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Point de vue de Livia
Je lâchai mon sac, ne pensant plus au gala qui paraissait si lointain. Il avait lieu dans plusieurs semaines, là maintenant ce qui me dérangeait c'était la présence de Luiz Castello.
Je ne pris même pas la peine de parler, je sorti la lame qui était toujours glissée dans ma chaussure et lui lançai dessus.
Adrian s'interposa et prit le bout de métal dans l'épaule. Je repris une seconde lame. Cette fois je m'avançai plus, j'étais en face de l'assassin de ma mère. Il était contre le mur, j'étais au centre de la pièce.
Je jetai mon arme qui se planta dans son vêtement juste à côté de ses côtes.
-Adrian scemo ! (abruti) Tu veux mourir ou quoi ? Je veux tuer tuo padre stronzo, pas toi ! (ton connard de père)
Je m'accroupis près de lui tandis qu'il retirait le petit couteau de son épaule. J'entrepris de couvrir avec une partie de son tee shirt la future plaie.
Adrian m'observait faire, un sourcil levé. Son père était toujours à moitié accroché au mur. Il décrocha le couteau du mur et de sa veste et s'avança vers moi en me le tendant. Lorsque j'eu ma main sur le métal il me parla en italien.
-È lo stesso tipo di lama che ho usato per uccidere tua madre. (C'est le même genre de lame que j'ai utilisé pour tuer ta mère)
Scusa ? (pardon)
Mes sens s'alarmaient. Mon esprit me criait de le tuer. Mon poignard était sur la table, derrière moi et il me restait deux lames. Ma vision était brouillée, je ne voyais plus que lui.
Le meurtrier d'Elena Sanotti.
Adrian semblait avoir compris ce qu'il m'avait dit puisque son expression avait totalement changée. Pourtant il n'était pas sensé comprendre l'italien.
Je tenais toujours la lame, mais au lieu de la prendre je l'enfonçai dans sa main. Je perforai son épiderme, son derme et son hypoderme. Je vis la pointe de l'arme ressortir de l'autre côté tandis qu'il criait.
Je gardais la lame à l'intérieur, puis la tournai. Il hurla encore plus fort. Adrian essayait d'intervenir mais Aaron l'en empêchait.
Je baissai l'arme, toujours coincée dans la peau et les muscles, l'obligeant ainsi à se baisser s'il ne voulait pas avoir la moitié de la main en moins. Il s'accroupit tandis que j'empoignais ses cheveux d'une main relevant sa tête vers moi.
Et comme seul geste pour accompagner ma parole je lui crachai dessus.
-Ed è questo tipo di lama che ti ucciderà, finirai da solo, Luiz. Pensa. (Et c'est ce genre de lame qui va te tuer, tu finiras seul luiz. Réfléchis.)
Je venais d'assener le coup final. Il allait réfléchir alors que le seul qui pouvait avoir la réponse était son fils.
Ma mère avant tout. Morte ou vivante ma loyauté ira toujours envers elle. C'était tout ce qu'il me restait.
L'amour était mort avec elle. Elle avait emporté tant de choses.
Le meurtrier avait son visage à quelques centimètres de moi, alors il me chuchota une phrase qui, malgré moi, me fit réfléchir.
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Il Était Une Fois (Tome 1)
Roman d'amourUne femme. Son couteau. Son monde. Ses règles. Il était une fois Lilith. Reine des enfers, démone qui fait trembler quiconque prononce son nom. Surnom d'une femme. De Livia Sanotti, mafieuse italienne, une des meilleures dans son milieu. Un milie...