Le début d'une grande aventure mais pas trop

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"Bon, on fait quoi?" Demanda Poniais, après avoir contemplé le vide sans raison particulière pendant une demi-heure. "Je sais!" s'exclama Billybob, content d'avoir réussi à réfléchir plus d'une fois en moins d'un an "J'ai un bon pour un repas dans ce Kweek, mais il est fermé. Et comme ce serait complètement stupide d'attendre qu'ils ouvrent dans dix minutes, je te propose d'aller faire une blague à un clochard. On lui fait croire qu'on va lui passer de l'argent mais au lieu de ça on lui donne le ticket. J'imagine déjà la tête qu'il va faire quand il va réaliser qu'au lieu de pouvoir aller se droguer dans une ruelle sombre et probablement attraper le sida, il aura droit à un misérable repas complet dans un établissement chauffé histoire d'être un peu nourri!" Poniais le regarda un instant, le temps de comprendre ce que cela impliquait. "mais attends..." finit-il par demander "On va pas plutôt lui rendre service, en faisant ça?" "écoute, j'ai pas fait l'atlantique à vélo pour qu'un poney vienne remettre en question mon génie diabolique, en réalité, j'aurais plutôt misé sur un saumon, mais bon" L'homme cheval (CHEVAL, pas poney, il y a une grosse différence entre les deux et attention c'est subtil: ils ont pas le même nom) se dit que tenter de contredire un idiot pareil serait encore plus con que d'inventer le voyage temporel, et accepta donc d'aider Billybob à mettre en marche son plan "diabolique". Il ne leur fallut que quelques secondes pour réaliser qu'il n'y avait pas de mendiants dans la ville de Paris (au risque de me répéter, ceci est une fiction, car il est bien connu que Paris est une métropole, et non une ville). "Bon, maintenant que notre plan est tombé à l'eau" reprit Billybob "plouf" "la ferme, Larry" "pardon, mais j'ai l'habitude, de toute façon" "il faut qu'on trouve un autre moyen de se débarrasser de ce fichu bon" Poniais l'interrompit après l'avoir laissé terminer sa phrase: "on pourrait pas simplement le jeter à la poubelle? regarde, il y en a une juste ici! Oh, pardon monsieur, je vous ai pris pour une poubelle" "ah mais ne vous excusez pas, mon brave, votre première observation ne fût point erronée: Je me nomme Jean-Poubelle Von Der Vocabulaire Châtié, et je suis une poubelle." S'ensuivit un long silence gêné de la part de l'homme cheval. Billybob s'empressa de rompre ledit silence: "Le jeter à la poubelle? mais voyons, ce serait écologique, et parfaitement logique! Voire Gique tout court! Non, moi je pensais plutôt à quelque chose dans le style aventure épique, des dangers de tous côtés, peut-être quelques demoiselles légèrement vêtues pour garder un quota de lecteurs masculins, avec une conclusion exagérément compliquée impliquant un rituel impossible à réaliser à la perfection (que nous pourrions éventuellement rater, histoire d'installer un tome deux) et plein de nouveaux personnages." Poniais fut surpris de constater qu'en plus de ressembler à une collaboration entre Michael Bay et Peter Jackson, ce qui passerait pour du plagiat, ce scénario ne le dérangeait pas plus que ça. "Bon, ça me va. Mais seulement si j'ai les droits d'auteurs et aussi des T-shirts "Billybob". Oh, et des groupies! J'adore les groupies!" Après avoir signé un contrat (une feuille blanche, trouvée par terre, en réalité. Mais Poniais était bien trop excité pour s'en rendre compte, Billybob, lui, était juste trop con) ils se mirent en route. "Direction un monde fictif qui ressemble à un paquet d'autres mondes fictifs et auquel nous ne devrions pas avoir accès mais pourtant c'est le cas!" S'écria Billybob, fier du nom qu'il avait trouvé (Il avait hésité entre ce nom et Heltonia, le royaume des miracles, mais ce dernier nom lui avait semblé trop long) puis il se prit un poteau, s'effondra, se redressa et repartit, suivi de près par ses compagnons. Ainsi que Jean-poubelle et Larry mais eux ils intéressent personne.

Billybob Au Pays Des EmmerdesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant