Chapitre 6

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On s'est tous préparer, je suis à peu près potable. Mais d'après mon fils je suis magnifique. Et venant de sa part, je ne peux qu'y croire.

Nous sommes dans la voiture en direction de la maison des Tielemans et Alexis chante avec notre fils, à plein poumon. C'est mignon à voir, mais ça renforce mon mal. Le savoir en train de jouer un rôle et que rien n'est sincère, ça me donne des nausées.

Mais calme toi Julia, la roue va tourner.

Nous arrivons à bon port et Maé est pressé d'entrer pour voir son amoureuse.

Je le descends de la voiture, je lui prends la main et on avance ensemble.

Alexis actionne la sonnette et on attends quelques secondes et c'est Mendy qui vient nous ouvrir. Je m'étonnes de voir qu'elle s'est encore très peu habillée. Mon dieu.

Nous entrons et nous disons bonjour à nos hôtes.

Youri : ça va ?
Moi : ça peut aller. Et toi ?
Youri : c'est très tendu.

Je mets ma main sur son épaule et nous avançons vers la cuisine.

Les deux meilleurs amis ne se quitte plus d'une semelle et on les as perdus pour la soirée.

Youri : ils se sont vus toute l'après-midi, ils ont encore des choses à se dire ?
Moi : il faut croire... c'est dingue.
Youri : elle me gave.
Moi : et moi donc.

On discute tous les deux, mais d'autres choses, pour éviter qu'ils nous entendent, quand même.

La soirée se passe à peu près bien. Jusqu'à ce que le duo de choc aille dehors pour qu'elle lui montre leurs déco extérieur.

Moi : ils vont nous trouver encore combien d'excuses bidons de la sorte ?
Youri : je ne sais pas...
Moi : j'en ai marre. Il joue un double rôle, ça devient pénible. Autant pour lui que pour moi.
Youri : je comprends... c'est pareil ici.

Les revoilà, encore plus joyeux qu'en partant et Alexis vient près de moi et m'embrasse la tempe. Mendy vient près de Youri et lui fait un bisou sur la joue. Aucun de nous deux ne réagis et ça nous fait rire même.

Mendy : qu'est-ce qu'il vous fait rire ?
Youri : rien, Julia m'a raconté un truc, je viens d'y repensé
Alexis : anhhh. C'est cool que vous vous entendez bien, aussi.
Moi : il faut bien. Vu que vous nous laissez en plan.
Mendy : oh mais non, ma belle.
Youri : à peine.

Ils sentent bien que nous sommes agacés par leurs agissements. Mendy change de sujet et on continue la soirée.

Alexis : Youri, tu es prêt pour le match de samedi ?
Youri : bien sûr. Toujours moi.
Alexis : j'espère ne pas chauffer le banc...
Youri : comporte toi comme un vrai joueur plutôt que de faire les pleurnicheur auprès du coach.

Outch. Ça, c'est fait. Mais il a raison, il ne se passe pas un jour sans que monsieur ne revienne en râlant et en insultant toute la terre entière.

Ils changent de discussion et Mendy était sur son téléphone. Elle revient parmi nous avec une nouvelle qui ne plaît pas des masses à Youri.

Youri : et tu vas avec qui ?
Mendy : une amie. Chéri, ce n'est qu'un week-end de spa entre filles, ne t'inquiètes pas
Youri : ouais, et qui s'est qui va s'occuper de Mélina encore ? Moi, pour ne pas changer.

Les voilà qui se disputent et Alexis a un sourire sur son visage.

Moi : pourquoi tu souris comme ça ?
Alexis : rien, bébé.

Il m'embrasse le front et on décide de rentrer, car il se fait tard et puis on va les laisser régler leurs problèmes.

Nous rentrons à notre aise et Alexis est super silencieux, super calme. Je me demande bien ce qu'il a.

Moi : ça ne vas pas ?
Alexis : bah j'allais te dire que moi aussi, je pars pars week-end avec les garçons.
Moi : et où ?
Alexis : dans les Ardennes. On va dans un chalet et on est une dizaine.
Moi : et quand ?
Alexis : dans deux semaines.
Moi : bien. Tom y seras aussi ?
Alexis : oui, pourquoi ?
Moi : au moins je sais que je connais au moins une personne dans le tas.

J'ai envie de chialer. Ce n'est vraiment pas possible.

Je prends mon téléphone et je fais un message à Youri.

Moi à Youri :
Tu ne devineras jamais... ils vont ensemble en week-end. Alexis vient de me sortir le plus gros mytho de la terre.

On en discute et il sera judicieux de les prendre en flagrant délit à ce moment là. On verra bien, il faut qu'on en parle de vive voix et de décider ce qu'on peut bien faire.

Nous arrivons à la maison et je vais prendre Maé, qui est endormis dans son siège.

Nous rentrons et je file mettre mon fils dans son lit. Je l'observe de plus près et je me rend compte qu'il a vachement grandit. Et dire qu'il va sur ses 6 ans. Bientôt il rentre en primaire, il va commencer à lire et à écrire. Je n'en reviens pas.

Un moment de nostalgie s'installe en moi et je reste là une bonne dizaine de minute à le regarder.

Ensuite je descends et Alexis m'attendait.

Alexis : et donc, tu es d'accord que j'aille en week-end ?
Moi : oui, tu fais ce que tu veux. Je te fais confiance.
Alexis : merci mon bébé.

Il s'approche de moi et m'embrasse. Il passe ses mains sur mes hanches pour me rapprocher de lui et je l'arrête tout de suite.

Alexis : qu'est-ce qu'il se passe ?
Moi : je n'en ai pas envie ce soir.
Alexis : c'est bien la première fois.
Moi : il faut une première à tout.
Alexis : allé bébé, j'ai très envie de toi
Moi : non...
Alexis : tu n'es vraiment pas marrante quand tu t'y mets.

Il vient de m'énerver, en 30 secondes.

Je ferme les portes de la maison, j'éteins les lumières et je monte. Je vais dans la salle de bain et j'enfile mon pyjama.

Je me démaquille, je me brosse les cheveux et les dents, puis je vais dans ma chambre.

Alexis était sur son téléphone et était en train de rigoler. Qu'est-ce que peut bien lui raconter cette chère Mendy ? Ils se foutent de ma gueule car je ne veux pas lui faire l'amour ? Probablement mais j'en ai marre de me faire baiser et ce dans tous les sens du terme. Merde à la fin.

J'arrête d'être aussi naïve et si gentille. Je le faisais pour le bien de mon fils mais il se fait un malin plaisir de me prendre pour une pigeonne. Stop, Julia la cocue ça va bien deux minutes.

Je me faufile dans mon lit, je règle mon réveil et je me couche sur mon côté gauche.

Alexis : eh, bonne nuit.
Moi : oui, bonne nuit.

Je l'entends soupirer et il se couche à son tour, derrière moi. Il passe sa main sur ma hanche et me rapproche de lui. Il m'embrasse l'épaule et je ne réagis pas.

Je tente de m'endormir mais j'ai du mal. Morphée, tu n'as pas envie de t'occuper de mon cas ? Je bosse moi, demain.

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