4. Parle

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- Tu savais que ton frère faisait dans le trafic d'humains ?

Bordel. C'est quoi ça encore ?

- Mon frère ne fait que dans la drogue.

Je sais que c'est faux. J'ai déjà surpris des conversations qui ne parlait pas de drogues. Mais ça fait déjà quelque mois que j'essaie de me persuader que tout ça n'était qu'un cauchemar. Adamo répond par un rire, un rire qui me fait froid dans le dos...un rire qui signifie « Bordel, qu'est-ce-qu'elle est naïve ! ».

- J'ai des preuves de son trafic, ton frère n'est qu'un sale proxénète ! Tu penses que même après ça, vos cartels alliés resteront ?

« Proxénète. » Crac. Ce mot si dur. Cet adjectif si inhumain. Le pire, c'est que au fond, je doute. Je connais Luca. Je sais que pour lui, le business, c'est le business, quel qu'il soit. Adamo me retourne brusquement face à lui et baisse son arme.

- Tu sais quoi, j'ai changé d'avis !

Sans que je puisse comprendre, il me tire brutalement par la main, nous rentrons dans sa demeure, la chaleur de la pièce réveille automatiquement mes sens et j'essaie de me débattre comme je peux.

- AU SECOURS ! AIDEZ-MOI !

Je crie comme je peux pendant que lui, rigole moqueusement. Je comprends assez vite que personne ne viendra. Cette soirée n'était qu'un gué-tapant, et moi je suis tombée dedans comme une débutante. Je me croyais plus maligne mais pour une fois, j'ai ratée ma proie. Et je risque d'en payer les frais.

Adamo

7h
Elle va m'aider. Je l'ai enfermée dans la cave. Elle me donne des informations pour que je fasse tomber son frère, et je la tue. Je l'ai fouillée avant de la mettre en bas, une dague et un poignard. Elle avait tous prévus. Son glock 26 est encore sur mon bureau. Je me lève de mon lit et m'étire, je sens que cette matinée va être plus que intense...

- Monsieur Blake, me salue Lily quand je descends, votre café est prêt.

- Merci...a-t-elle fait beaucoup de bruit ?

- Elle a finis de crier vers 1 heure du matin.

Quelle furie. Putain. Je la remercie et me dirige vers le salon ou je me pose sur le fauteuil, mon café à la main. Ce salon où nous étions il y a quelques heures. Je sais qu'elle ne va rien me dire ce matin, mais je veux la faire craquer. Je vais enchaîner les interrogatoires pour qu'elle se trahisse au bout d'un moment.

Je finis rapidement mon café, pars prendre une douche et me prépare avant de descendre. Que le calvaire commence. J'ouvre la porte et rentre, aucun bruit. Rien. J'allume la faible lumière et la vois qui est terrée dans un coin de la pièce, assise, les jambes recroquevillée contre sa poitrine. Elle dort. 

- Réveille-toi. Dis-je assez fort pour qu'elle sursaute et se retourne vers moi.

Elle se lève d'un coup et se met en position de combat, prête à m'achever sur le champ. Je sors mon flingue de ma ceinture et le pose sur la table en face de moi. Je prends la chaise qui se trouve au coin de la pièce pour me la mettre à l'envers et m'assieds dessus en croisant les bras sur le dossier.

- Luciana Andréa Blasco.

Ses yeux s'écarquillent à l'entente de son prénom et de son second prénom.

- Tu es née à Madrid, en Espagne, ton frère lui, est né à Moscou, en Russie. Vos parents voyageaient beaucoup, et ils sont enfin revenus ici, à Las Vegas après quelques années à l'étranger.

Venin AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant