ASSIA: UNE PERLE RARE

Désillusion

Point de vue Maman Aïssatou

Cet appel avait fait monter ma tension artérielle. Je ne savais quoi faire j'avais pris mes sandales et ma pochette. Ensuite je suis descendue pour chercher le chauffeur

~moi: Ablaye on va chez ma soeur à Mbour tout de suite

La minute d'après nous étions en route, sur le chemin j'ai essayé plusieurs fois de contacter Reine en vain. J'ai alors appelé Nafissatou pour lui demander des nouvelles de Reine

~ moi: allo Nafi où est Reine louko dal (que lui arrive t il)

~ elle: as salamou alaykoum Aïssatou nous n'avons pas dormi ensemble

~moi: je suis désolée, bon où est Reine

~elle : c'est qui Reine

~ moi: eh Nafissatou boulma yapp dé mani ani domou djambour dji ( ne te moques pas de moi où est la femme de kader?)

~ elle: ah tu parles de la chose que Kader m'a amené comme belle fille . Je l'ai laissé à la maison elle s'apprêtait à aller au marché dara diotouko ( rien ne lui est arrivé)

~ moi: toi tu es où

~ elle: depuis quand as tu été recrutée par la police sans que je ne le sache khalassss. Bon si ça peut t'aider je suis avec Awa nous sommes parties à Ndiassane tia marché malien yi pour acheter des thiioub

~ moi: merci bonne journée

Cela a augmenté mon angoisse. Donc Reine était seule là bas. En plus elle ne décrochait pas son téléphone. Mane qu'est ce que je vais faire ou dire s'il arrive malheur à cet enfant. Mes larmes commençaient à couler. Je ne pouvais appeler Kader car je ne saurais quoi lui dire. J'avais demandé au chauffeur d'augmenter la vitesse. Nous avons même été arrêté par un policier pour excès de vitesse vers sebikotane. Mais dès qu'il avait vu mes larmes et mon désarroi il ne nous avait laissé passer. Je pleurais de désarroi, de honte car si ce n'était moi elle ne serait jamais allée à Mbour et rien ne lui serait arrivée.

Durant tout le trajet je ne cessais de composer le numéro de Reine mais ça sonnait toujours dans le vide. Nous sommes arrivés une heure trente minutes après chez ma sœur. La porte d'entrée n'était pas fermée. J'ai couru aussi vite que je pouvais vers la chambre de Reine. Je l'ai retrouvé au sol inconsciente. Mon cœur a raté un battement. Je m'étais jetée à ses côtés, puis j'avais commencé à lui donner de petites gifles pour qu'elle se réveille

~moi: ay way Reine lèves toi stp ne me fais pas ça kader va me laisser à vie s'il t'arrive quelque chose nguirr yala diougueul soutoural ma ay way que vais je dire à ta famille weuy sama ndeye weuy yaye sama adina yakuna ay way ma fille réponds moi

Elle ne faisait aucun mouvement. Je me suis précipitée dans sa salle de bain pour chercher de l'eau. J'ai failli même tomber. De retour dans la chambre je l'asperge avec de l'eau mais elle ne réagissait toujours pas. Je ressors de la maison pour appeler ablaye ( mon chauffeur)

~ moi: weuy ablaye gneuweul domou djambour dji dé na wouyaye sama aduna yakouna weuy dîna gnak sama dom li Kader doumako meuss bal weuye loumay wakh yayam la ilaha ilala weuy raylou na domou djambour ( Ablaye viens la fille d'autrui est morte ma vie est fichue je vais perdre mon fils kader ne me pardonnera jamais cela j'ai fait tue sa femme)

~ablaye: tata faites doucement ce que vous faites ce n'est pas bon pour votre santé. Dalal rek nga rafete ndiorte. ( restez calme et soyez optimiste) Elle est où

Je lui indique la chambre de Reine,

~ ablaye: tâta elle n'est pas morte, elle est juste inconsciente.