6. La famille avant tous

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234, 235, 236, 237, 238...240 ! Ça fait 4 minutes que je suis retournée dans cette cave et j'ai déjà envie de ressortir. Quel enfoiré. Je vais écrire un ouvrage, « La cave d'Adamo Blake dans tous ses recoins », ou alors « Journal d'une femme prise au piège dans une cave plus grise que les cheveux de mon ancienne prof de français ».

Au moins, j'ai pu boire quelque chose de chaud et m'habiller chaudement aussi. Je crois avoir laissée ma robe dans la salle de bain d'ailleurs...ça fait maintenant 3 nuits que je suis dans cette cave de merde. Je me lève et fais les 100 pas dans la pièce grise. Je m'ennuie. Si au moins je pouvais avoir quelque chose pour graver mon prénom sur le mur, ou faire un morpion toute seule.

Honnêtement, je pense que si je reste ici un jour de plus, on pourra prouver que l'ennui tue. Je suis ici depuis quelques heures, je me fais chier. Je m'approche de la porte et crie en espérant qu'il entende.

- RELÂCHE MOI ! ADAMO BLAKE RELÂCHE MOI SALE CONNARD !

Rien. Aucun bruit. Je tambourine à la porte en essayant d'avoir ne serait-ce qu'un signe de vie, mais rien. Soudain, j'entends la porte d'entrée claquer. Des voix me parviennent, même si je n'arrive pas à entendre précisément ce qu'elles disent.

Je recommence à tambouriner à la porte et à crier. Les voix s'arrête et j'entends des bruits de pas en direction de la cave. La porte s'ouvre presque directement sur un homme blond...je sais que je l'ai déjà vue, mais je ne me rappelle pas où.

Il m'inspecte et un sourire en coin s'affiche sur ses lèvres tandis qu'il s'approche de moi en refermant un peu la porte.

- Eh Lyann, viens voir le petit bijoux qu'Adamo a rapporté !

D'autres pas se font entendre alors que je recule jusqu'à être plaquée contre le mur. Un autre homme entre dans mon champ de vison, un homme aux cheveux noirs assez longs. Il m'examine à son tour mais ne s'approche pas de moi.

- Arrête ça Max, tu sais qu'il n'aime pas qu'on touche à ses affaires.

- Sauf qu'elle, je l'ai déjà vue ! Elle dansait avec moi au millénium cette petite allumeuse.

Les images du millénium me reviennent alors. Bordel, bien sûr ! C'était lui. Il s'approche encore plus de moi et sa main se place sur ma mâchoire.

- Tu t'en souviens hein, tu m'as allumée toute la soirée et tu as disparue d'un seul coup, hein petite salope.

- Peut-être parce que t'as une sale gueule.

Sa main sur ma mâchoire se resserre, m'obligeant à lever la tête.

- Redis ça petite pute ?

Je ne lâche pas son regard malgré la pression insistante sur ma mâchoire.

- T'as une sale gueule, connard. Même un rat ne voudrais pas baiser avec toi.

Je finis ma phrase en lui crachant dessus, il essuie ses yeux à l'aide de sa main et sa mâchoire se contracte. Il appuie encore plus fort sur ma mâchoire et me la lâche pour me gifler, encore et encore, puis d'un seul coup, il me fait tomber à terre. Son pied entre en collision avec ma côte.

- Max bordel, grogne l'autre homme, tu vas avoir des problèmes !

Le présumé Max ne s'arrête pas. Il s'accroupit devant moi et me prend par les cheveux pour que je relève la tête.

- Pourtant t'avais l'air de vouloir te faire baiser, même par un rat.

Je ne lâche pas son regard quand soudain, un autre homme fait son entrée dans la pièce.

Venin AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant