CHAPITRE 18

228 15 1
                                    

AD

Je souffle un grand coup en sortant une cigarette de ma poche. L'air frais et la nicotine emplissent mes poumons et putain si c'est pas une des meilleures sensations sur terre. Après avoir récupéré nos armes on rentre en direction de la maison.

- Ça en est où l'histoire avec Thomas, me demande Tib en montant dans la voiture.

- Je comptais aller le voir en rentrant, j'sais plus quoi faire avec lui.

- Il a toujours rien dit, il me demande à nouveau.

- Non et ça commence à fortement me casser les couilles, je souffle, crois moi que si c'était pas son père je lui aurais déjà tiré deux putains de balles dans son gros crâne.

Tib rigole en se retournant vers la fenêtre.

- J'ai eu Maïna au téléphone hier, me dit-il, la tête toujours tournée vers la vitre.

Je lève un sourcil en me tournant vers lui, ne m'attendant pas à ce qu'il me sorte ça.

- C'est elle qui a appelé, reprend-t-il en voyant mon incompréhension.

- Et alors ? Je demande.

     Il souffle un coup avant de parler et je sais pas pourquoi mais je sens absolument pas cette histoire de merde.

- Accouche Tib je rigole pas avec toi là, il se passe quoi putain ?

- Elle arrive demain, dit-il dans un souffle.

Pardon ?

     Je pile si bien que Tib est obligé de s'appuyer sur le tableau de bord pour pas se le manger.

- Oh ta mère tu joues à quoi là putain.

Il parle à moi là ?

- Patron ça va ? Demande un de mes hommes par la vitre.

- Rentrez, on arrive, répond Tib.

     Mes hommes repartent et ses yeux bleus viennent s'ancrer de nouveau dans les miens.

- Toi tu joues à quoi Tib, je lui demande.

- Tu sais très bien que j'ai essayé de la dissuader, mais tu sais aussi bien que moi comment elle est.

- Mais je m'en bats les couilles, t'es en train de me dire que ma putain de sœur arrive demain alors que mes hommes sont en train de disparaître un à un à cause d'un putain de fils de pute qui les enlève pour avoir mon cul ? Je lui demande en perdant patience.

- Je te signale que c'est aussi ma sœur et que j'ai pas eu le choix putain tu sais très bien que je l'aurai jamais laissé venir autrement, il répond en détournant les yeux et en soufflant.

     Mon cœur commence à battre plus vite que la normale. Putain non ! Elle doit pas venir.

     Je ne dis rien et rallume le moteur pour rentrer à la maison. À peine garé je sors directement et monte les marches quatre par quatre pour m'enfermer dans mon bureau. Je sors mon téléphone et compose le numéro de ma sœur qui évidemment sonne dans la vide. Je le jette si fort qu'il vient s'exploser contre la baie vitrée pendant que je passe mes mains dans mes cheveux.

- Arrête AD, tu sais très bien qu'elle sera encore plus en sécurité ici avec nous, me dit Tib que j'ai même pas entendu entrer.

- C'est ce qu'on pensait y a 3 ans, je dis en m'avançant vers la vitre.

Ysia KnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant