2 - Être sexy

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John

A quel moment mon meilleur ami est devenu aussi sexy ? A moins que ce soit juste sa tenue ? Ça doit être ça. De toute façon je ne me permettrai pas de lui faire du rentre dedans. C'est ma famille, mon frère. Mon cerveau semble ne pas comprendre le sens de ce dernier mot en cet instant.

Le cuir de son pantalon moule parfaitement chaque partie de son anatomie et son haut tout en résille laisse apercevoir ses pectoraux bien dessiné et ses abdos. Il est au courant d'être si canon ? Ou c'est juste moi qui en fait tout un plat ?

— Tu as quoi à me fixer comme ça ? me demande Steve intrigué.

— Euh... Je...

— Tu as de la bave qui coule, juste là je crois, me charrie-t-il en indiquant le coin de sa bouche.

Je n'ai aucune réparti dans ses cas-là alors je lui donne un cou de mains dans l'épaule pour lui montrer mon mécontentement vis à vis de sa blague que je ne trouve pas drôle. Non mais quelle idée de s'habiller comme ça ?

— Je sais à quoi tu penses, m'informe-t-il.

— Ah oui ? je le provoque.

— Tu as choisi le thème de la soirée de mon anniversaire avec moi John, tu ne peux que t'en vouloir.

— C'est indécent, finis-je par affirmer.

— Quoi ? Ma tenue ?

—Tu oses lui donner ce nom là ? je réplique faussement outré, la main sur le coeur.

— Ça ne te plaît pas ? me demande-t-il une moue boudeuse.

— Ce n'est pas le problème, dis-je en secouant la tête, le sourire au lèvre.

 — Sache que je l'aime bien. Je l'ai même choisi avec mon père.

— Tu veux dire qu'il a les mêmes fringues que toi ? je le questionne incrédule.

Son père est sculpté comme un dieu grec. J'ai eu la « chance » de le voir en maillot de bain durant un été et je crois que mon cerveau ne s'en est toujours pas remis. D'habitude je le croise dans des couloirs avec beaucoup trop de couche de fringues ou alors chez lui où il ne porte que des trucs large. Je ne pensais pas qu'il était musclé avant de le voir presque à poil. Qui ne montre pas son corps quand il en a un pareil ?

— Il sort ce soir, tu le verras passer dans pas longtemps. Il compte s'éclipser avant que les invités n'arrivent.

— Oh non, c'est trop, dis-je sur un ton mélodramatique.

— Expliques.

— Je ne peux pas avoir et le père et le fils habillés si sexy dans la même pièce.

Il croise les bras et plisse les yeux :

— Comment ça ?

— Tu es au courant que ton père est canon ? Lui sapé comme toi, laisse tomber, il va tous les chopper.

— Ce qui veut dire ? insiste-t-il.

Il le sait parfaitement mais il aime m'obliger à parler. Je crois même que c'est son passe-temps favori.

— Tout le quartier voudra coucher avec lui.

Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, surtout qu'il n'y a rien à dire. Un beau corps est un beau corps, point final. Alors pour pas que le sujet s'éternise, je reviens à nos moutons :

— Il n'empêche que ça te va super bien, je le complimente.

— J'ai cru comprendre.

— Gniagniagnia, je rétorque n'ayant aucun argument valable.

Il me fait un sourire aguicheur et je le bouscule en passant à côté de lui pour rejoindre la salle de bain. J'y prends du maquillage pour m'occuper de son visage. Il manquerait quelque chose à sa tenue si je ne lui rajoutait pas du noir dans les yeux.

Quand je reviens, il prend enfin la peine de me détailler du regard :

— Ça te va bien, affirme-t-il.

— Juste bien ?

— Ça te fait un cul d'enfer mec. Faut vraiment que tu arrêtes de mettre des vêtements larges, le moulant ça te va tellement mieux.

— C'est gentil, mais ce n'est pas très confortable.

Qui a eu la merveilleuse idée de créer des habits qui serrent chaque parcelle de notre peau, nous faisant nous sentir compressé ? Mon pantalon en skaï noir me fait me sentir gros quand je plis mes jambes. C'est une torture. Vivement que je retrouve mes cargos. J'avais qu'une envie : venir en militaire. Steve a vraiment de la chance que je l'aime, jamais je ne me fringue comme ça dans la « vraie vie ». Je peux faire n'importe quoi pour lui, j'espère qu'il s'en rend compte. Je fais toujours des efforts quand je sors avec mon meilleur ami, et quand nous allons à des soirées. Il aime que je m'habille comme lui et pour rien au monde ne mettrai quelque chose de large, alors je me plie à ses désirs. J'aime ma façon d'être à ses côtés et la douceur qui m'habite. Ça me change de d'habitude et je dois avouer que ça me plaît bien.

Je m'approche de lui et commence à le maquiller alors qu'il continu de parler :

— Ne fait pas ta chochotte, tu peux bien le garder quelques heures.

— Au moins le débardeur que je porte est plus simple et agréable à porter que le tiens, lui dis-je avec un regard insistant pour son haut en grosse résille.

J'ai enfilé un simple haut noir à bretelles larges.

—  C'est vrai, mais il faut souffrir pour être beau, me répond-il le sourire aux lèvres. Et puis mon sex appeal vaut bien un petit sacrifice de confort.

— Toi tu as envie d'être dans toutes les story ce soir, je le taquine.

— Tu n'imagines même pas. C'est ma soirée et je compte bien en profiter.

Je termine d'appliquer du crayon noir autour de ses yeux et me décale de lui content de moi. J'ai de multiples talents et le maquillage en fait partie. Il part se regarder dans le miroir qui se trouve dans sa salle de bain adjacente à sa chambre et revient le sourire aux lèvres.

— Parfait, merci beaucoup. La fête peut commencer ! cri-t-il hystérique.

Je dépose tout ce que j'ai dans les mains, l'invite à grimper sur mon dos et nous descendons les escaliers de cette façon. Nous avons pratiquement la même corpulence alors ce n'est pas compliqué de le porter.

Une fois arriver en bas, je me dirige vers le salon pour lui montrer la décoration que j'ai réalisé. Seulement, une personne me fait me stopper net. Mon cerveau fait un arrêt sur image. Mon souffle se bloque dans ma gorge et je fais descendre Steve de mon dos qui me regarde sans comprendre tandis que mes yeux sont fixés sur l'homme qui s'apprête à passer la porte.

Ils veulent tous ma mort ou quoi ?

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J'hésite entre dire que ce chapitre est drôle (ce que j'ai ressenti durant l'écriture) ou inutile (ce que j'ai ressenti quand je l'ai relu). Donc je vous laisse en juger.
Bonne lecture <3

Le jeu perdantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant