CHAPITRE 17

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YSIA

Mes yeux papillonnent doucement. Est-ce que je suis dans mon appartement ? La police m'a ramené chez moi ? 

Mon cœur s'accélère en sentant l'humidité flotter dans la pièce. La panique commence à envahir mon corps, mais bordel ne me dites pas que tout ça n'était qu'un rêve ? J'ai la réponse à ma question lorsque mes yeux s'ouvrent entièrement. Non ce n'était pas un rêve. Je suis encore dans une cave, mais une cave différente.

Mais qu'est ce que c'est que ce bazar ?

Des sueurs froides glissent le long de mon dos et ma respiration devient saccadée. Je visite la pièce des yeux et aperçois que la lumière qui provient dans celle-ci est grâce à une ampoule pendante. Une table en métal ainsi qu'une chaise de la même matière sont poussés contre le mur à ma droite et un matelas sur lequel sont posées mes fesses est placé dans le coin au fond à droite de la cellule. Ni plus ni mois. 

Où est ce que je suis ?

Des bruits de pas alertent tous mes sens. Mon dieu je ne veux pas avoir mal de nouveau. Mon cœur s'affole et mes mains commencent à devenir moites. Je rapproche mes jambes à ma poitrine en les entourant de mes bras comme pour me protéger d'un quelconque danger. C'est au bout de quelques secondes que la lourde porte s'ouvre sur un homme.


- Tu es réveillée Ysia, me demande le nouveau venu.


Cette voix me dit vaguement quelque chose. Je n'ose pas relever la tête pour regarder à qui elle peut appartenir. Je hoche lentement la tête pour répondre à sa question qui n'en n'est pas vraiment une puisqu'il a remarqué que je ne dormais pas.



- Où est ce que je suis, demandais-je tout de même d'une voix basse.

- Ça ma belle, c'est pas à moi de te le dire, je peux juste t'informer que tu es chez AD, me répond-t-il.


Un frisson de dégoût se propage dans tout mon corps en entendant ce surnom qui était utilisé quelques heures ou jours plus tôt par l'autre homme. Chez AD ? Ce nom me dit quelque chose mais je ne me souviens plus. Ne comprenant pas où cette personne souhaite en venir, je relève la tête doucement. Devant moi se trouve un homme très grand et très musclé. Je fais un bon en arrière lorsque mes yeux arrivent sur son visage. Je croyais qu'il était policier et qu'il était venu me sortir de là, mais non, il m'a seulement emmené autre part.


- Je suis venu t'apporter un verre d'eau avant qu'AD vienne te voir, me dit-il en s'approchant pour venir poser un verre à mes pieds, prépare toi parce qu'il ne risque pas d'être aussi gentil que moi, finit-il en sortant de la pièce.

C'est seulement maintenant que je m'accorde le temps de reprendre ma respiration. Je ferme les yeux quelques secondes. Dans quelle merde je suis ?

Je me réveille en sursaut, le corps trempé. Ça faisait longtemps que je n'avais pas revécu la scène du meurtre dans ma tête. Je place ma main sur ma poitrine pour essayer de faire ralentir mon cœur mais rien n'y fait. Je tourne mon regard vers le verre d'eau en sentant ma gorge asséchée. 

Ne bois pas Ysia, ça doit être empoisonné. 

Mon cœur rate plusieurs battements en entendant la porte faire du bruit, signe que quelqu'un est en train de la déverrouiller. Je ne relève pas la tête, bien trop paniquée pour oser regarder qui que ce soit dans les yeux. J'entends que la personne qui vient d'entrer ferme doucement la porte et se déplace dans le même rythme dans la pièce.

Ysia KnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant