𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟐 : 𝐽𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑢𝑛 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑎𝑢-𝑟𝑒𝑣𝑜𝑖𝑟

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Musique à écouterBreathe me - Sia

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Musique à écouter
Breathe me - Sia

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Plus il écoutait les paroles de son directeur, plus la main de Drago peinait à garder sa baguette d'une façon assurée. Le jeune homme avait en effet d'autant plus peur de décevoir ses collègues que Dumbledore, qui ne cessait d'essayer de le raisonner. Il avait effectivement des paroles qui le heurtaient, qui résonnaient en lui mais le serpentard ne pensait qu'à une chose : sa survie. Il avait fait un choix, il voulait vivre pour continuer à aimer celle dont il était fou, celle qu'il avait choyé dans ses draps quelques minutes plus tôt. Même si Delphia ne cautionnerait peut-être jamais son acte, Malefoy pensait que c'était la façon la plus judicieuse de pouvoir passer sa vie avec elle.

Albus comprit que le jeune homme était emprisonné dans un cercle vicieux depuis qu'il avait discuté avec son plus fidèle ami : Rogue. Celui-ci devait d'ailleurs arriver d'une minute à l'autre pour éviter à Drago de vivre avec cette lourde faute sur sa conscience. Les deux hommes avaient en effet un plan, mais celui-ci devait malheureusement réduire à néant l'avenir de l'un d'eux. Dumbledore avait songé qu'il devait mourir, que c'était ainsi que devait se terminer sa vie. Il voulait accueillir la mort pour permettre la destruction de Voldemort. C'était son dernier sacrifice.

« - Je savais que tu étais un incapable ! S'impatienta Bellatrix en arrivant derrière son neveu. »

Le ton menaçant de sa tante lui vint aux oreilles comme la plus irritante des mélodies, comme l'annonce qu'il allait finalement bientôt mourir. Alors qu'il s'apprêtait à lancer le sort final à son directeur, son professeur de potions le devança en hurlant à pleins poumons l'incantation mortelle. Le vieil homme bascula de l'autre côté de la rambarde, sous le regard meurtri du serpentard et de Rogue. Drago avait l'impression que le temps s'était ralenti, qu'il voyait une légende s'éteindre lentement par sa faute. Son visage changea et se crispa instantanément. Sans pouvoir les contrôler, des larmes glissèrent le long de ses joues creusées. Il ne s'était pas préparé à autant de souffrance, et d'ailleurs, il songea qu'il n'aurait même pas pu s'entraîner tellement cette sensation qui logeait dans son cœur, était douloureuse.

Comme prévue, Bellatrix attrapa la manche de son neveu pour le traîner dans la grande salle. Tout en ricanant, elle saccagea la pièce toute entière sous les yeux débordants de larmes de Malefoy. Il avait l'impression de voir partir en fumée toutes ses années scolaires, et se remémorait même celles-ci à mesure que sa folle de tante déambulait fièrement sur les tables trônant au milieu de la salle. Il se revoyait assis à celle du fond, mangeant avec ses amis, observant quelques mètres plus loin la belle rousse qui faisait tant battre son cœur. Tous ses souvenirs venaient d'être gâchés par la simple vision de Bellatrix détruisant chaque bibelot avec rage.

Alertés par les bruits assourdissants à l'étage, le corps professoral se réveilla l'un après l'autre, essayant de calmer les élèves qui commençaient à leur tour à angoisser. Delphia attendait toujours sagement dans les cachots, emmitouflée dans les draps de son amant. L'endroit où elle se trouvait, était si loin du vacarme, qu'elle ne savait même pas ce qu'il pouvait bien se passer à l'étage du dessus. Le coussin de Drago blotti contre elle, elle comptait chaque minute la séparant de son bien-aimé. Elle n'en pouvait plus de l'attendre mais lui avait fait une promesse qu'elle comptait bien tenir. D'ailleurs, Malefoy voulut la rejoindre mais sa tante lui attrapa le bras à la dernière seconde.

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