5 - Joyeux Thanksgiving

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- Salut Steve. Vas-y. Entre.

Cindy s'effaça de la porte et Steve entra dans la maison.

- Tu voulais me voir ? demanda-t-il.

- Oui, effectivement, confirma Cindy. Tu veux boire quelque chose.

Elle traversa le salon et s'arrêta sur le seuil de la cuisine.

- Non, pas la peine, refusa poliment Steve. Le Gouverneur organise une collecte de fonds ce soir, pour les services d'intervention de l'Etat, et je dois m'y rendre. Comme au téléphone ça avait l'air plutôt urgent, je suis juste passé en coup de vent.

- Urgent oui. Mais rien de grave, rassura Cindy. J'aurais un petit service à te demander.

- Pourquoi as-tu besoin de moi ?

Cindy désigna la valise à côté du canapé.

- Tu pars ? s'enquit Steve.

Cindy hocha la tête.

- Combien de temps ?

- Une semaine, au minimum. J'ai quelques... affaires familiales, disons, à régler.

- Tu pars quand ?

- Demain. Ça vient de se faire.

- Et Melany part avec toi ?

- Non. C'est pour ça que j'ai besoin de toi. Pour héberger Melany pendant ce temps là. Si c'est possible, bien sûr.

- Euh...

- J'ai bien conscience que la semaine prochaine, c'est Thanksgiving et que je demande au dernier moment. Alors si tu ne peux pas, ou même que tu ne veux pas, ce n'est pas un problème. Je m'arrangerais autrement dans ce cas.

La jeune femme ne voulait en rien s'imposer. Mais son ton indiquait qu'elle n'avait pas d'autre solution.

- Oui. Pas de problème. Bien sûr, accepta Steve.

- Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

- Au contraire. Ça me ferait extrêmement plaisir.

- Et ta petite amie, Catherine ? Ça ne la dérangera pas, elle ?

- Pas le moins du monde.

Cindy sourit, soulagée.

- Merci.

- Aucun problème. Tu me l'amènes quand ?

- Demain matin ? Avant que je décolle ?

- Parfait, ça me va. Melany est au courant.

- Non.

Mais elle ne tarderait pas à l'être puisque Melany déboulait en trombe dans la maison.

- Salut Maman !

- Melany ? Tu es déjà là ? s'étonna sa mère.

- Oui, la mère de Mandy m'a ramenée, expliqua l'adolescente en retirant ses baskets
Elle les jeta dans un coin de l'entrée puis traversa le salon pour rejoindre la cuisine.

- Vous savez Commandant, heureusement que vous avez une petite copine, lança-t-elle en guise de salutations une fois arrivée à destination. Dans le cas contraire, je penserais que vous voudriez épouser ma mère.

L'adolescente ouvrit le frigidaire, attrapa la bouteille de jus d'orange pour en boire quelques gorgées directement au goulot avant de la reposer à sa place. Puis elle referma le frigidaire pour ouvrir le congélateur. Elle avait passé son bras dans la jugulaire de son casque.

La Perle RareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant