21. Libération

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                                                              Point de vue de Livia

Je venais de prendre ma décision. Je devais me dépêcher pour m'échapper de leurs griffes. Il fallait être rapide. Je gravis les marches de l'escalier deux à deux, les mafieux à mes trousses.

S'ils arrivaient à me rattraper ils trouveraient le téléphone. Cette fois je montais un étage en plus ne voulant pas tomber sur les deux gardes.

J'arrivais dans un grand couloir avec quatre portes. Je fonçais dans l'une d'elle en prenant soin de refermer la porte derrière moi puis observais la pièce. J'allais me cacher dans le placard.

Comme ce jour-là.

Il devait bien y avoir un double fond. Au moment même où je venais de refermer la porte de ma cachette j'entendis la porte s'ouvrir. « Chacun une chambre » disait John. Je me faisais toute petite derrière l'amas de vêtements d'homme qui se trouvait là. Je n'étais pas parvenu à trouver de double fond.

J'entendais les pas se rapprocher de moi puis ouvrir les portes du placard. Je ralenti ma respiration. J'entendais mon coeur battre dans mes oreilles, mes tempes semblaient jouer du tambour dans ma tête.

Lorsque l'homme commença à bouger les vêtements je coupai ma respiration, ne faisant plus aucun bruit. Le téléphone était coincé entre mon pantalon et mon ventre et m'empêchait de me plier complètement.

Je vis alors une main apparaitre près de moi cherchant dans le vide. Je pris un sweat qui était à côté et me protégeait au cas où il chercherait trop près. C'est alors qu'il décala sa main vers moi attrapant à la place le sweat. Je pouvais remercier la grandeur du placard mais surtout la personne qui rangeait si mal ses vêtements.

L'homme recula hors du placard et cria :

-Rien à signaler ici.

Les autres lui répondirent la même chose, et l'homme referma la porte derrière lui. J'entendis leurs pas s'éloigner au bout de quelques secondes. Je n'osais toujours pas bouger un muscle, même ma respiration était silencieuse.

Je décidais de rester dans le placard encore quelques minutes et sorti le téléphone qui m'avait laissé une marque rouge sur le ventre. Je le déverrouillai et allai dans mes contacts.

Je cherchais mon meilleur ami. Il fallait trouver les bons mots, il ne se déplacerait pas pour rien.

Je cliquai sur son nom et attendit. A la seconde où le téléphone commençait à sonner il décrocha. Je fus soudainement soulagée.

-Aaron. Dis-je en soupirant.

-Prouve moi que tu es la personne que je pense. Répondit-il durement. Toujours aussi méfiant.

-Je t'ai rencontré un an après mon arrivée à l'Ecole, nous sommes devenus amis dans les cachots.

-Pourquoi avait-on été punis ?

-J'avais répondu à monsieur Brook et tu m'avais encouragé à voix haute. Déclarais-je le sourire aux lèvres, ce jour là avait été vraiment drôle.

Il Était Une Fois (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant