Souviens-toi...

Chapitre 8 : L'incrusté

- Tous le monde à bien attaché sa ceinture ? demande Chloé.

- OUIIIII ! crient les deux petits garnements derrière nous.

- Alors c'est parti !

La blonde démarre la voiture et entame le chemin nous séparant de chez mes parents. Mes oreilles saignent en entendant la musique qu'écoute les enfants. Mais d'un côté, cela me fait plaisir de les voir hurler les paroles avec un immense sourire et en rigolant.

Je me tourne pour observer les rues dans lesquels nous passons. Je me revois enfants jouer dans certains parc avec Caro, faire nos sorties shopping quelques années après, embrasser Adam quand il m'offrait une glace devant notre glacier préféré.

- Tous va bien ?

Je contemple la femme m'ayant adressé la parole. Elle s'était arrêtée à un feu et me fixe donc avec un air inquiet. Au fond de moi, cela me fait plaisir qu'elle se préoccupe de moi. Bon techniquement je suis sa femme donc si elle s'en fichait, ce serait bizarre. Je la rassure en lui disant que j'étais juste dans mes pensées.

Avant qu'elle n'ait pu me répondre la voiture de derrière klaxonne se qui la fait démarrer d'un coup. Le reste du trajet il n'y a que les enfants qui font du bruit. De temps en temps je surpris Chloé me regarder mais je ne lui rendis jamais ses regards.

Elle s'arrête derrière environ cinq voitures parquées en file indienne devant la maison de mes parents. Après avoir aider son petit frère à se détacher, Lune s'éjecte de la voiture pour courir dans la maison de ses grands-parents se qui m'arrache une sourire. Une petite main vient se faufiler dans ma paume. Je regarde avec étonnement Tao qui n'y prête pas attention, lui tout se qui l'intéresse s'est son pouce qu'il suce en tenant sa patte.

Nous suivons Chloé jusqu'à la porte d'entrée grande ouverte dû au passage de Lune. La maison n'avait pas changé en 12 ans. Il y avait toujours les mêmes rosiers s'accrochant aux murs, la magnifique peinture bleue qui la rendait unique dans le voisinage, sans oublier le panier de baskets à l'entrée qui nous a tant divertis quand nous étions jeunes.

Mes frères...

Les larmes me montent en me rappelant que tout se que nous avons vécu dans cette maison ne sera plus jamais pareil... J'essaye de les dissimuler en voyant Chloé appuyer sur la sonnette. Cette dernière se tourne vers nous une fois son action achevée. Son visage se crispe d'incompréhension en tombant sur mes yeux émeraude. Je lui fais un rictus pour la rassurer mais cela est un échec total.

C'est grâce à l'arrivé de mon père et son grand sourire que son attention est déplacé autre part.

- À vous voilà enfin ! s'exclame-t-il. On attendait plus que vous pour passer à table.

- Désolé du retard mais la reine de la journée ne voulais pas partir avant d'avoir trouvé LA tenue idéal, s'amuse Chloé.

Après nous avoir fait la bise et une accolade pleine de tendresse à Tao, ma mère s'efface pour nous laisser l'entrée libre. Nous enlevons nos souliers et traversons le couloir donnant comme dans mes souvenirs, à un magnifique salon illuminé par la grand baie vitrée où derrière y réside un grand jardin sur lequel un duvet blanc s'est installé le soir d'avant.

Sur le canapé, Mia entourée du bras de Leo éclate de rire à la blague du fameux fiancé de Jade : Simon. Jade, Caro, Dixon et sa femme sont entrain de fumer dehors en discutant pendant que Lune ayant déjà rejoint les autres enfants, joue avec nos anciens Playmobile.

Je fixe ce dernier petit groupe n'ayant vu que des photos des bambins pour mettre un prénom sur toutes ces petites frimousse. Voyant que j'ai de la difficulté, Chloé salut tous le monde pour avoir notre attention. Les adultes se trouvant dans la pièce se lèvent et viennent nous faire la bise. Les deux acolytes de Chloé n'ont pas beaucoup changé, Leo a toujours sa tignasse rousse rebelle et Mia ses cheveux attachés en queue de cheval.