24 - Espoir interdit

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-Rose-

Je viens de me réveiller et je me dirige vers les escaliers pour descendre au salon afin de prendre mon petit déjeuner.

Mon ventre crie famine.

Je me prépare alors un petit déjeuné digne de ce nom sans même avoir regard l'heure.

Je m'attable alors à l'îlot central de la cuisine, pour déguster ma préparation.

Pendant que je mange, une idée me traverse l'esprit. Je me souviens avoir toujours voulu voir la maison de l'extérieur.

La nuit où j'étais enfermée je n'ai pas vraiment pris le temps de la détailler de haut en bas. Il faisait nuit et ma visibilité était nettement réduite.

J'avale mon petit déjeuner rapidement, pressée par ma curiosité.

J'ouvre la porte d'entrée et mes yeux sont rapidement éblouis par la lumière du jour. Le soleil est déjà haut dans le ciel, il inonde l'extérieur et tiraille n'importe quel objet qui aurait une opacité hésitante.

Mes pupilles s'adaptent peu à peu et je fini par me mettre face à la porte d'entrée. Je fais quelques pas en arrière pour voir cette demeure dans son entièreté.

Je ne la pensais pas si haute...

Mais quelque chose me dérange, mon cerveau n'arrive pas à décrocher sur la hauteur de cette maison.

Je fais alors le tour pour essayer de cerner ma gène.

Mon instinct m'a souvent prouvé qu'il avait raison, alors autant l'écouter.

C'est comme si ma tête refusait de traiter les informations correctement. Pourtant une maison c'est une maison, rien de plus banal.

Enfin la sienne ressemble plus à un palace.

A force de faire le tour de la maison je reconnais les fenêtres de ma chambre sur une des façades. J'observe alors attentivement une quelconque différence, ce qui me permettrai de mettre un mot sur pourquoi je bloque autant.

Mais rien.

Je la zieute un moment mais tout est parfaitement normal. Sa taille, sa position, son orientation, rien n'est différent ou sors du lot de la maison.

Je fini alors mon tour et reviens face à la façade. Mon cerveau continu à chercher un quelconque problème.

Putain mais si ça se trouve cette maison est tout à fait normale et je suis juste parano.

Mais une voix dans ma tête me hurle que non. Je continue alors de contempler la bâtisse sans réelle volonté.

— Qu'est-ce que tu fous là ? M'interpelle une voix que je reconnais.

Sans descendre les yeux du haut de la maison pour regarder la porte d'entrée je réponds :

— Toi qu'est ce que tu fais là ? Tu n'es pas censé travailler ?

Répondre à une question par une question, plus qu'une passion.

— C'est mon jour de repos aujourd'hui... Lâche Aron avec une voix pleine de sous-entendu.

— T'es en train de dire que je vais devoir passer ma journée avec toi comme seule surveillance ?

— T'as tout compris.

Ce n'est qu'à partir de ce moment que mes yeux regardent sa silhouette, il était appuyé contre l'embrasure de la porte, et il affichait un sourire tout à fait satisfait qui me donnait l'horrible envie de lui arracher.

DÉSERTEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant