Gustaf Gray était un fermier sorcier et un père exemplaire. Il était prêt à tout pour sa famille, même de s'en séparer. Ruiné, le vieil homme envoya ses cinq enfants à Poudlard malgré son évident besoin de soutien à la ferme.
L'unique fille de la...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Musique à écouter Bubbly - Colbie Caillat
*
La maison sentait le pain chaud, les champs de blé, un mélange revigorant pour la jeune fille qui se réveillait à l'instant même. Delphia s'étira de tout son long avant de contempler la vue magnifique à travers la fenêtre de sa chambre. Des plaines à pertes de vues, des animaux magiques entrain de brouter l'herbe fraîche... Elle était contente d'être revenue, de revivre dans ce cadre si apaisant et en entendant les nombreux pas de ses frères déboulant dans l'escalier à côté de sa chambre, elle se mit à sourire. Elle avait l'impression d'être exactement là où il fallait.
Les garçons de la fratrie Gray s'installèrent négligemment sur l'immense table en bois, se chahutant à tout va, dévorant leur petit déjeuner en riant si fort que Gustaf pouvait les entendre. Le viel homme sentit son cœur s'emplir d'une douce chaleur, il avait compté les jours avant de revoir ses enfants et les entendre rire comme à cet instant, était juste un soupçon de bonheur. Delphia s'attabla à son tour en réajustant son teeshirt à l'effigie de sa maison en guise de chemise de nuit et attrapa une tranche de pain frais avant de se joindre à la conversation matinale.
« - Cho Chang, ô Cho... Embrasse-moi, se moqua Wren de Tom. - Je ne vous suis pas, qu'est-ce qui se passe avec Cho ? Demanda Delphia en riant. - Ton cher frère a rêvé toute la nuit de la chinoise, on l'entendait l'appeler et miauler son prénom, lui expliqua Anton en pouffant de rire. - J'ai vraiment du mal à croire que vous ayez atterri à Serdaigle, soupira Tom en levant les yeux au ciel. »
Gustaf arrivait en même temps et essayait de comprendre ses enfants. Serdaigle, Gryffondor étaient des mots qu'il ne connaissait pas. Il n'avait jamais été dans une école, il avait préféré aider son propre père en reprenant la ferme familiale. Delphia rigolait encore et encore sans même penser une seule fois à Drago. C'était comme si sa maison possédait des propriétés anesthésiantes sur ses chagrins. Ils restèrent autour de la table pratiquement toute la matinée, tous en pyjama et pas encore lavés. Ici, ils pouvaient être ce qu'ils voulaient et c'était tout ce qui comptait.
Munie de ses bottes en caoutchouc vertes et jaunes, Delphia nourrissait ses animaux avec tendresse, les caressant de temps à autre et leur parlant comme s'ils pouvaient la comprendre. Elle avait une relation privilégiée avec chacun d'entre eux et les connaissait par cœur. Elle avait vu grandir les plus âgés et s'était occupée de leurs petits avec autant de gentillesse qu'eux. La rousse attrapa un petit veaudelune, qu'elle avait surnommé Gipsy et se mit à le câliner comme s'il était un humain. Gustaf l'observait au loin pendant qu'il rangeait tout le foin dans l'étable. Il était ravi que les choses soient revenus à la normale le temps de ces vacances.
« - Je crois que tu leur a manqué, plaisanta le père de famille. - Je crois aussi, ils ne me lâchent pas d'une semelle, rit la rousse en caressant l'animal. »