Chapitre 15

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3020: Numéro d'écoute harcèlement

3114: Numéro d'écoute contre suicide

                                                                                                                                                                                                        

Aujourd'hui, j'ai mon premier rendez-vous avec la psychologue. J'appréhende beaucoup. Je n'aime pas parler de mes problèmes. Les seules fois où j'ai osé en parler, j'ai beaucoup pleuré. Je déteste pleurer en public. Lorsque je sens les larmes arriver, je me retiens le plus possible pour ne pas les laisser partir. Cette technique a pas mal d'inconvénients. Au bout d'un moment, je craque et ma tristesse et ma colère sont cent fois plus fortes.

Il y a quelques jours, j'ai découvert l'identité de Chat Noir et vice versa. Dans cette situation, certains accepteraient facilement et seraient heureux, mais pas moi. Je me sens quelque peu trahie. Je lui ai fait confiance. Je lui ai raconté mes problèmes. Et lui, il est tout simplement celui pour qui je nourris une rancoeur grandissante. Pour moi, son image a causé mon état aujourd'hui. Après tout, c'est lorsque j'ai avoué mon admiration pour le mannequin Adrien Agreste que Chloé a commencé à m'avoir dans le collimateur. Elle m'a souvent répété que je n'avais qu'à ne pas me mettre en elle et son Adrichou. Alors je le juge responsable.

Je me prépare, prends mes vitamines que l'hopital m'a prescrite. Lorsqu'ils se sont rendus compte de mon état de maigreur, ils ont insisté pour m'en faire prendre. Après m'être habillée, je prends la route. C'est seulement après dix minutes de marche que j'arrive au batîment abritant la Maison de l'Adolescence de Paris. Je sonne à l'interphone. Une voix retentit.

<< - Maison de l'Adolescence.

- Bonjour, je suis Marinette. J'ai rendez-vous avec Élodie à onze heures.

- Oui, je vous ouvre.>>

La porte s'ouvre et je m'enfonce dans le hall. Je fais face à une autre porte. Impossible de l'ouvrir. Je reste planter devant cette porte sans savoir comment l'ouvrir pendant cinq minutes. Un habitant de l'immeuble arrive et ouvre la fameuse porte qui m'empêche d'avancer. Je m'empresse de me rendre au premier étage. Je frappe à la porte. Une dame m'ouvre.

<< - Bonjour, vous venez pour un rendez-vous ?

- Oui, répondis-je un peu intimidée.

- Venez avec moi jusqu'à la salle d'attente. Avec qui avez-vous rendez-vous ? Me demanda la femme d'une voix douce.

- Élodie.

- Asseyez vous. Je vais la prévenir. >>

Je m'assieds dans la salle et j'attends. Pendant mes dix minutes d'attente, je tente de me détendre un maximum. J'appréhende cette séance. J'ai peur de me retrouver devant une inconnue et de devoir lui dévoiler toute ma vie. Cela m'angoisse.

Calme toi... Tout se passera bien...

<< - Marinette Dupain-Cheng ?

- Oui ?

- On y va ? Me dit une femme d'une voix douce et apaisante. >>

Je me lève en prenant mon sac que je sers contre moi. Je la suis dans les couloirs et nous nous arrêtons devant une porte. Sur cette porte, un écriteau avec marqué "Élodie *****" est déposé au centre. La femme, qui est probablement Élodie, ouvre la porte et m'invite à entrer. J'entre mais n'ose pas m'asseoir. 

La femme va prendre un carnet et me rejoint au niveau des fauteuils. Ils sont au nombre de trois et sont en cuirs. Ils me  paraissent bien confortable. Je m'attendais pas à ça. Je pensais qu'il y aurait un grand fauteuil où l'on peut s'allonger et une chaise, comme dans les films. Je reporte mon attention sur la femme qui s'est déjà assise dans un des fauteuils.

L'amour guérit toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant