Chapitre 7

98 10 3
                                    

ADRIK

Le jour se levait sur Korolev, et les premiers rayons du soleil se projetaient sur le mur de mon salon.

La nuit n'avait pas été de grand repos, je n'avais pas dormi plus de trois heures, repassant en boucle ma rencontre d'hier soir.

Je me préparais alors un café corsé et le bu la tête encore dans les nuages.

Aujourd'hui je vais la revoir.

Ce petit bout de femme m'intrigue et me déstabilise car je n'ai jamais ressenti cela pour quiconque. Depuis lors, je n'avais eu que des conquêtes sans lendemain, avec des filles banales auxquelles je ne réussis pas à m'attacher. Et me voila aujourd'hui à presque trente ans, célibataire et n'étant pas tombé une seule fois amoureux.

Ma mère me répétait souvent de ne pas coucher avec n'importe qui mais voulait à tout prix que j'aie une relation sur le long terme, avoir une femme et des enfants mais j'ai encore beaucoup à découvrir et très peu envie de me caser comme tous les hommes de mon âge.

C'est donc hier soir, en passant dans Moscou, devant cette maison close que je décidais de me faire plaisir autrement et de n'écouter que moi-même.

Maintenant je suis devenu un adulte, un dirigeant, j'ai ouvert mon propre cabinet qui fonctionne vraiment bien, je n'ai plus d'ordres à recevoir.

En entrant dans le bâtiment, je souhaitais rester discret car à vrai dire, je ne savais pas qui je pouvais y croiser, peut être un de mes collègues et la situation n'aurait été rien d'autre que gênante. De plus, c'était la première fois que je me rendais chez une prostituée et j'ose avouer que je fus intimidé et étonné de voir à quel point la fille que je payais était jeune et comment elle réussi facilement à me mettre à l'aise.

Je lui avait demandé de jouer ma secrétaire et moi son directeur, un de mes fantasme les plus fous encore jamais réalisé car mon entreprise n'était constituée que d'hommes. Elle jouait le rôle à la perfection. Se déshabillait lentement devant moi ce qui me fit raidir plus tôt que prévu.

Je repensa à mes mains qui glissaient contre ses hanches et sur la peau fine de ses seins. Elle incarnait la perfection.

Décidé à la revoir je sortis de chez moi, pris ma voiture et me rendit à Moscou, qui ne se situe qu'à neufs kilomètres de Korolev.

Je me rendis à la maison close d'hier soir.

En entrant, deux filles plus âgées que Mademoiselle Zaysteva se rapprochèrent de moi et me proposèrent leurs services avec un regard enjôleur tout en essayant de défaire les boutons de ma chemise, mais je refusa et chercha le gérant de cette maison du plaisir que je trouvai derrière un bureau, un cigare au bec.

Je m'avança et demanda :

- « Bonjour, Mademoiselle Zaysteva est-elle en service ou est-il possible de réserver un service ? »

- Bien le bonjour répondit-il. Non jeune homme, mademoiselle ne travaille pas aujourd'hui, nous sommes samedi, il vous faudra revenir lundi ou vous pouvez toujours demander les services d'une autre professionnelle si votre envie est pressée me dit-il accompagné d'un clin d'œil.

- « Non merci, j'attendrais » déclarais-je avant de quitter l'établissement déçu.


La secrétaire de Monsieur AdrikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant