Chapitre 22

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3020 : Numéro anti harcèlement

3114 : Numéro d'écoute suicide

                                                                                                                                                                                                        

Un mois plus tard, à la fin d'une patrouille dans la capitale, Chat Noir et moi nous nous arrêtons au sommet de la Tour Eiffel. Nous avons passé la soirée à tourner en rond dans les rues, sur les toits. Nous sommes exténués, donc nous nous asseyons sur le rebord de la barrière de sécurité de la Dame de Fer. Nous parlons du Papillon, de ses actions et de ses possibles motivations.

<< - Papillon est calme en ce moment, commence-je.

- Oui, s'en est presque inquiétant.

- Presque ? C'est déjà inquiétant.

- Avec un peu de chance, il aura stopper ses activités, espère Chat Noir.

- Ça m'étonnerai beaucoup. Un méchant stupide et idiot ne s'arrêtera pas comme ça.

- Ça sent le vécu, là...

- Parce que c'est le cas ! Ce Papillon n'est qu'un malade complètement taré et fou comme pas possible. Ça m'étonnerai vraiment qu'il ait eu un éclair de génie et aurait tout arrêté d'un coup, sans tenter quoi que ce soit de complètement insensé.

- D'ailleurs, tu penses que c'est qui ce malade ? Demande Chat Noir.

- Peut-être un fou échappé d'un asile. Ou un traumatisé de la vie qui veut massacrer toute cette ville.

- En bref, c'est un taré mental qui est complètement à l'ouest de la Terre en ce moment.

- Affirmatif ! >>

Nous éclatons de rire. Chat Noir passe son bras autour de mes épaules pour se soutenir dans son fou rire. De mon côté, mon fou rire me fait poser mes mains sur son torse. En sentant mes doigts se poser sur lui, Chat Noir stoppe son rire et me regarde tendrement, tout en posant ses mains sur ma taille. En sentant ses mains se balader dans cette zone, je sursaute et détourne le regard. Mes joues s'enflamment et je baisse la tête, honteuse.

<< - Tu sais... Je maintiens ce que je t'ai dit. Je t'aime vraiment. Et je veux te rendre le plus heureuse possible. Mon moi mannequin t'a fait suffisamment de mal et je tiens à me rattraper en te traitant comme tu le mérites. En princesse et en Lady. >>

Sans signes avant coureurs, je laisse échapper des larmes. En quelques secondes, mon joues sont innondées de l'eau qui coule de mes yeux. Je ferme les yeux mais je perçois tout de même le regard inquiet de mon ami. Il tente de me réconforte sans comprendre la raison de mes pleurs. Malheureusement, ces derniers redoublent d'intensité.

<< - Ma Lady ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? >>

Je pleure encore plus.

<< - J'ai dit quelque chose de mal ? >>

Cela ne s'arrête pas.

<< - Calme toi, princesse. >>

Ma respiration devient saccadée. Mes larmes augmentent d'intensité. Une crise de panique m'envahit alors. En urgence, je me détache de Chat Noir et m'éloigne du bord, ne voulant pas perdre l'équilibre et je me mets en position foetale. Chat Noir se rapproche de moi prudemment, ayant peur de me faire peur. Doucement, il s'accroupit à côté de moi et me caresse tendrement les cheveux. Il se met à chanter une berceuse douce. (voir média : C'est la seule berceuse que je connaisse qui pourrait coller un minimum avec la situation.)

<< - C'est quoi ? Je demande intriguée.

- C'est une chanson que ma mère me chantait quand j'étais petit. Elle m'apaise à chaque fois. >>

Je me redresse et le regarde dans les yeux, regroupant mon courage. Je perçois dans ses yeux émeraudes une inquiétude palpable.

<< - Je suis désolée

- Mais de quoi ? Demande Chat Noir suite à mes mots.

- Tout ça me fait peur. J'ai passé des mois et des mois seule. Je n'ai pas été suffisamment importante pour quelqu'un pour qu'il m'aide un minimum. Et j'ai failli en mourir. >>

En prononçant ses mots, les larmes reviennent. J'ai tellement honte.

<< - Je suis faible, je le sais. Mais je n'arrive pas à comprendre comment je pourrais être suffisamment importante pour toi. Je ne suis qu'une poussière à côté de toi. Je vais te porter la poisse et te ridiculiser à vie. Crois-moi ! Ce n'est absolument pas dans ton intérêt. Je ne fais que des bêtises et des maladresses. Tu vas passer pour aussi faible et con que moi. Ton père va l'apprendre, et te retirer du collège à vie. À cause de moi, toute ta vie sera un carnage et un fossé sans fin. À cause de moi, tu seras de nouveau seul. Et pour couronner le tout, je ne pourrais plus jamais te regarder en face, désormais. 

- Mais tu vas me laisser parler, oui !? Crie Chat Noir, voulant se faire entendre. >>

Je sursaute et crains de l'avoir mis en colère contre moi. Perdre Chat Noir alias Adrien est ce que je redoute le plus. C'est aussi pour ça que je préfère encore garder son amitié que risquer de le perdre complètement. Et ça, je ne m'en remettrai pas, jamais !

<< - D'abord, tu n'es pas faible, au contraire, tu es très forte. Tu l'as dit toi-même, tu as vécu un enfer pendant des mois et des mois et tu as voulu en finir. Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas de la faiblesse. C'est juste que tu avais atteint tes limites et c'est normal. J'ai aussi atteint mes limites à rester seul chez moi. Ensuite, jamais tu ne me porteras la poisse et jamais tu ne me ridiculiseras, en tout cas pas plus que Chloé. >>

Je rigole à l'évocation de la honte que pourrait lui procurer Chloé.

<< - Que mon père me retire du collège et me recolle dans ma chambre m'importe peu. Désormais, j'ai Chat Noir et Plagg avec moi. Ils m'aident beaucoup tous les deux. Tu es Ma Lady, ma Princesse et mon Trésor à moi. Jamais je ne te laisserai en douter. Compte sur moi pour te le rappeler pour toujours. Je t'aime. >>

Je ne le laisse pas continuer. J'ai très bien compris et je compte en profiter. Si ce qu'il dit est vrai, alors rien ne sert de me retenir. Je l'attrape par le cou et le tire vers moi. À bas mes peurs et ma timidité, je l'embrasse doucement.

J'ai fait mon choix. Il a raison. Me lâcher ne peut pas me faire de mal, tant qu'il est avec moi.

Mon Chaton. Mon Adrien.

                                                                                                                                                                                                        

Hello (ne me tapez pas !!!!)

Je sais, ça fait un mois que j'ai posté le précédent chapitre. Mais je ne savais vraiment pas comment structurer ce chapitre. Et après il fallait que je l'écrive (et le temps avec les cours !!!)

Bref ! Un vrai bisou ! C'est parti pour une histoire d'amour Ladynoir/Adrinette/Marichat/Ladrien (tous ! pour tous les goûts)

Que pensez-vous de leur théorie sur l'identité du Papillon ? Ils ont raison quelque part. Il est complètement fou et taré. Il faudrait l'emmener dans un asile.

A la semaine prochaine.... A NOËL !!!!!!!!!!!  Je vous ai prévu un cadeau ! Rendez-vous dimanche 25 Décembre 2023 dans l'après-midi pour votre cadeau et le chapitre 23.

A bientôt,

Hermonyae

L'amour guérit toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant