Polaris - Taegi

Chapitre 44

Autant dire que les choses se sont très mal déroulées pour Jungkook et Taehyung. À peine le temps de dire ouf, et la sonnerie bourdonna pour prévenir des débuts des cours.

Mais les deux amis ne sont pas passés par la case départ.

Ils n'ont pas touché les 20000 dollars.

Mais ne sont pas non plus aller direction la prison, paix à leurs âmes.

« Donc vous avez tagué le lycée en pleine nuit pour avouer votre amour à un camarade de classe, demanda une nouvelle fois le directeur.

- C'est romantique monsieur. », se justifia Jungkook à nouveau.

Romantique.

Ils se retrouvaient dans le bureau du directeur du lycée. Ce dernier était assez en colère, en train de leur faire sa meilleure leçon de moral quant à l'équilibre entre le bien et le mal. Apparemment, ils avaient franchi très largement la petite ligne du bien, et faisaient maintenant partis de ces délinquants des bas étages.

Quel drama queen.

Tout ça pour des petits dessins.

Mais il n'avait pas appelé la police, pas encore, et ça c'était une bonne chose. Si Kim SeokJin n'avait hurlé en les regardant, peut-être que le directeur ne les aurait pas directement pointés du doigt en sortant du bâtiment pour voir d'où venait ce brouhaha qu'ils avaient causé.

Taehyung avait été si certain de ne pas se faire prendre, qu'il était vraiment déçu d'eux, ils avaient tenu 10 minutes incognito avant d'être littéralement assis sur une chaise devant Mr Kim. Et ce n'est pas parce qu'ils partageaient le même nom de famille, que ce dernier allait être indulgent.

Bien sûr que non.

Taehyung essaya de se rassurer comme il le pouvait : il aurait bonne allure dans une combinaison orange.

« Monsieur Jeon, j'essaie vraiment de comprendre. Je connais votre dossier à tous les deux, je sais ce que vous avez vécu et que vous avez besoin de vous exprimer d'une manière ou d'une autre mais dégrader les murs du lycée et s'y introduire en pleine nuit, c'est illégal.

- Illégal ? », s'exclama Jungkook choqué en se reculant sur sa chaise.

Taehyung aurait voulu éclater de rire. Jungkook faisait l'innocent et avec sa bouille d'enfant ça avait le mérite de toujours marcher. Taehyung ne savait pas faire ça.

Quel grand acteur ferait-il.

En revanche, il ne fut pas étonné que le directeur parle de leurs passés. On est toujours très compréhensif devant les deux pauvres orphelins. Surtout quand, comme l'adulte en face d'eux, on faisait partie de l'autre côté du monde, un endroit plus aisé où il fait bon vivre.

« Oui monsieur Jeon, c'est illégal.

- Mais on va finir en prison ? Je ne veux pas finir en prison moi ! On est désolé, on peut tout nettoyer. », s'exclama ledit Jeon.

Le pire, c'est que ça aussi il l'avait répété. Du point de vue du plus jeune, il fallait mettre en avant leur envie d'arranger les choses. Peut-être que ça marcherait, peut-être pas, mais peut-être que si monsieur Kim n'était pas obligé d'investir dans un nettoyeur de mur, il serait plus indulgent.

Tout n'était qu'une question de peut-être.

Toujours silencieux, laissant pour une fois leur destin dans les mains de Kook, il vit le directeur soupirer et s'adosser à son siège en les observant.