CHAPITRE QUINZE

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Marcus. Cette nuit a été fabuleuse. Si j'étais là pour qu'on discute, ça a rapidement changé quand ce sont nos corps qui sont entrés en discussion. Ça m'a fait du bien. Sous son corps, dans ses mots, je me suis sentie si jolie, presque aimée sur l'instant. Ca fait longtemps que je n'ai pas été dans le lit d'un garçon. Je ne dirai pas que ça me manquait, mais ça a toujours une saveur particulière, surtout quand les deux êtres en meurent d'envie.

Le réveil est aussi doux. J'ouvre les yeux et il est là. Je sais pertinemment que je ne veux pas qu'il soit là tous les matins, mais aujourd'hui, je suis heureuse qu'il soit là. Ses cheveux blonds me cachent son visage. J'aimerais les enlever pour le regarder un peu mieux, mais je ne veux pas le réveiller. C'est sûrement parce qu'il se sent observé qu'il ouvre les yeux. Son sourire se fait immense sur son visage et ça me fait rougir, déviant mon regard vers le plafond. Ses lèvres viennent se poser sur ma joue.

— Bonjour, me dit-il doucement.

— Bonjour toi.

Est-ce que j'ai envie de l'embrasser ? Oui, mais je n'ose pas le faire. Hier soir, il y avait la situation, le feu de l'action. Ce matin, ça me paraît trop calme.

— Tu as bien dormi ? Me demande-t-il ensuite.

— Oui, très bien. Et toi ? Je n'ai pas pris toute la place ?

— J'ai très bien dormi aussi. Et non, tu n'as pas pris toute la place.

Il rit et j'ai l'air stupide à cause de ma réflexion.

— Quoi de prévu aujourd'hui ? Reprend-il.

Je réfléchis. J'ai l'impression qu'on devait faire quelque chose avec Matt, mais je ne m'en souviens plus. Si c'est du ski, je passe mon tour et je préfère les bras de Marcus pour la journée.

— Je crois que j'ai rien, annoncé-je.

De toute manière, je n'ai pas le programme en tête, alors je préfère me dire qu'on a rien à faire pour ce jour.

— Mon premier cours est à onze heures.

— Il est quelle heure ?

Il se redresse un peu, ce qui me paraît de voir son torse dénudé à la lumière du jour et je me mords la lèvre inférieure. Il attrape son téléphone et allume l'écran. De ma place, j'arrive à voir qu'il est neuf heures avant qu'il me le dise.

— Ça nous laisse deux heures, c'est bien ça, continué-je en posant ma main sur son dos.

Il me sourit et je perds pied. Il est tellement beau, presque irréel. On dirait que je rêve, pourtant c'est bien la réalité, c'est bien Marcus qui revient vers moi et qui m'embrasse. J'accepte tout ce qu'il me donne, ses lèvres contre les miennes, ses mains sur mes hanches. Je viens à inverser la tendance, quand je passe au-dessus de lui et que c'est maintenant à moi de décider ce que l'on fait. Mes lèvres quittent les siennes pour déposer des baisers sur sa joue avant d'emprunter un chemin imaginaire vers ses abdos. Je sens son corps se raidir. Deux heures c'est long, on ne s'amusera pas pendant autant de temps, mais on peut s'occuper pendant une bonne demi-heure. Puis après, il faudra que l'on déjeune et qu'il se prépare à aller à son cours. Bêtement, je me demande ce qu'on deviendra au moment où l'un de nous passera la porte. On se reverra ? Ce n'était que pour un soir ? Ce sera le temps des vacances ?

Me sentant moins présente, de ses mains, il fait remonter mon visage au sien pour que l'on partage de nouveaux baisers, fougueux, comme on l'est nous.

— T'es trop belle, parvient-il à me dire dans une respiration.

S'il savait à quel point je le trouve beau aussi. Je m'apprête à lui en faire la confidence quand mon téléphone sonne. Notre baiser s'arrête même si nos lèvres se frôlent. Il faudrait que je regarde qui c'est. Imaginons c'est Judith. Je laisse mon beau pour retrouver mon téléphone. Juste protéger par la couette que j'ai tirée sur moi et qui l'a complètement dénudé, je sens son regard sur moi. Clairement, il veut que le tissu ne nous sépare pas.

All I want for christmas is NOT you (JENIFER x MATT POKORA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant