Point de vue externe
Fama était venue le lendemain avec son mari dans la soirée. Ils s'étaient installés chez Sadikh. L'état de Mariam n'avait toujours pas changé.
A la veille du baptême, Emir, accompagné de son ami Abdel, était parti à Thies. Ils récupèrent trois béliers dans la bergerie de son père. Le lendemain, jour du baptême coïncidant avec le 8e jour du décès de son père, Emir demanda à Kine de tout gérer.
Entre temps, il partit à la clinique avec sa Badjene Fama et l'imam. Une fois sur place, Fama rasa la tête du bébé. L'imam le baptisa. Elle fut nommée Khadija Assia Ndoye. Oui elle portait le nom de ses deux grands mères. Emir a tenu à accomplir cet acte qui tenait à cœur son père. Il le lui avait confié pendant une de leurs innombrables discussions, qu'il avait le souhait de donner le nom de son enfant s'il s'agissait d'une fille à sa mère et sa tante Assia pour rendre hommage à ses deux femmes valeureuses et à leur amitié. Sa Badjene Fama voulait que l'enfant porte le nom de sa sœur Saphie qui était la belle sœur d'honneur ainsi que la jumelle de Sadikh. Mais Emir avait su lui tenir tête.
De l'autre côté, Kine avait fait egorger les trois béliers, elle avait donné les deux en aumône aux nécessiteux. Elle avait au préalable demandé à une de ses connaissances qui cuisinait dans les cérémonies de lui préparer du Lakh qu'elle distribua dans trois dahras et le reste elle le distribua aux personnes présentes chez Sadikh pour le Camil. Elle donna le troisième mouton à la dame pour qu'elle prépare un déjeuner qu'elle allait distribué aux familles démunies.
Le bébé sortie deux semaines après de la couveuse. Emir demanda à Kine de lui trouver une professionnelle qui pourra l'aider à prendre soin du bébé. Sa Badjene l'aidait à prendre soin de Reine.
Les problèmes commencèrent quand Fama avec l'appui de sa famille paternelle avait voulu avoir la garde de l'enfant pour l'amener avec elle en rentrant. En effet, mariée depuis plus de quinze ans, Fama n'avait jusque là jamais eu ne serait ce qu'une fausse couche. Elle avait fait une sorte de transfert sur Reine, elle était on peut dire obsédée par sa nièce. Elle trouvait par là l'occasion de combler ce manque qui la rongeait intérieurement depuis des années.
Emir qui avait opposé un non catégorique à la proposition de sa Badjene, s'était mis à dos toute la famille de son père . Ils le taxaient de gnak Kilifeu. Tout le monde disait qu'un jeune adolescent de dix huit ans seulement ne pouvait s'occuper d'un enfant. Emir ne pouvait compter que sur le soutien de l'amie de sa mère et son ami à lui.
Une réunion de famille avait été organisée pour débattre sur cela et aussi l'héritage qu'avait laissé son père. Ces gens se comportaient comme si Mariam n'allait jamais se relever de ce lit d'hôpital. Emir comprit alors qu'ils étaient entourés que d'arrivistes. Pour les enveloppes que leur donnaient Fama ils étaient prêts à tout jusqu'à penser séparer des frères prétextant la maladie de leur mère.
Kine lui conseilla d'aller en discuter avec l'avocat qui avait en charge les dossiers de famille dans l'agence de son père. Ce dernier dès qu'il fut mis au courant de la situation avait commencé les démarches. Il avait un dossier béton. L'autorité parentale de Reine fut octroyé à Emir car l'avocat avait pu prouver que ce dernier était un jeune garçon majeure et responsable qu'il avait les moyens d'entretenir sa sœur mais aussi qu'il pouvait lui trouver une nounou professionnelle qui allait prendre soin d'elle. Le juge ne voulait en aucun cas séparer cette famille qui avait tant subi. Donc Fama ne pouvait faire sortir le bébé du territoire sénégalais sans l'autorisation du jeune Émir.
La réunion s'était faite dans la maison familiale à Rufisque. Emir avait laissé le bébé à la nounou et kine, il était parti à Rufisque avec l'avocat. Une fois là bas, il persista sur sa décision et l'avocat leur montra la décision de justice. Concernant les biens de Sadikh, l'avocat leur fit savoir que ce débat n'avait pas le lieu d'être puisque les seuls concernés pas cette histoire étaient Mariam, son fils et sa fille. Tous ses aînés le maudirent lui dirent de ne plus se considérer comme membre de la famille. Ils sortirent de cette maison laissant Fama là bas en train de crier d'injurier. Elle rentra le lendemain même et depuis lors ne prit plus de leurs nouvelles.
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ASSIA: UNE PERLE RARE
RomanceTète rasée, rebelle et insolente telles sont les qualificatifs que le monde extérieur utilise pour me désigner. Les plus osés vont plus loin, me traitant de bordel, ou voyou, et même de prostituée...... Ont ils cherché à comprendre le pourquoi du co...