CHAPITRE 21

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YSIA

   Encore une fois, après le départ de AD, un autre homme est venu me chercher pour m'emmener me laver. Nous longeons le long couloir de la cave, la main de l'homme fermement autour de mon bras. On monte quelques marches qui mènent à une porte derrière laquelle un brouhaha se fait entendre.

Combien sont-ils ici ?

   Mon cœur rate plusieurs battements en voyant autant d'hommes. Mais on est dans un hôtel ? Je ne comprends pas.

Qui sont-ils ?

   Je n'ai pas le temps de regarder plus en détails que mon bras se fait tirer vulgairement en avant pour me faire monter les grands escaliers. Je suis l'homme jusqu'à l'étage qu'il me fait traverser pour ouvrir une porte dans le fond du couloir et m'y faire entrer. Je crois halluciner en découvrant une immense chambre aux couleurs claires rendant celle-ci très lumineuse.

- Il y a des habits dans le dressing là bas, me montre-t-il une porte dans le fond de la chambre, la salle de bain est ici, dit-il cette fois-ci en ouvrant une autre porte, je t'attends devant la chambre, dépêche toi, sors-t-il finalement.

Heu merci ?

   J'avance lentement, me sentant gênée de déambuler dans un endroit qui ne m'appartient pas pour prendre des habits qui ne sont pas à moi et me laver dans un lieu que je ne connais pas. J'ouvre la porte du dressing, et c'est finalement un grand placard qui me fait face, contenant tous genres d'habits féminins. Ne souhaitant pas m'éterniser, je choisis un jean de couleur noir et un large pull blanc avec une paire de chaussettes et des sous-vêtements. Je sors ensuite rejoindre la salle de bain, toute aussi impressionnante que la chambre. Je ferme la porte à clé, sait-on jamais et je me déshabille rapidement, voulant au plus vite être sous l'eau chaude. Je rentre dans la grande douche en marbre beige et active le jet d'eau qui coule instantanément sur ma tête, me procurant une sensation de bien être si puissante. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là mais j'ai l'impression de revivre en sentant cette chaleur entourer mon corps. Je tourne la vanne pour arrêter l'eau et attrape le gel douche à la fleur de cerisier. Je me savonne à deux fois pour être sûre d'enlever toute la crasse que mon corps peut contenir et je prends ensuite le shampooing que je viens verser sur mes cheveux pour ensuite les frotter abondamment. Je rince ensuite tout mon corps, laissant la quantité de mousse se déverser le long de mon corps, pour finir dans le siphon. Je ne m'attarde pas plus que ça sur ma cuisse qui me pique.

   Je sors de la douche et récupère la serviette blanche posée sur le lavabo à côté de celle-ci. Je n'ai jamais eu une serviette aussi grande, elle m'arrive jusqu'aux chevilles. C'est tellement agréable. Ils doivent vivre confortablement ceux qui habitent ici. Est-ce que tous les hommes que j'ai aperçu logent ici ?

   J'essuie la buée du miroir avec le coin de ma serviette pour examiner mon reflet dans celui-ci. Ma peau, d'habitude bronzée est devenue pâle et des cernes violacées font leur apparition sous mes yeux. Me rendant soudainement compte que cela fait plusieurs jours que je n'ai pas changé mes pansements et que sous l'eau, ils ne collent plus très bien, j'ouvre tous les placards à la recherche de nouveaux. Désinfectant, médicaments, pommade, gouttes pour les yeux. Aucun pansements. J'arrache quand même ceux que j'ai à ma cheville et les mets à la poubelle. J'attrape une brosse à cheveux que j'ai trouvée dans un tiroir et je démêle ma longue tignasse noire. Je me lave ensuite les dents pendant au moins 5 minutes, retrouvant le bonheur de sentir la menthe sur ma langue et je m'habille lentement, ne voulant pas aggraver la blessure à ma cuisse. Ordure.

   Une fois habillée, j'attache mes cheveux en queue de cheval que je tresse et attache avec un deuxième élastique. Je mets ensuite mes chaussettes en dehors de la salle de bain, ne voulant pas que celles-ci deviennent humides et j'étends la serviette sur le dossier d'un fauteuil dans le coin de la chambre. Je baisse ensuite la poignée de la chambre pour prévenir l'homme que j'ai fini de me laver.

Ysia KnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant