𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏 : 𝑈𝑛𝑒 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 ℎ𝑖𝑠𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑑'𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟

17 2 0
                                    

Musique à écouter Where's my love (acoustic) - SYML

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Musique à écouter
Where's my love (acoustic) - SYML

*

On se rapprochait tout doucement de la rentrée. Pour Drago, c'était trop rapidement justement. Il n'avait pas envie d'y retourner parce qu'il avait des choses terribles à commettre, il avait de lourdes responsabilités sur ses épaules et il ne savait pas comment y faire face. Il s'était torturé l'esprit toutes les vacances en pensant à ses missions mais surtout à elle. Cette jolie paysanne qui lui avait volé le seul baiser qu'il n'avait jamais autant apprécié. Le blond était pressé de la revoir mais savait qu'il ne pourrait plus lui parler aussi librement qu'à l'époque. Il savait qu'il pourrait la mettre en danger dorénavant et sa volonté de protection prenait le dessus sur ses désirs.

Il regardait tous les jours sa marque sur son avant bras en ayant l'impression que son destin se traçait. Il arrivait même à deviner sa mort en contemplant l'étrange dessin encré dans sa peau. Le blond n'arrivait même plus à affronter son reflet dans le miroir tellement il se dégoûtait, tellement il s'en voulait de ne pas être décisionnaire de sa propre vie. Lorsqu'il repensait à ses parents, il avait subitement l'envie de se surpasser, de mettre ses angoisses de côté. Drago avait toujours voulu les rendre fiers de leurs descendances, avait toujours voulu frôler la réussite pour ne voir qu'une once de bonheur dans les yeux tristes de son père. C'était un combat sans fin, un combat qui ne menait à rien.

Contrairement à lui, la gryffondor était excitée à l'idée de revoir ses amis. Elle partait au terrier ce soir pour ensuite repartir directement à Poudlard. C'était donc sa dernière soirée avec son père, qui lui n'avait juste qu'une seule envie : garder ses enfants près de lui. Delphia était assise sur le fauteuil qu'occupait sa mère à l'époque et lisait son roman d'amour, la tête pleine de rêves, pleines de scénarios. Elle pensait à Drago chaque soir depuis sa lettre et la relisait même plusieurs fois avant de s'endormir. Gustaf remarquait souvent la lumière allumée dans la chambre de sa fille et souriait en comprenant qu'une histoire d'amour se tramait là dessous. Comme aujourd'hui, il observait Delphia lire son livre en sachant exactement à quoi elle rêvait.

« - T'ai-je déjà raconté comment j'ai rencontré ta mère ? Fit son père en s'asseyant à côté d'elle.
- Au moins milles fois mais ça ne me dérange pas d'écouter encore une fois, rit la rousse en posant son livre sur ses jambes repliées.
- Bon et bien, puisque tu insistes, plaisanta le vieil homme en riant. »

Et il lui narra comme à chaque fois, chaque détail. Delphia connaissait cette histoire par cœur mais adorait tellement l'entendre, qu'elle avait l'impression de la redécouvrir à chaque fois. Elle aimait ces étincelles dans le regard de son père lorsqu'il parlait de sa femme. Il avait été tellement fou amoureux d'elle, dévoué à elle que lorsqu'elle avait disparu, il crut qu'une partie de lui-même s'était éteinte en même temps qu'elle. Gustaf revivait les moments qu'il narrait à sa fille, c'était comme si ça c'était passé la veille dans sa tête. Il n'oublierait jamais les sublimes précisions de son histoire, ô grand jamais.

Gustaf et Violetta Gray étaient des adolescents comme tous les autres, ou presque. Ils étaient issus d'une famille de paysan, une famille qui n'avait jamais connue la gloire comme certaines. Ils étaient des gens simples et adoraient justement cette légèreté de vie. Alors que Gustaf avait emmené ses bêtes s'abreuver au ruisseau à côté de sa maison, il vit la jeune fille la plus belle qu'il n'avait jamais vu. Elle arborait une chevelure cuivrée qui semblait briller davantage avec les reflets du soleil. La jeune fille se tenait la cheville en grimaçant, ses habits étaient trempés et laissaient deviner à quel point son corps était une œuvre d'art. Le jeune âge de Gustaf avait fait qu'il s'était attardé sur ses courbes voluptueuses pendant de très longues minutes.

Lorsque son esprit avait imprimé chaque détail de la sublime créature en face de lui, il vint enfin la secourir en accourant vers cette dernière. Violetta l'avait regardé et en une fraction de seconde, elle savait que c'était lui, son âme sœur. Elle voyait dans les yeux verts du jeune homme une lueur de malice, de tendresse, qui ne l'avait jamais quitté. Le jeune homme prit alors la belle dame sur son cheval pour la soigner dans sa propre demeure.

« - Et à partir de ce moment, nous nous ne sommes plus jamais quittés, conclut le vieil homme avec un regard dans le vide.
- Tu étais son prince charmant avec ton cheval blanc, plaisanta Delphia.
- Sans doute, et j'espère qu'elle me voyait toujours comme ça, répliqua Gustaf en souriant.
- J'en suis sûre que oui, le rassura sa fille en posant sa main sur la sienne. »

Delphia rêvait d'une histoire d'amour comme celle de ses parents, rêvait de voir un jour son prince charmant venir la secourir sur son cheval blanc. C'était peut-être puéril, mais ça ne l'avait jamais quitté depuis qu'elle avait entendu ce récit si romantique. Bizarrement, la jolie rousse songeait à Drago, l'imaginait sur un cheval aux couleurs de ses costumes. Noir comme l'ébène. Elle espérait tous les soirs pouvoir vivre une romance similaire avec le serpentard qu'elle aimait, mais la réalité était devenue un obstacle à ses espoirs. Elle savait que leurs mondes étaient différents, que si un jour ils s'uniraient, elle devrait faire un choix : le luxe ou la campagne.

Sachant très bien que Malefoy était habitué à de belles moulures au plafond, à être servi comme un roi, la belle rousse se doutait que l'environnement dans lequel elle s'épanouissait le plus n'allait pas être aux goûts de son bien-aimé. Delphia enlaça son père une dernière fois, huma son odeur pour l'emporter avec elle le plus longtemps possible avant de préparer ses affaires. Elle devait partir ce soir et avait le cœur lourd de laisser son géniteur à nouveau seul.

Dans le train la menant chez les Weasley, elle repensait à tous les bons moments qu'elle avait passé pendant ses vacances. Delphia avait renoué les liens avec Elijah, s'était rapproché de ceux qui s'étaient éloignés en intégrant une maison différente de la sienne. Elle avait chérit ses animaux avant de leur dire au-revoir une nouvelle fois, et c'était important pour elle, qui ne les voyait plus grandir comme avant. Arrivée devant la petite maisonnette assez originale des Weasley, elle courut dans le chemin sur lequel l'attendaient ses amis. Hermione, Harry, Ron et Ginny étaient là, se ruant sur elle comme si cela faisait des années qu'ils ne l'avaient plus vu.

« - Prête à affronter mon loufoque de père ? Plaisanta Ginny en la libérant de sa longue étreinte.
- Plus prête que jamais ! Répondit avec enthousiasme la jolie rousse.
- Allons-y avant que Molly ne nous sermonne de ne pas être à table à l'heure, ajouta Hermione en riant. »

Bras dessus, bras dessous, ils se dirigèrent vers la cuisine où le reste de la famille étaient autour de la table. Arthur et Molly Weasley accueillirent la nouvelle venue chaleureusement, l'attaquant de multiples questions. Ils en avaient tellement entendus parler depuis que leur fille était rentrée des vacances. Delphia fit la connaissance des jumeaux et se sentit presque chez elle en partageant son repas avec autant de personnes autour d'elle. La rousse se sentait dans son élément, à l'exception qui lui manquait une personne pour être pleinement heureuse : Drago Malefoy.

*

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Le papa de Delphia est trop touchant, je trouve.

Bᥱ mყ ᥣovᥱ storყ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant