3020: Numéro d'écoute contre harcèlement
3114: Numéro d'écoute contre suicide
Ca y est. J'ai pris rendez-vous avec une psychologue la semaine prochaine. Elle s'appelle Élodie. J'espère que ça va bien se passer. Je ne sais pas du tout si je parviendrai à tout dire dès le début. Je ne pense pas. J'ai encore trop honte de tout ce qu'il s'est passé. Si j'avais pu, personne n'aurait été au courant de ma tentative de suicide. Déjà que pour moi, pleurer devant quelqu'un que je connais, c'est insupportable. Alors devoir en parler à un inconnu et risquer de pleurer, je ne sais pas quoi en penser.
J'ai appris depuis longtemps que pleurer, c'est montrer ses faiblesse. Et montrer ses faiblesses, c'est risquer de se les faire retourner contre soi. Résultat: J'emmagasine tout à l'intérieur de moi et le vase se remplit de plus en plus. Au bout d'un moment, il explose. Lorsqu'il explose, deux émotions différentes mais complémentaires se font la bagarre à l'intérieur de moi : la tristesse et la colère. Lorsque le vase est plein et déborde, je peux pleurer tout comme tout casser. Je renverse tout ce qu'il passe sous ma main.
Et, maintenant, j'ai l'impression que les problèmes empirent. Je ressens une angoisse affreuse avant de me rendre en cours. Pourtant, Adrien Nino et Alya me protègent de Chloé. Je devrais être rassurée. Mais non. Je suis en proie à une angoisse de plus en plus compliquée à gérer. Malheureusement, personne ne semble comprendre à quel point cela est compliqué. Cette angoisse se manifeste comme se manifesterait une maladie, une gastro ou même une grippe (pas de Covid). Quand je me rends chez le médecin, il ne trouve jamais rien. Désormais, quand je dis que je ne vais pas bien, personne ne me croit. Ils pensent tous que je joue la comédie. Mais non! Ces douleurs, je les ressens. Je trafique ma température pour avoir de la fièvre et fais semblant de vomir pour ne pas me rendre au collège. Je le fais tellement que je finis moi-même par y croire.
Du côté de la nutrition, ce n'est pas fameux non plus. Je peux sauter plusieurs repas voir même manger juste une pomme de la journée et, en même temps, je peux manger trois fois trop en une journée voire une après-midi. Je sais que c'est pas bien, surtout que, quand je mange trop, je me gave de Nutella, mon point faible de toujours. Dès que j'en vois à ma porter, je me jette dessus et ne m'arrête plus avant d'avoir englouti la moitié du pot, qui fait déjà 1kg. Ca m'est déjà arrivé de me faire vomir de dégoût, du Nutella et de moi-même.
Ce que, à un moment, je prenais pour ma porte de secours est devenu une autre source d'angoisse. Et je peux le résumer en un mot : Ladybug. Depuis ce qu'il s'est passé la dernière fois, je crains de retomber sur LUI. J'ai honte, honte de se que j'ai voulu faire. Je manque tellement d'affection que j'ai voulu en abuser. J'ai tellement honte. De toute façon, je ne mérite aucune affection de qui que ce soit. Alya m'étranglerait si elle m'entendrait dire ça, mais c'est ce que je pense. J'ai besoin de m'évader seule, j'ai besoin de...
Moi: Tikki, transforme moi.
Je revêts le costume de Ladybug et m'enfuis sur les toits pour rejoindre l'endroit que j'ai trouvé quelques jours avant. J'ai réussi à trouver un endroit où je me sens bien, libre de toute douleur, de toute angoisse, sans aucun problème à me préoccuper. Un coin caché sous un pont de la Seine. Et pas n'importe quel pont, le pont où j'ai voulu mourir. Parfois, même souvent, j'ai voulu recommencer. Mais je n'y arrive pas. J'ai trop peur... Je suis lâche et faible. Je ne parviens même pas à tenir ma propre volonté de partir à tout jamais. J'ai même pensé à partir dans un autre pays, mais avec quel argent ? Je n'en ai aucun. Alors c'est impossible.
J'arrive à mon coin de paradis. C'est paisible, calme et sans problème. J'ai toujours aimé l'eau. Je la trouve comme la vie. Calme et agitée. L'eau, c'est comme le temps qui passe, comme la vie qui s'écoule. Elle continue doucement mais rencontre beaucoup de péripéties. C'est pour cela que j'avais choisi la Seine et l'eau pour mourir il y a quelque temps. Je m'assieds sur le bord de l'eau et me penche légèrement en arrière en fermant mes yeux. Mais cela n'empêche pas mes larmes de couler. Me vient alors cette envie de tout recommencer, de mourir à nouveau. J'ouvre les yeux et vois que le soleil se couche.
C'est le moment...
Je me lève sans me détransformer. Je me rends sur le haut du pont, enjambe la rambarde protectrice. Cette fois, personne ne m'en empêchera. Je m'apprête à rejoindre le pays de la paix, le pays où l'eau ne rencontrera jamais d'obstacle, là où tout sera bonheur.
Je suis désolée Alya... Je suis désolée Tikki mais c'est terminé. Je vais enfin rejoindre l'endroit que j'ai tant voulu voir, un endroit où règne bonheur et joie. Où Éternité règne sur son royaume avec Amour. Je veillerai sur vous depuis ce pays que j'ai hâte de rejoindre, de découvrir. Oui, vous allez me manquer. Mais je suis sûre que vous allez bien vous en sortir sans moi.
Adieu....
Je saute pour la seconde fois. Je sens l'eau m'engloutir. Cette sensation que j'aime toujours autant va m'amener au Royaume d'Éternité et d'Amour. Je m'abandonne dans cet eau, avec mon amie.
L'eau est mon amie, ma seule véritable amie. Celle qui m'accompagne partout et jusqu'au bout.
Hello!
Je sais, je suis en retard. J'ai tellement hésité sur la tournure de ce chapitre que j'ai dû le réécrire plusieurs fois.
Ce chapitre est très narratif, il n'a qu'une seule parole.
Qu'avez vous pensé de ce chapitre. Marinette retente de partir. Que va-t-il se passé, d'après vous ? Va-t-elle s'en sortir? Et par quel moyen ? Avec quoi/qui ? Grâce à quoi/qui ?
J'espère que le chapitre prochain sortira en temps et en heure,
A bientôt,
Hermonyae
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L'amour guérit tout
FanfictionBeaucoup de personnes ont, dans leur vie, pensé à se retirer la vie. Beaucoup y parvienne, malheureusement. Mais cette histoire, basée sur l'Univers de Miraculous de Thomas Astruc, traitera de sujets sensibles : tentative de suicide et harcèlement...