ASSIA: UNE PERLE RARE

Magalè bi

Point de vue Reine

Kader avait aménagé une chambre au rez-de-chaussée pour Aïssatou. Le surlendemain je l'avais amené faire du shopping à Reine Beauty. Je voulais qu'elle se sente chez elle. Chaque mois kader lui donnait 100000 et moi 50000. Elle envoyait cette somme à son père pour l'aider, tous ses besoins a elle nous les prenions en charge.

Aïssatou était devenue une sœur pour moi, ma complice. Nous pouvions restées des heures à discuter dans ma chambre à coucher pendant que Kader était dans le salon. J'avais suggéré à Kader de lui payer une formation et comme l'année etait un peu avancée, Kader lui avait promis de l'inscrire dans la formation qu'elle choisira à la prochaine rentrée. Après sa formation, je lui trouverai du travail pour qu'elle puisse aider ses frères.

Concernant la maison, elle s'occupait de l'entretenir et de faire les courses. Je faisais moi même le dîner les jours de semaine, les week-ends je faisais le petit déjeuner un brunch pour les dimanches , le déjeuner et le diner. Je lavais mes habits et ceux de mon mari moi même j'avais une machine à laver, certains habits je les amenais au pressing. Mes appartements ( ma chambre mon salle de bain mon salon intérieur mon dressing) j'en prenais soin moi même. La cuisine et la chambre était mes domaines privés en quelque sorte personne n'y touchait. Dès qu'elle commencera sa formation je chercherai une aide ménagère pour la suppléer.

Aita était jalouse de ma relation avec Aïssatou. Elle se sentait délaissée. Je la comprenais et la rassurais. Aita et Balkhawmi ont toujours été mes seuls amis et c'était réciproque. Mais comme j'habitais avec Aïssatou, nous avons développé un lien spécial ,elle était comme une sœur et je me sentais trop à l'aise avec elle. Bizarrement j'avais hâte de rentrer du boulot pour la retrouver et discuter avec elle. Même si elle n'avait pas fait d'études trop poussées elle en avait plein la tête. Elle était une fille très intéressante. Même Abdel se plaignait d'être délaissé car je passais plus de temps avec sa cousine qu'avec elle.

Huit mois après sa venue, Abdel devait retourner au Canada pour un séminaire de deux semaines. Trois jours après le départ d'Abdel, Aïssatou m'avait demandé la permission d'aller à Thies car son père lui avait demander de venir en urgence. Après m'être assurée que ce n'était que la paix, je lui avait donné cinquante mille puis je l'avais mis en rapport avec un chauffeur de Reine Beauty pour qu'il l'amène.

J'étais très seule dans cette grande maison kader m'avait proposé d'aller aux almadies jusqu'à son retour. Le samedi j'étais allée chez Maman. J'y avais passé la journée. Après le déjeuner nous discutions de tout et de rien quand elle me sort soudainement

~ elle: le papa de Aissatou m'a appelé hier, j'allais t'appeler aujourd'hui rek nga gneuw

~moi: anh lou dal Aïssatou mba djam

~ elle: oui elle va bien al hamdoulila

~moi: al hamdoulila

~elle: Aïssatou se marie samedi prochain

~moi: bane Aïssatou sama boss ( quelle Aïssatou la mienne ?)

~elle: oui la même

~moi: yaye lolou mom khana mariage forcé Aïssatou ne m'a rien dit ta Aïssatou khamew mako ak farr ( maman c'est un mariage forcé ? Aïssatou ne m'a rien dit et je n'ai jamais au courant qu'elle était dans une relation amoureuse)

~elle: non non Aïssatou est d'accord, beug na papam latie nako mouni waw ( son papa lui a demandé elle a donné son accord)

~moi: ah bon quelle cachotière Aïssatou ne m'a rien dit en partant elle m'a juste dit que son père l'avait convoqué.

~elle: d'après ce que m'a dit son père mbirr mi daf ko bett motakh ( les choses sont allées très vite)

~moi: ah yaye Aïssatou mane neubou mako sama dara gnou deuk bobou batay souy mariée kay warnama ko meune wakh lolou mo gueune rafete nakh li nouvelle bou nekh la dina ko wo merenako dé  li mom rafetoul ( mais maman je ne lui ai rien caché de ma vie. On habite depuis lors si elle se marie la moindre des choses c'est qu'elle m'en informe ceci est une excellente nouvelle. Je suis fâchée contre elle ce qu'elle a fait ce n'est pas jolie du tout)