Chapitre 9 - Harry

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🎶Look What You Made Me Do, Taylor Swift🎶

Ce cours a été mouvementé. Entre les élèves qui n'ont même pas réussi à poser trois lignes, ceux qui n'arrivaient pas à se mettre d'accord et les nouvelles amitiés créées, je me suis éclaté.

Le meilleur duo restera Daisy et Adam. Lorsque le brun lui lançait des piques, la brune renchérissait avec deux fois plus de répartie. Ça l'amusait tandis qu'elle s'énervait. Thomas quelques mètres plus loin ne faisait que les observer. J'ai regretté de ne pas avoir de chips sur moi.

—   Monsieur Morel ?

Alors qu'il s'apprêtait à quitter le cours comme les autres, Adam revient vers moi, toujours avec son air insolent. Rien dans son apparence le trahi mais je serais prêt à parier qu'il se les mouille. Je me souviens bien de notre entrevue dans la forêt lorsqu'il discutait avec Naya. Je lui avais fait peur. C'était fun.

—   Savez-vous où est passé Antonio ? Il est le seul à ne pas avoir pris en compte mon appel micro.

Il n'y a qu'à le regarder le temps d'une seconde pour comprendre l'origine de sa popularité. Sur le plan physique, il est très beau avec sa masse de cheveux ondulée, ses quelques taches de rousseur presque imperceptibles et ses lèvres ni trop fines, ni trop pulpeuses. Sa mâchoire carrée le rend presque déjà homme alors qu'il n'est qu'un adolescent qui a le barreau. Sur le style, il est tout ce que les jeunes filles aiment : classe et sobre. Et sur le plan caractériel, son arrogance s'accommode avec ses sourires charmeurs. Sa richesse perfectionne le tout.

Typiquement le genre de gamin qui m'aurait pourri la vie pendant toute ma scolarité.

—   Je l'ai vu dans la cour avec Judith. Judith Alfred, précise-t-il.

D'un haussement de sourcils, je fais référence au temps.

—   Ils étaient sous le préau. Pourquoi cet intérêt pour Antonio ?

Qui a parlé d'Antonio ?

—   Merci de m'avoir répondu, Monsieur Morel. Vous pouvez y aller, dis-je en jetant un coup d'œil à deux élèves qui attendent leur tour.

Il s'éclipse sans encombre, sûrement quelques questions en tête. Il a raison de se méfier de moi.

—   Je vais aller manger à la cafet'. Suivez-moi pour me parler si c'est vraiment important, soupiré-je.

Et bien entendu, ils me suivent pour me supplier de les changer de groupe à cause de leur rupture. Pourquoi est-ce que j'en aurais quelque chose à foutre ?

Caroline me fait signe de la rejoindre dans la file des professeurs. Pour manger à la cafétéria, il faut réserver. Trois réservations par semaine grand maximum. Sinon, c'est la cantine pour manger ce qu'un cochon vomirait.

—   Oust ! dis-je à mes élèves avec quelques mouvements de main qui les abstiens de l'ouvrir.

Les collègues me jaugent lorsque je les dépasse. Je tape mon meilleur défilé jusqu'à Caroline qui me tend même un plateau. Ai-je déjà dit qu'elle était parfaite ?

—   Tu ne devineras jamais ce que j'ai appris tout à l'heure, jabote-t-elle, cachotière.

—   Je t'écoute, réponds-je, les yeux pleins de malices.

Le mec derrière le comptoir nous interrompt pour savoir ce que nous voulons manger chacun notre tour. Une fois assis sur une table de deux, nous reprenons notre conversation.

—   J'ai dû interrompre mon dernier cours à cause d'un rendez-vous administratif. J'ai donc libéré mes élèves plus tôt.

Je fais ça tous les jours personnellement.

NE ME DIS JAMAIS #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant