Matin, maman et marmelade de dents

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Une fois toute l'équipe réveillée et la nuit remontée à sa place initiale, ils étaient repartis en direction de l'étrange cité mystérieuse pas très claire entourée de doute un peu louche.
"Quand est-ce qu'on arrive?" pleurnicha soudain Billybob, rompant un silence dont la durée avait été plus qu'appréciée par Poniais.
"Je sais pas, demande à ta mère" répondit l'homme équestre, agacé, comme à son habitude. Cette remarque s'était voulue moqueuse, rabaissant ce crétin de Bob au rang de simple enfant râleur. Malheureusement, comme à son habitude, ledit crétin ne saisit pas le sous-texte et tourna la tête vers le ciel pour répéter sa question, en hurlant à pleins poumons cette fois-ci: "MAMAAAAN, ON ARRIVE QUAND?"
À la surprise générale, une petite voix leur parvint des tréfonds de la dense forêt: "dans une petite heure, une heure et demie tout au plus mon chéri. Tu as bien pensé à te brosser les dents ce matin?"
"Oui maman..." marmonna Bob, presque inaudible. Ses joues étaient devenues aussi rouges que le communisme car, comme toute personne s'étant approchée de moins d'une centaine de mètres de lui pourrait vous le confirmer de par son haleine de chacal, si il s'était déjà brossé les dents ne serait-ce qu'une fois dans sa vie ce n'était certainement pas avec du dentifrice, si vous voyez ce que je veux dire.
"C'est ta mère?" l'interrogea Joe, sincèrement curieux.
"Absolument pas, la mienne est morte dans un accident de trottinette il y a bien 20 ans de ça"
"Pourquoi l'as-tu appelé maman alors?"
"Je sais pas, des fois quand quelqu'un m'intimide ou m'attire sexuellement j'ai tendance à l'appeler comme ça"
Comme personne ne souhaitait en apprendre plus sur cet étrange rituel fétichiste, ils acceptèrent tous cette explication dans un silence gêné.
Une fois la marche reprise, de nouveau en silence, pour le plus grand plaisir de Poniais, trois bonnes nouvelles vinrent égayer la matinée de Larry: ils n'étaient plus qu'à une heure ou deux de leur destination, l'odeur provenait bel et bien de Billybob, et surtout, personne ne l'avait encore embêté depuis que le ciel s'était levé. Ah comme il faisait bon vivre en cette belle journée d'... "PAF C'EST TOI LE CHAT LARRY!"
Avant qu'il ait pu comprendre ce qu'il lui arrivait, il fit un vol plané de quelques mètres avant de s'écraser tête la première dans le gravier.
Le reste de l'équipe, qui s'était retournée pour admirer le baptême de l'air du pauvre Larry, regardait à présent tour à tour Billybob et Larry, s'attendant probablement à voir ce dernier bondir sur ses pieds pour refaire son portrait à cet inconscient de Billy pour l'avoir poussé de la sorte. Au lieu de ça, entre deux crachats accompagnés de quelques dents cassées, il se contenta de marmonner un faible "c'est bon, j'ai l'habitude...".

Billybob Au Pays Des EmmerdesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant