𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟒 : 𝑃𝑟𝑜𝑡é𝑔𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑒𝑠𝑝é𝑟𝑒𝑟

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Musique à écouterThe last song - Rihanna

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Musique à écouter
The last song - Rihanna

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La tête plongée dans la pensine, Narcissa contemplait les souvenirs de son fils avec amertume et nostalgie. Elle revoyait son petit garçon sous un nouveau jour, découvrait enfin le visage de celle qui faisait battre le cœur de son fils. Quand la jolie rousse avait d'ailleurs apparu, la sorcière s'était mise à la détailler d'un œil tendre. Effectivement, elle était loin des standards de beauté que Lucius réclamait pour être une belle fille parfaite, mais ses prunelles vertes innocentes attendrirent le cœur de Madame Malefoy. Elle les observait silencieusement, comprenant à quel point son fils souffrait d'être celui qu'il était. Elle se sentit d'ailleurs affreusement mal de ne pas pouvoir offrir à ce dernier la liberté d'être un adolescent lambda.

Plus elle découvrait de nouveaux souvenirs, plus Narcissa avait l'impression qu'elle avait failli à son rôle de mère. Elle était heureuse que sa progéniture ait trouvé du réconfort, l'amour qu'elle n'avait peut-être pas suffisamment assez donné, auprès de la jeune fille. Émue, la femme s'arrêta dans sa contemplation en sortant la tête de la pensine. Heureusement d'ailleurs, puisque son fils allait être sur le point de faire l'amour avec sa petite-amie quelques secondes après. Pour se rassurer une nouvelle fois, la sorcière prit la direction de la chambre de Drago pour vérifier si son état s'était amélioré. Lorsqu'elle le vit encore endormi, elle abandonna tous ses principes et s'allongea à ses côtés. Sa tête posée contre la sienne, Madame Malefoy pleura encore de longues minutes en bredouillant quelques paroles que son fils n'entendait sûrement pas.

« - J'ai échoué, je t'aime mon Drago, je vais réparer ce que j'ai fait, je te promets, tout ça va changer, lui murmura sa mère. »

Dans la maison des Gray, une toute autre ambiance avait pris place. Gustaf semblait partagé entre la colère et la tristesse de savoir sa fille, amourachée d'un ennemi. Même si Tom tentait de le raisonner et de la rassurer, le vieil homme n'acceptait pas que le fameux serpentard puisse mettre Delphia en danger. Il l'aimait beaucoup trop pour qu'elle puisse prendre de tels risques. Elijah fut évidemment de son côté, prétextant constamment qu'il avait tout fait pour les séparer, mais en vain. Ce dernier expliqua alors à son père, que pour préserver l'intimité de sa sœur et éviter des conflits, il avait dût abandonné sa quête. Il s'en voulait toujours d'avoir été si gentil, de ne pas s'être écouté au sujet du grand blond.

En véritable serdaigle, Tom tentait de calmer la situation en défendant malgré lui, Malefoy. Il ne le connaissait pas suffisamment pour avoir un réel avis sur ce dernier, mais de savoir qu'il avait rendu un moment donné sa sœur heureuse, lui suffisait. Gustaf avait beau entendre les dires de son premier fils, ceux-ci ne le détendirent pas. Il ne voulait plus que sa fille fréquente ce jeune homme et pourtant, il ne trouvait pas le courage de monter dans sa chambre pour le lui interdire. Il savait qu'elle allait mal, qu'elle avait sûrement le cœur brisé et il ne voulait pas approfondir ses souffrances en y rajoutant une nouvelle couche. Le vieil homme s'arma alors de patience, et s'affala dans son fauteuil en soupirant de lassitude. Il ne savait plus quoi faire et aurait aimé que sa femme soit présente pour prendre le relai.

Delphia se tenait face à son bureau, se demandant si la décision qu'elle avait prise, était judicieuse. Elle connaissait les conséquences de ses actes et avait peur justement de celles-ci. Elle voulait rejoindre le château, combattre auprès de ses amis mais la simple pensée de périr, la freinait. La rousse savait que si elle mourrait, elle allait laissé un père désemparé, des frères en souffrance. Ils avaient déjà perdu une mère, elle ne voulait pas les confronter à la perte d'un proche supplémentaire. Malgré sa raison, elle ne se voyait pas attendre ici sagement que la guerre se finisse. Elle était une gryffondor et comme ces derniers, elle était courageuse et prête à affronter n'importe quel obstacle. Au final, en croisant son regard déterminé et rougis par les pleurs, Delphia s'élança. Avant de s'enfuir, elle laissa une lettre en évidence sur son lit, dans le cas où justement, elle ne reviendrait pas.

Les heures passaient et personne ne vit justement la jeune fille redescendre de l'étage. Intrigué, Elijah se porta volontaire pour vérifier l'état de Delphia. Quand il ouvrit la porte et qu'il constata qu'elle n'était plus la, son sang ne fit qu'un tour. Il se mit alors à frapper dans l'armoire à ses côtés, avant de remarquer la lettre posée sur son lit. Le jeune homme hurla de toutes ses forces, laissant enfin sa rage sortir de son corps. Alertés par les cris, le reste de la famille monta à son tour dans la chambre de la rousse. Ils comprirent rapidement la situation quand ils virent Elijah, tenant un morceau de parchemin dans sa main tremblante. Gustaf se tint immédiatement la poitrine, sentant que son cœur allait bientôt le lâcher s'il ne se calmait pas au plus vite.

« - Elle est partie au château... Leur annonça le serpentard, en refoulant ses larmes. »

Celui-ci renfermait une orde d'élèves et de professeurs, prêts à se battre. Le fameux trio d'or préparait leur plan d'attaque avec l'aide de Mcgonagall et de leurs proches. Luna et Nevilla écoutaient leur stratégie d'une oreille attentive, pendant que Fred et George tentaient de faire bonne figure. En effet, l'un des jumeaux ne cessait de penser à la jolie rousse qu'il avait quitté quelques heures plus tôt. Il n'était pas sûr d'avoir un jour l'opportunité de la revoir et cette pensée lui déchirait le cœur. Il n'arrivait pas à plonger dans les dires de ses amis car la jeune fille ne cessait d'occuper inlassablement son esprit. Alors qu'ils tenaient tous dans le hall d'entrée, une silhouette apparut juste en face des grandes portes. Fred crut d'abord que son imagination lui jouait des tours, avant que Hermione ne s'exclame.

« - Delphia ! Mais que fais-tu ici ?! Bon sang mais... Viens là ! S'étonna la lionne en se ruant dans les bras de la rouquine.
- Je ne pouvais pas vous laisser combattre seuls, jamais je ne vous abandonnerais, lui répondit la concernée en serrant de plus bel son amie.
- Je ne sais pas si je dois t'en vouloir d'être revenue ou bien te remercier, je suis heureux de te revoir, lui lança Fred en s'avançant vers elle.
- Effectivement, ce n'est pas raisonnable mais... De l'aide est la bienvenue, plus nous serons nombreux, plus notre chance de détruire Voldemort sera grande, déclara Harry. »

Leur conversation reprit quelques minutes après leur retrouvaille. Minerva savait exactement ce qu'il fallait faire pour freiner les futurs impacts des mangemorts et pour ceci, tous les professeurs devaient participer. Ils allaient irriguer une protection autour du château et même si celle-ci devait s'effondrer, elle allait permettre de gagner du temps. La petite armée se dirigea alors vers la cour extérieure, pointant leur baguette vers le ciel pour renforcer la bulle qui commençait apparaître autour de l'enceinte du château. Delphia jeta un coup d'œil à Fred et se mit à lui sourire. Elle se sentait à sa place, malgré ses doutes et ses peurs. Même si l'idée de mourir restait dans un coin de sa tête, elle angoissait davantage de perdre un ami où Drago pendant cette guerre.

Quand ce nom lui revint en tête, un pincement atroce se fit ressentir dans sa poitrine. Oui, elle ne l'oubliait pas, oui, elle croyait toujours en cette stupide hypothèse qu'il l'avait abandonné. Même si cela ne lui ressemblait peut-être pas, Delphia savait que le jeune homme avait un lourd passif dont ses amis et son frère l'avaient d'ailleurs de nombreuses fois averti. Elle pensait qu'ils avaient fini par avoir raison, qu'elle avait fini par ouvrir les yeux. Bien qu'elle lui en voulait pour sa lâcheté, elle ne regrettait toujours pas son amour pour lui. Grâce à Drago, grâce à ce qu'ils avaient vécu, elle avait appris une leçon, et c'était justement ce qu'il fallait en tirer pour ne pas déprimer.

La nuit tomba et la petite troupe se rassembla dans un dortoir, qu'importe la maison de l'un ou de l'autre. Tout le monde dormait ensemble. La seule qui peinait à s'endormir, était Delphia, qui ne cessait encore de penser à son petit-ami. Elle n'était d'ailleurs même plus sûre qu'elle pouvait encore le qualifier de la sorte. Malgré sa colère, son amour ne semblait pas diminuer. Son cœur continuait de palpiter vulgairement lorsqu'elle repensait à ce dernier, lorsqu'elle se revoyait l'embrasser. Une larme roula une nouvelle fois sur sa joue, mais celle-ci fut rapidement essuyée par une main qui n'était pas la sienne.

« - Nous allons gagner, tenta de la rassurer Fred, qui malgré la pénombre, la contemplait depuis quelques minutes. »

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