai enfin pointé le bout de mon nez après plus de 15 heures de travail. Maman a super bien travaillé mais je l'ai bien fatiguée.
Mais papa est déjà fou de moi, il me colle sans arrêt !
La photo en est la preuve. Mais sinon je mesure 50 cm et je pèse 3kg250. Pas mal ?
Et donc, comme tu le sais déjà, je m'appelle Rosie, il paraît que c'est en ton honneur ? Quelle chance que j'ai. Papa m'a dit que tu étais quelqu'un de formidable. J'ai plus que hâte de te rencontré ! Bisous marraine.

Comment vous dire que j'ai fondu en larmes. Mon grand frère est papa d'une magnifique petite fille et ma belle-sœur a fait un boulot incroyable. Je suis si contente pour eux.

Ni une, ni deux, j'appelle mes parents et ils vont venir me chercher pour aller la voir. Il ne faut pas me le dire deux fois et je fonce à la douche.

Je me lave en 4ème vitesse, je suis tellement impatiente d'aller voir cette petite merveille.

Ça faisait longtemps que je n'étais plus aussi emballée par quelques chose et je pense que ça me fait du bien.

Une fois ma douche terminée, je m'habille d'un jeans classique, d'un pull en laine blanc assez oversize. Ensuite je passe à mes cheveux, que je décide de sécher avec un mouvement dedans. C'est assez joli. Et enfin, je me maquille.

Et pour une fois depuis très longtemps, je me sens belle. Je m'étonnes.

Mais je n'ai pas le temps de m'admirer, je file à rez-de-chaussée et j'enfile mes bottines noires.

Je prends mon sac, je regarde si j'ai bien tout dedans, je mets ma veste et je vais chercher le cadeau de ma princesse, qui était dans la buanderie.

Et tout juste à temps, mon papa klaxonne, je n'ai plus qu'à fermer les portes de la maison et nous pouvons y aller.

Moi : hé félicitations les jeunes grands-parents !
Maman : merci chérie mais nous ne sommes pas jeunes
Moi : bien sûr que si.
Papa : et on connaît déjà cette sensation, on a vécu la situation une fois
Moi : je sais mais c'est le premier bébé de Toby, c'est incroyable.
Maman : c'est vrai

Tout comme moi, les parents sont impatients d'y être. On ne tient pas en place et mon père s'excite sur les gens sur la route. Il me fait rire.

Sur la route, je reçois un sms de Allan qui me propose qu'on passe la journée ensemble. Je lui dis que pour le moment je ne saurais pas et il semble déçu. Bah c'est une blague ? Frérot tu me pose des lapins à chaque fois, c'est moi qui doit être déçue à force.

Mais bon, ce n'est rien.

Mon père arrive enfin à l'hôpital, on se gare vite fait et bien fait et aussi tôt qu'il tire le frein à main, je suis déjà en dehors de la voiture.

Maman : Julia, calme toi
Moi : oh, cette petite est désormais ma raison de vivre, laissez-moi être excitée
Papa : Ju ...
Moi : pardon... mais c'est la réalité.

Je sais bien que ce n'est pas un sujet sur lequel on doit plaisanter, surtout avec les parents mais c'est vrai, ma filleule est celle pour qui je me suis battue pendant ce mois et demi à l'hôpital. Il fallait que je sois debout pour pouvoir la voir grandir, lui apprendre le plus de choses possibles et l'avertir sur la vie.

Nous nous avançons vers l'hôpital, mes parents sont à la traîne, je dois toujours m'arrêter pour les attendre.

Papa : hé, on a plus vingt ans
Moi : c'est dans la tête tout ça, allé
Maman : tu sais bien que mon genou me fait souffrir
Moi : bouger, c'est la santé. Allé les vieux

Mes parents rigolent et essayent d'augmenter leurs cadences.

On parcours les couloirs, nous montons dans les étages et nous y voila enfin. J'ai des frissons qui me parcourent tous le dos. C'est ici que j'ai donné naissance à mon fils, il y a de ça presque 6 ans.

Mais Julia, arrête de rester dans le passé on t'a dit.

Je reviens sur terre lorsque ma mère m'annonce qu'on y est enfin.

Maman : je te laisse l'honneur de frappé à la porte et d'entrer en premier
Moi : t'es un amour, mounette.

Je frappe à la porte et j'entends qu'on me dit d'entrer. Je m'exécute et mon sourire apparaît immédiatement quand je vois mon frère, qui a dans ses bras sa petite merveille.

Toby : elle n'attendait que toi.
Moi : seigneur ...
Toby : Rosie chérie, je te présente super marraine, super nanou et super papou
Maman : Roh chéri, elle est magnifique, félicitations
Papa : félicitations mon grand, elle est à tombé

Et moi, je ne dis rien, je me contente juste de l'admirer. Elle est toute rose, son petit bonnet couvre sa tête, elle a le nez en trompette, une petite bouche en forme de cœur et le menton de son père. Elle est incroyable.

Moi : où est shani ?
Toby : dans la salle de bain
Shani: non, je suis là

Je me retourne et je vois ma belle-sœur s'avancer vers moi, mais difficilement.

Moi : tout va bien ?
Shani : accouchement atroce. Je suis déchirée de partout
Moi : oh purée ...
Toby : tu as été formidable, c'est tout ce que tu dois retenir
Moi : exactement, félicitations d'ailleurs, elle est magnifique
Shani: merci ..

Ouille, Shani n'a pas l'air enchantée. Après la fatigue joue beaucoup, les hormones sont chamboulées, je la comprends totalement.

Nous ne restons pas longtemps, pour laisser le couple se remettre de leurs émotions. Mais j'ai eu le temps de faire ma photo, quand même, c'est précieux.

Ensuite, mes parents me déposent à la maison.
Vu que je suis rentrée assez tôt, je montre quand même un peu d'interêt à mon mec, qui doit me faire la gueule a l'heure qu'il est.

Je décide de lui téléphoner et de lui proposer de se voir et de profiter un peu, enfin, plutôt de profiter réellement et pour de bon car notre début de relation ne ressemble à rien.

Évidemment, il accepte qu'on passe le reste de la journée ensemble, il vient donc me chercher et m'embarque je ne sais où.

Dans la voiture, Allan reste très silencieux, c'est moi qui doit meubler la conversation.

Moi : eh... merci de me supporter, moi et mes sauts d'humeur...
Allan : ce ne sont pas tes sauts d'humeurs qui me dérangent le plus ... c'est ton manque d'intérêt pour notre couple qui me gêne ...
Moi : excuse moi, vraiment... tu sais à quel point la famille c'est important
Allan : je le conçoit. Mais bon...
Moi : tu as fais des efforts pour ton boulot, je vais en faire aussi de mon côté. Il est temps qu'on soit heureux tous les deux.
Allan : je suis d'accord.

Et le reste de la journée se passe pour le mieux. On se retrouve l'un et l'autre et c'est ce qu'il nous fallait, je crois.

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