Billybob Au Pays Des Emmerdes

Il est devenu quoi, Larry, au fait?

Larry en avait vraiment assez de n'être qu'un gag ambulant. D'autant plus que le gag ne faisait plus rire personne depuis bien longtemps. Lorsqu'il s'était fait absolument annihiler par ce crétin de Billybob, sur le long chemin menant à la mégapole (mais si, souvenez-vous! Il y était question du complexe d'oedipe bizarre de Bob et à la fin Larry se fait atomiser, ce qui est drôle parce qu'il s'est fait mal) il avait décidé qu'il ne se laisserait plus marcher dessus. Ce qui est cocasse est que dès qu'il eut cette pensée il se fit marcher dessus par Joe, qui ne l'avait pas vu par terre. Une fois ses dents ramassées et sa colonne vertébrale réassemblée, il prit la décision de s'éclipser à un moment où personne ne le remarquerait (probablement quelque part entre "La plus grande déception des univers" et "Hypermégapole by night" pour ceux d'entre vous qui ont suffisamment peu de passions dans la vie pour trouver cette information pertinente) afin de refaire sa vie dans la grande grande ville très grande. 

Son projet était de devenir neurochirurgien pour sardines mais, lorsqu'il s'aperçut qu'il fallait des années d'études pour ça, il décida que vendeur de photos de chiens avec des lunettes de soleil faisant du skateboard (la classe!) ferait très bien l'affaire. Cependant, comme il n'avait pas de photos de chiens avec des lunettes de soleil faisant du skateboard (non, franchement, osez me dire que vous n'en achèteriez pas), il se dit que la vie citadine n'était décidément pas pour lui. Peut-être aurait-il plus de chance chez lord voldemerde-machin-truc-de-toute-façon-personne-l'appelle-comme-ça. En plus d'avoir un emploi stable avec congés payés et soirée pizza tous les 32 du mois, cela lui permettrait de se venger de cet imbécile de crétin de Billybob.

Arrivé aux portes de la demeure du méchant pas sympa qui dit plein de gros mots (dont il avait trouvé l'adresse sur Gogole Maps. Site répertoriant les adresses de tous ceux au Q.I. inférieur à -10, ainsi que, comme c'est le cas ici, celles des personnes que le développeur n'aime pas) on lui fit savoir qu'on ne voulait pas de lui car on avait déjà un captif issu du groupe de Billybob en la "personne" de Mouchie. Quand il demanda en quoi ça posait un problème on lui répondit vaguement que c'était une question de syndicalistes ou un autre truc que personne ne comprend de toute façon. Décidément, personne ne voulait de lui.

Après avoir tenté sa chance dans un bar à sushi, un bar à strip-tease, un bar à mine et un bar biturique, pas tant par intérêt que pour pouvoir se dire plus tard qu'il aurait tout essayé, il décida que, finalement, avoir une identité propre c'était éreintant et même pas vraiment amusant. Au moins, en tant que gag, on ne le sollicitait pas tant que ça, ce qui lui permettait de faire des siestes entre chaque intervention et/ou atteinte à son intégrité physique. Larry prit donc la sage décision d'aller retrouver ses amis au carrefour où ils avaient précédemment laissé Jean-Poubelle. Par pure coïncidence (je vois vos regards dubitatifs et vous invite donc à me prouver le contraire si vous êtes si malins) il les rejoignit juste après la fin du chapitre précédent, et non en plein milieu. Chose qui aurait rendu la dynamique un peu moins fluide. Son retour parmi les siens passa presque aussi inaperçu que son départ et c'était très bien comme ça. Ils se rendraient bien compte qu'il était à nouveau là lorsque quelqu'un balancerait inconsciemment son bras dans le vide ou quelque chose dans le genre.

Tant que nous y sommes à parler de personnages ayant quitté le groupe, de leur plein gré ou non, allons voir ce que fait Mouchie.

Ah.

Il semblerait qu'il ne fait rien.

En même temps c'est un mouchoir.

Ils l'ont plié et soigneusement rangé dans un tiroir. Que c'est mignon.

Bon ben dans ce cas, allons voir le vilain pas beau.

Ah ben il fait une sieste lui. Ne le réveillons pas.

Le vieux sage, alors?

Il est parti à la pêche? Tant mieux pour lui mais c'est vraiment ennuyeux ça, la pêche.

Bon, je laisse tomber. Au moins vous ne pourrez pas vous plaindre qu'on n'ait pas assez parlé de Larry cette fois-ci.