Quand elle se réveilla ce matin-là, bien longtemps après les premières lueurs du jour, Catherine ressentit tout de suite cette délicieuse chaleur qui l'enveloppait. Elle pouvait sentir ce souffle chaud et régulier dans son cou, ces bras forts qui encerclaient tendrement sa taille, cette main glissait sous son top ainsi que ce pouce qui caressait distraitement son ventre plat.
Catherine savoura ce contact inédit. Elle était habituée aux caresses, à la limite de la perception, dispensées par cette main baladeuse sur ses flancs, avant qu'elle ne descende vers ses hanches pour enfin tracer son chemin jusqu'à l'intérieur de ses cuisses, la tirant peu à peu de son sommeil. Elle était habituée à ses baisers suggestifs déposés par ces lèvres délicates derrière son oreille, dans son cou, sur sa clavicule, à la naissance de sa poitrine. Elle était habituée à tous ces gestes emplis de désir qui en promettaient bien d'autres. Ce à quoi Catherine n'était cependant pas habituée ? À cette douceur, à cette innocence.
Encore endormi, son geôlier grogna et resserra sa prise quand elle commença à s'agiter dans ses bras. Ses plaintes cessèrent aussitôt qu'il comprit que la jeune femme ne cherchait pas à s'échapper mais à se retourner pour lui faire face.
- Bonjour Matelot, murmura Catherine en déposant un tendre baiser sur les lèvres de son petit ami dont les paupières avaient commencé à frémir.
- Bonjour, répondit-il, plaintivement, les yeux toujours clos.
Steve battit plusieurs fois des paupières avant de poser de petits yeux sur Catherine, lui révélant ce regard dans lequel elle adorait se plonger et qui lui rappelait l'éclat de l'océan. Elle aimait d'autant plus s'y perdre au réveil, lorsque les dernières brumes de la nuit embrouillaient encore son esprit. Elle y voyait alors pétiller toute cette douceur, toute cette fragilité inavouée et toute l'étendue de l'amour qu'il lui portait. Elle y trouvait la preuve que sous ses airs d'ours mal léché au cœur de glace, armure qu'il enfilait aussitôt complètement alerte, se cachait un gros nounours au cœur tendre.
- Comment tu te sens ?
- Reposée, répondit Catherine, dans un soupir apaisé. Quel bonheur de se réveiller dans tes bras. Et surtout dans mon lit.
Steve se redressa pour surplomber sa petite amie, sa rayonnante petite amie, affichant une expression perplexe.
- Ah oui ? Alors comme ça, le lit est plus important que moi ?
- Oui, répondit Catherine, sans complexe, amusée par la réaction de son petit ami. Surtout après avoir passé quatre nuits dans un lit d'hôpital, une dans une grotte, une dizaine dans un bunker et avant ça une sous une tente.
À chaque nouvel élément de la liste, elle tapotait le torse de Steve avec son index. Et à chaque nouvel élément, Steve avait hoché la tête. Effectivement, dans ces circonstances, il ne pouvait pas gagner face au lit. À court d'arguments, il préféra renoncer pour déposer tendrement ses lèvres sur celles de sa petite amie. Puis il se laissa retomber sur son oreiller. Catherine se blottit davantage contre lui, posant sa tête sur son torse. Steve resserra son étreinte autour des épaules de la jeune femme, la serrant dans ses bras avec la tendresse d'un enfant qui tient sa peluche collée contre son cœur.
Ils restèrent ainsi quelques instants, profitant du moment, tirant une entière satisfaction à la simple proximité de l'autre.
Ils n'avaient aucune idée de l'heure qu'il était. Sûrement une heure tardive d'après les bruits de vaisselle qu'ils percevaient du rez-de-chaussée, signe que la maison avait déjà pris vie.
- Il va peut-être falloir songer à faire une apparition, suggéra Steve.
- Tu es vraiment sûr de vouloir interrompre ce moment pour t'aventurer en pleine tempête.
Steve laissa échapper un petit rire.
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La Perle Rare
Fanfic[PHÉNOMÈNES - Partie 1] - J'ai demandé à la scientifique de chercher une correspondance avec un éventuel parent. - Un nom est ressorti ? - Oui. Et c'est pour ça que je suis ici. Duke tourna alors les pages du dossier, toujours dans les mains de Stev...