Point de vue externe
Ayant tout tenté pour la réveiller, elle ne réagissait toujours pas. Son mari la soulève puis sort avec elle. Il hèle un taxi et au engouffre avec elle sans marchander. Arrivée à l'hôpital, il sort du taxi sans payer. Le taximan très compréhensif secoue sa tête puis poursuit sa route.
Il entre avec sa femme dans les bras dans l'hôpital. Cette dernière est prise en charge immédiatement par le médecin de garde.
Sadikh attendait dans la salle d'attente. Le médecin revient et lui annonce qu'il devait faire des analyses sanguines, pour vérifier. Comme Sadikh demeurait dans on mutisme depuis l'annonce de la mort de sa jumelle, le médecin lui demande un numéro d'un de ses proches qu'il pouvait appeler. Ce dernier lui écrit le numéro du téléphone fixe de chez lui.
Après moult tentatives, le médecin a pu communiquer avec Pa Ndoye qui lui a expliqué brièvement la situation. Le docteur en conclut donc que la patiente ainsi que son mari avait subi un traumatisme émotionnel.
Sur demande de son mari, Yaye avait rejoint Sadikh à l'hôpital pour s'enquérir de l'état de Mariam. Une fois sur place elle demanda à son fils de rentrer car il faisait jour maintenant, comme ça lui et son père allait s'occuper des obsèques de Saphie.
Pa ndoye avait appelé à Rufisque pour tenir au courant sa famille, après cela il est allé à la mosquée pour le tagué. Avec ses frères ils ont convenu que l'enterrement se fera à 16h aux cimetières de Ouakam et que les funérailles se feront chez Pa Ndoye au vu des circonstances du décès.
Yaye a du appeler Abi ( cousine de la mère de Mariam) pour que cette dernière puisse la relayer à l'hôpital. En effet sa maison était bondée de personnes et il fallait qu'elle rentre avant l'enterrement. Elle devait préparer sa fille et ne voulait que personne d'autre ne le fasse.
Vers 13 h Abi était arrivée, elles échangent un moment sur la situation. Puis Yaye pris un taxi pour aller à la morgue. Elle prépare sa fille convenablement. Prie pour elle et pleure longuement avant de la laisser dans la morgue direction chez elle.
Elle était fatiguée. Elle manquait de sommeil. Depuis plus de 24 h elle ne faisait que prier, et boire de l'eau. Mais tout cela était très minime par rapport à la douleur qu'elle ressentait. Elle avait l'impression que son cœur pouvait lâcher à tout moment. Mais elle se devait d'être forte pour ses enfants.
Arrivée chez elle, les gens se mettent à crier et hurler d'autres se roulaient par terre, thieuy l'hypocrisie senegalaise. Elle ne leur prêta aucune attention et se dirige directement dans sa chambre. Elle fis ses ablutions et rattrape sa prière de tisbar. Puis elle sort s'asseoir sur les natte étalées dans la cour en égrenant son chapelet. Elle avait conscience que la plupart était la pour nourrir leur curiosité et non pour l'épauler....
De l'autre côté, Pa ndoye avait fini les démarches et l'enterrement était dans une heure. Il retourne chez lui pour s'enquérir de ce qui se passe là bas.
Il était l'heure de l'enterrement, après la prière mortuaire et les témoignages sur Saphie, il était maintenant l'heure pour elle d'aller dans sa dernière demeure. Pa ndoye qui depuis l'annonce de cette nouvelle était celui qui consolait tout le monde craqua il pleura jusqu'à suffoquer on le sortit du cimetière.
Sadikh quand lui n'avait toujours aucune réaction, il était toujours dans son monde à lui. C'est lui et trois de ses cousins qui avait tenu le corps pour le placer dans le tombeau. Après l'enterrement ils se dirigèrent chez eux.
Une fois dans le demeure ils se lavent les mains dans une bassine à l'entrée, de l'autre côté il y avait des femmes qui lavaient quelques habits qui appartenaient à Saphie puis l'étalaient a même le sol. On distribuait des biscuits et du Naka.
Tout le monde pleurait, même Mere Fama avait pris Yaye dans ses bras pour la consoler. L'imam donne à Mere Fama le pagne avec lequel le corps de Saphie était couvert. Cette dernière se leva enveloppa Yaye avec le pagne, puis le fait avec Fama, Sadikh et Papa.
Pa ndoye avait tenu à ce que les funérailles se limitent seulement à ce jour, il ne voulait aucunement de folklore et tout ce qui va avec dans sa maison.
Du côté de Mariam, les résultats de ses analyses étaient sorties pour ne prendre aucun risque, le docteur le mit dans un coma artificiel.
Juste après l'enterrement Sadikh se dirige à l'hôpital pour s'enquérir de l'état de sa femme. Mere Fama a tenu à l'accompagner pour effectuer le même rituel qu'elle avait fait avec eux pour mariam car dit on cela permet que la personne puisse accepter le décès de la personne et que cela ne lui cause pas de traumatisme d'autres vont plus loin disant que cela permet d'éviter que le proche du défunt le suive.
Une fois sur place, le docteur demande à discuter avec Sadikh dans son bureau
~Docteur: votre femme va bien c'est moi qui l'est mise dans un coma artificiel pour qu'elle puisse récupérer. Elle a subi un traumatisme émotionnel. C'est pour cela que je ne veux prendre aucun risque. M. Ndoye votre femme est enceinte de 3 mois je ne sais même pas si vous étiez au courant
La dernière phrase du docteur tournait en boucle dans sa tête ... il ne pouvait s'exprimer il s'en voulait même de ressentir un peu de bonheur alors que sa jumelle vient d'être enterrée.
~Docteur : je comprends votre état et je compatis vraiment. Allez vous reposer votre femme ne se réveillera pas dans les 48h. Elle est entre de bonnes mains. Laissez moi votre numéro et je vous appelerai quand il y aura du nouveau. Reposez vous vous en avez besoin , vous ainsi que votre mère. Vous devez être en forme pour affronter votre femme à son réveil inshala
Sur ce Sadikh demanda à Ta Abi d'aller se reposer. Il resta quelques instants, puis alla voir sa femme.
Cette dernière dormait comme un bébé. Il l'embrassa sur le front et partit...Après les funérailles, Mere Fama était restée chez son fils pour leur apporter son soutien, les autres sont rentrés.
Yaye et Sadikh faisaient des vas et viens à l'hôpital pour voir comment aller Mariam. A part Sadikh seul cette dernière était au courant de la grossesse.
C'est le surlendemain que Mariam se reveilla. Sadikh et Yaye était dans sa chambre. Son mari alla appeler le docteur.....
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ASSIA: UNE PERLE RARE
RomanceTète rasée, rebelle et insolente telles sont les qualificatifs que le monde extérieur utilise pour me désigner. Les plus osés vont plus loin, me traitant de bordel, ou voyou, et même de prostituée...... Ont ils cherché à comprendre le pourquoi du co...