Dans la tête du pigeon (Interlude infernale #3)

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"Au fond, quel est réellement le sens de la vie? Je veux dire, regardez-moi! J'ai 12'000 bouches à nourrir, moi. Et c'est pas avec une économie en déchéance qu'on va s'en sortir. Mon salaire en tant que gardien de portail devrait suffire, me dirait-on. Oui, mais quand on est dans le capitalisme jusqu'au cou, c'est pas sur les portiers trans-dimensionnels qu'on va investir le plus, ça je vous le dis..." "Tiens, t'es encore dans tes monologues, José?" "Oui, mais bon, comme tu es moi et que je suis toi, cette conversation reste un monologue, juste un monologue un peu plus intéressant."

Surpris? Vous vous attendiez probablement plutôt à ça... : "PIZAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!"

Bon, comme il serait trop ennuyeux de s'éterniser sur la personnalité d'un simple pigeon urbain de taille humaine (créatures si communes qu'on s'en lasserait même si on ne les avait jamais vues auparavant), le reste de cette interlude (l'auteur tient à préciser qu'il est parfaitement conscient du fait que ce mot est un nom masculin, et il vous emmerde) saura ravir vos tympans comme il se doit. En effet, il s'agit ici de la première pause musicale écrite.

vuuuuuuum vuuuuuuuum vuuuuuuuuuuuuum

BAM BAM

roumtoumroumtoumroumtoumroumtoum

vuuuuuuuuuum vuuuuuuuuum vuuuuuuuuuuum

PAM PAAAAAM PAPATAAAADAAAA FLAGADACHABADA FLAAAAAAAA TAAAAAAAAAAAAAM PPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM!

Pour ne pas avoir d'ennuis avec de quelconques droits d'auteurs dont on s'en fout un peu de toute façon, il s'agit ici d'un extrait du morceau "Ainsi parlait Zarhatoustrflbefbhbfufbhs" composé et intégralement joué (des cuivres au chef d'orchestre en passant par le public) par le grand seigneur Darth Vador de Winterfell.

Saperlichouette! Mais c'est que c'est plus difficile de se débarrasser de vous que de boire un bateau, ma parole! Bon, si c'est ainsi, je ne vois qu'une solution.

Jésus meurt à la fin du tome deux de "Bible". Prenez votre temps pour partir, j'ai encore un paquet de révélations "spoiler" en réserve. 

Bon, ben si c'est comme ça... les dinosaures meurent, Nelson Mandela est sorti de prison, dans la saison 32 de "Plus belle la vie" il... ah non, c'est vrai que tout le monde s'en tape de celui-là... Bon, de toute façon, si vous êtes encore là c'est que vous êtes masochistes et continuer ne serait qu'un plaisir qui ne vous sera pas donné.

Bon, ben comme vous semblez décidés à rester, je vous laisse sur une petite histoire d'horreur dont je me réserve les droits d'auteur.

Il faisait sombre, cette nuit-là, et les fenêtres se gonflaient et se dégonflaient à mesure que le vent venait s'engouffrer par les rideaux laissés ouverts pour une raison obscure. Michael-John DelaQuiche se tenait non loin de là, tenant fermement un pot de moutarde à moitié entamé. Il savait ce que voulait l'entité, et il n'allait pas le lui céder la queue entre les pattes (littéralement). Ainsi, il invoqua le démon/loup-garou/fantôme/zombie (à choix, mais les paiements par factures sont refusés alors nous vous prions de vous adresser à la réception une fois que vous aurez choisi), prévoyant de le badigeonner de moutarde de (Ba)Dijon une fois que ce dernier montrerait son sale minois. Malheureusement, MJ était un peu distrait et il avait oublié que la bonne moutarde était le talon d'Achille des suisses, pas des créatures mythiques. C'est ainsi que ce jeune imbécile de 40 ans se fit dévorer par une créature qui ne travaillait clairement pas chez "Colgatte" (et encore, ce n'était que la bouche). Ce qui lui valut la troisième place dans les fameux "Darwin Awards" juste après celui qui est mort étouffé par ses propres flatulences et le con qui s'est dit que c'était une bonne idée de pêcher le crocodile à mains nues. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. 

Billybob Au Pays Des EmmerdesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant