Born To Die

Chapitre 17 : James

Les nerfs me rongent le peu de raison qu'il restait dans mon être. Cet enfoiré ! Putain on aura beau dire mais la famille ne sert plus à rien de nos jours. Ava avait raison alors ? Mais comment savait elle que Sergio me trahirait ?

Mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps en pénétrant dans la salle. Mes hommes les plus proches y sont attablés ainsi que Sergio, Cléo, Giuseppe. Ava doit nous rejoindre après.

- Bien.

Je pris place dans mon siège, trônant face à toute l'assemblée.

- J'ai eu un retour qui m'a un peu chagriné je dois dire. Je ne m'y attendais pas du tout, surtout venant des personnes que je connais depuis des années.

Mon regard dévisage chaque personnes présente afin d'observer si ils se reconnaissent. Mais personne ne bronche.

- Je ne vais pas vous faire de dessin. On a... Je dirais au moins une taupe dans nos rangs. Je n'ais pas encore son identité mais quand ce sera le cas, vous avez intérêt d'être loin

Les respirations se coupent dans la pièce.

- Ma famille proche restera sous bonne garde ici. Toute sortie de la propriété sera interdite.

Ma soeur se manifeste.

- Tu ne peux pas nous interdire de sortir, James ! C'est de la folie. Tu délires encore !

J'attrape mon arme à ma ceinture et retire le cran de sureté tout en pointant son front.

- PUTAIN CLEOFEE ! J'EN AI RAS LE CUL QUE TU OUVRES TOUT LE TEMPS TA GUEULE QUAND IL NE LE FAUT PAS.

Elle devient presque aussi transparente que nos verres de cristal.

- Une objection peut-être ?

Elle baissa les yeux et se prostra dans sa chaise. Je rengaine lentement mon arme en fixant Sergio. D'autres de mes hommes rentrent dans la pièce. Ava arrive au même instant. Et je dois dire qu'elle me fait presque bander dans mon costard. Sa démarche des plus conquérante. Son regard assuré dans ma direction et sa tignasse rousse retenue à l'arrière de son crâne Même sa pose dans son siège est impériale

- Pardonnez mon retard.

On pourrait croire que c'est elle qui dirige ici. Alors qu'elle est juste mon esclave. A proprement parler. Son statut n'a pas bougé depuis son arrivée. Je pense que je devrais y remédier.

- Bien. J'ai donc annoncé le fait qu'il y a un traitre parmi nous.

Elle acquiesce et se met en retrait dans sa posture.

Je me lève.

- Aucune sortie de la propriété sans mon accord, aucune entrée sans mon accord. J'aurais en surveillance tout vos moindres faits et gestes.

Les hommes de Sergio pénètrent la pièce et s'aligne derrière mon oncle et ma soeur. Seulement, plusieurs d'entres eux fixent longuement la rouquine qui se trouve dans mon dos. Je dégaine et abat les deux qui se gênaient le moins. Puis un troisième, un quatrième, un cinquième. Le sixième a des gouttes qui perle sur son front lorsque mon canon arrive à sa hauteur. Un clic retentit signalant la fin de mon barillet.

- Il faut croire que tu as de la chance aujourd'hui. Il est dix heures du mat' et il n'y a que cinq morts.

Un deuxième clic se fait entendre. Un clic de sécurité. Sergio a le bras tendu vers moi avec son arme.

- Fallait vraiment que tu butes mes gars.

Un méchant sourire s'empare de mes lèvres.

- Ils regardaient un peu trop ce qui m'appartiens. Le prochain qui ose poser ses yeux sur elle, je le descends. VOUS AVEZ TOUS PIGÉS ?!