4 - Lutte Vaine

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-Rose-

Je sors de la voiture avec Arthur. Celui-ci me prend le bras et m'emmène vers les marches d'escaliers qui précèdent les grandes portes de l'entrée.

Un tapis rouge est disposé sur les marches.

On est hollywood ou c'est comment ?

Les Russes font pas les choses à moitié tu croyais quoi ?

Tout le monde est très bien habillé. J'ai l'impression de faire tâche au milieu de tous ces gens tellement propres sur eux.

"Tu ressembles à rien"

"Tu crois vraiment que quelqu'un peut s'intéresser à toi de son plein gré ?"

"Fait quelque chose avec ton corps, tu fais peur à voir."

Je secoue la tête pour me sortir tout cela du crâne.

Reste concentrée sur ton objectif. C'est tout ce qui compte.

On arrive dans la grande salle.

Les plafonds sont hauts, fait de pierre très claire, la salle est remplie de pleins de petite table avec en son centre un buffet avec une pyramide de vers de champagne.

Mon Dieu comme c'est cliché.

Quelques serveurs engagés pour la soirée passent à travers la foule en proposant ce qu'il y a sur leur plateau d'argent.

Je ne vais pas tenir toute la soirée au milieu de ces gens pleins aux as d'un argent sale.

Je regarde Arthur qui est toujours accroché à mon bras et lui dis :

- T'as des clopes ?

- Oui, je ne savais pas que tu fumais.

- Que quand je me sens oppressée.

- Je vois, ces gens foutent la gerbe.

- C'est clair.

Nous sortons de la salle et nous nous mettons à l'entrée du bâtiment juste devant les marches.

Il me tend le paquet de cigarette, j'en saisit une et l'allume avec son briquet. Quelques secondes plus tard, il m'imite.

- Tu fumes souvent ?

- Quand je suis stressé, me corrige-t-il.

- Pourquoi serais-tu stressé ? T'es habitué à ce genre de soirée non ? Je devrai l'être aussi, mais tous ces gens... Je ne m'y ferai jamais.

- Ouais mais là c'est... différent.

- En quoi c'est différent ?

Il haussa les épaules en guise de réponse et je n'allais pas le forcer à me parler.

Alors nous continuions à fumer en silence.

Après avoir fini nos cigarettes respectives, il me prit par le bras et m'emmena à nouveau vers l'intérieur.

- Je dois te présenter quelqu'un, me dit-il tout sourire.

- Je peux prendre un vers juste avant ?

Son sourire s'élargit.

- C'est exactement ce que j'allais te proposer.

Quelque minutes après, une fille qui devait être autant âgée qu'Arthur s'approcha de nous.

- Comment j'en ai ras le cul de ces snobinards riches.

Elle semblait autant exaspérée que moi face à ces gens qui se pavanent faisant le concours de qui est le plus riche. 

DÉSERTEURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant