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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔 : 𝐿𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑎̀ 𝑃𝑜𝑢𝑑𝑙𝑎𝑟𝑑

Musique à écouter
Cache cache - Columbine

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Le sifflement du train résonnait dans les oreilles du blond comme le démarrage de sa nouvelle vie. Habillé plus élégamment que les dernières rentrées, il ne ressemblait plus à un adolescent mais à un homme. Il avait même changé de coupe de cheveux pour coller à sa nouvelle image. Drago avait prié pour croiser la belle rousse qu'il n'avait pas pu oublier toutes les vacances et malheureusement pour lui, elle était à l'autre bout du train en compagnie de ses amis. Le serpentard avait alors rejoint son wagon, un air froid et crispé collé sur le visage. Ses camarades avaient compris qu'il avait changé mentalement autant que physiquement. Il était devenu bien pire que les années précédentes et redoutait de lui adresser la parole.

Tandis que Blaise Zabini racontait ses souvenirs de vacances à la petite assemblée, le blond fixait un point imaginaire à travers la vitre. Il ressentait une étrange brûlure dans son cœur, un feu incendiant tous ses membres. C'était l'envie d'aller trouver Delphia qui le torturait à ce point. Brusquement, il décida de céder à la tentation, il avait attendu tellement longtemps, qu'il n'arrivait plus à patienter quelques heures de plus. Comme un fantôme, il déambulait dans les couloirs du train, jetant quelques coups d'œil dans chaque compartiment. Plus il avançait, plus son cœur s'emballait. Elle lui manquait comme une drogue.

Lorsqu'il entendit son rire au loin, il sût qu'il était exactement au bon endroit et s'avança plus lentement pour l'observer discrètement à travers la vitre. Elle était tellement belle et Drago remarqua qu'elle avait changé à son tour. Ses courbes étaient plus féminines, plus prononcées, surtout sa poitrine sur laquelle il louchait quelques secondes. Delphia était son fantasme, sa nouvelle ambition dans la vie. Alors qu'il la fixait, il s'aperçût qu'elle était étrangement proche d'un des frères Weasley. Fred en particulier, qui ne cessait de la faire rire avec des tonnes de grimaces. Malefoy était jaloux que ses rires lui soient destinés, était jaloux de la voir heureuse sans lui, alors que lui se sentait dévasté.

Le blond baissa la tête vers ses chaussures et s'éloigna du compartiment avec une rage soudaine s'accaparant son corps tout entier. Il avait envie de faire dérailler ce train mais de sauver qu'une seule personne : La gryffondor. Drago s'imaginait tuer les garçons qui l'approchaient, qui la divertissaient avec quelques sorts impardonnables. Il se serait adonné à un plaisir sombre en les torturant les plus longtemps possible, parce que c'était ce qu'il ressentait lorsqu'il la voyait aussi proche d'un autre. Alors qu'il rebroussait le chemin pour rejoindre son wagon, un bruit de porte le fit se retourner. Elle était là, plantée devant lui, comme s'il était un mirage.

Delphia avait le cœur qui battait à cent milles à l'heure en voyant à quel point Drago était devenu un bel homme. Elle se souvint qu'il lui avait manqué atrocement, si bien qu'elle avait noyé son chagrin avec l'affection d'un autre garçon. Les mains tremblantes, elle s'avança vers le jeune homme qui n'avait pas bougé d'un poil. Il avait le visage fermé, les traits tirés mais la gryffondor était tellement absorbée par sa beauté, que pour elle ce n'était qu'un détail.

« - Salut, bredouilla Delphia, les joues rosies.
- Je t'ai manqué ? Attends non... Tu as trouvé quelqu'un d'autre maintenant, lui lança le blond sur un ton sarcastique.
- Mais... De quoi parles-tu ? S'étonna la gryffondor en fronçant les sourcils.
- D'abord Harry, maintenant l'un des frères Weasmoche, tu vas te faire toute la maison gryffondor si je comprends bien, pesta Malefoy en la reluquant de haut en bas.
- Fred est mon ami et je ne te permets pas de me parler comme ça, s'énerva la jeune fille d'une voix si innocente qu'elle n'aurait même pas fait peur à un premier année.
- Tu as beaucoup d'amis Delphia, lâcha Drago avant de partir. »

Il voyait ses retrouvailles avec la rousse autrement et s'injuriait mentalement d'être aussi possessif avec une personne qui n'était rien pour lui. Ils ne savaient pas comment qualifier leur relation, ce n'était pas de l'amitié et parler d'amour, c'était trop officieux. Delphia se sentait anéantie, avait l'impression que son cœur explosait en milles en morceaux en le voyant s'éloigner. Elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser partir, elle avait besoin de lui et elle ne savait pas pourquoi. La rousse se mit alors à lui courir après et l'agrippa fermement par la manche de son costume pour qu'il se retourne. Malgré sa colère, Drago était ravi qu'elle le retienne, qu'elle le regarde avec ces yeux si admiratifs. Il sentait d'ailleurs toute sa rage se dissiper à mesure qu'il remarquait qu'elle n'avait pas retirer sa main de son avant-bras.

« - Tu m'as manqué, lui murmura Delphia en rougissant. »

Il sondait son regard, plongeait dans ses yeux verts comme si ils étaient un refuge. Drago n'avait qu'une seule envie : lui faire voir à quel elle lui avait manqué à son tour. En la contemplant, il se voyait la porter jusqu'à un compartiment vide et lui faire l'amour comme il ne l'avait jamais fait avant. Le blond voulait goûter à sa belle car il était certain qu'elle était un délice. Malefoy plaqua ses mains sur les deux joues de la gryffondor et l'embrassa avec passion. Leurs lèvres se retrouvaient, s'assemblaient parfaitement. Ils avaient l'impression de s'envoler dans un monde différent, dans un univers rythmé par le désir ardent de l'un et de l'autre. Delphia sentait son ventre se tordre à mesure qu'ils commençaient à perdre leur souffle. Elle n'avait jamais ressenti une sensation pareille, celle-ci irradiait son aine jusqu'à son entrejambe.

Le serpentard attrapa les hanches de sa belle et la colla contre son corps. Il voulait qu'elle sente à quel point, il était fou d'elle, à quel point elle savait réveiller chaque partie de son corps juste avec un regard. La jambe de Delphia cogna effectivement sur l'érection du jeune homme et malgré elle, elle laissa échapper un gémissement de surprise et de plaisir. Elle n'avait jamais franchi cette limite mais à cet instant, elle aurait voulu qu'il la prenne dans chaque cachette de ce train. La porte derrière eux les coupa dans leur moment de tendresse et ils se séparèrent brusquement, haletant encore comme s'ils avaient fait un effort hors du commun. Drago fusilla du regard Fred qui les regardait avec un air suspicieux et quitta le couloir pour rejoindre ses camarades.

« - Tout va bien ? Lui demanda Fred, en fronçant les sourcils.
- Je... Oui, ça va, répondit Delphia en reprenant ses esprits. »

Évidemment que le jeune gryffondor savait ce qu'il s'était passé, il avait observé la scène à travers la vitre et avait ressenti des picotements dans son organe vital. Il ne comprenait pas pourquoi il se sentait étrange, en colère et repoussa l'idée qu'il l'aimait aussi vite. Elle avait les joues rosies par le désir et le plaisir, les lèvres encore bien rouges et lorsqu'elle se retourna vers son ami qui remarqua ces détails, il déglutit difficilement et la laissa passer devant lui pour revenir dans le compartiment. Delphia avait le regard perdu mais ce sourire niais qu'elle arborait, sautait aux yeux de tous ceux présents. Ginny avait envie de rire en voyant son ami aux anges.

Les serpentards virent leur camarade reprendre sa place avec cet air si froid, qu'ils n'osèrent même pas lui demander ce qu'il avait fait. Pansy Parkinson connaissait Malefoy par cœur et en examinant la bouche de ce dernier, elle comprit qu'il venait de partager un baiser avec une autre. Elle l'aimait depuis des années mais il ne l'avait jamais calculé mise à part pour se vider. Elle s'en contentait mais depuis quelques temps, c'est vrai qu'ils s'étaient éloignés. Drago se ressassait les derniers événements en boucle dans sa tête, son érection ne s'était toujours pas calmée et il se promit de rectifier la situation lorsqu'il arriverait à Poudlard.

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Chapitre un peu hot.
Qu'en pensez-vous ?