29 - Calme

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10 mois plus tard.

-Rose-

— Tu ne peux pas faire ça comme ça-

— Et tu crois que j'ai le visage de quelqu'un qui en a quelque chose à foutre ?

— Elle a raison tu- tente Arthur mais l'animosité que son ami dégage le fait taire.

Aron vient d'expliquer les dernières finalités du plan pour l'attaque d'Asarine étant donné que l'attaque a lieu dans trois jours. Sauf que c'est une putain de mission suicide.

Eden, Arthur et moi essayons de lui faire entendre raison en soulevant toutes les incohérences de sa tactique unes par unes mais il refuse de revenir sur sa décision.

Purée qu'il est borné.

Il nous fusille tous du regard mettant au défi le premier de nous qui parlerait. Mais il faut qu'il comprenne que c'est juste impossible, on va tous y laisser notre peau. Je tente de reprendre la parole dans une ultime tentative mais quand il est comme ça, on ne peut plus rien espérer de lui.

J'inspire un grand coup et ses yeux brun se braquent directement sur moi, de la même manière que des projecteurs de prison le feraient sur un détenu qui tente de s'échapper. Arthur et Eden secouent doucement la tête comme pour me déconseiller de prendre la parole.

Malgré les avertissements je me lance, il va bien falloir que quelqu'un le remette sur le droit chemin ce pauvre garçon.

— Bon écoute- Tentais-je gentiment.

— Non. J'ai déjà pris ma décision.

Je me renfrogne, qui l'a fait aussi têtu ?

— Toi tu veux y laisser ta peau, pas de problème, mais n'entraînes pas les autres avec toi.

Son regard se fait plus noir, plus véhément.

— Il est pas question de ça ici-

— Oh que si il est question de ça. Le coupais-je. Regarde ton plan, tu vois bien qu'il est voué à l'échec.

— Personne ne mourra.

— Ah oui ? Et comment comptes-tu accomplir ce miracle ?

Dans mon angle mort je vois Eden et Arthur se regarder surpris mais amusé par la situation. Par contre y en a un qui s'amuse beaucoup moins et il se rapproche lentement de moi...

— Redis ça pour voir.

— Ton plan va tous nous tuer. Refais-en un autre ou tu pars sans nous. Manifestais-je avec une assurance créée de toute pièce.

Tout en continuant d'avancer, un petit rictus moqueur apparaît au coin de ses lèvres.

Ok là je suis finie.

— J'avais presque oublié ton cran... Presque... Dit-il avec une extrême froideur dans la voix.

A force d'avancer, il se retrouve devant moi et me surplombe de toute sa hauteur.

Il laisse un silence raisonner dans la pièce plus bruyant qu'un cri.

— Sauf que là tu vois... Je ne suis pas sûr que tu aies le choix...

Il enroule une mèche de mes cheveux autour de son doigt et devient de plus en plus menaçant.

— Et quand on a pas le choix... On ferme sa gueule. Single-t-il.

Aron empoigne mes cheveux d'une main, laissant tomber la mèche avec laquelle il jouait. Il tire dessus pour me faire lever la tête et pour planter ses yeux plein de haine dans les miens.

DÉSERTEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant