Chapitre 4 : Ava ( corrigée )

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- Non! Je t'en prie laisse moi !

- J'en ai rien à foutre ! Tu n'es juste qu'une salope comme ta mère ! Sale chienne !

- Papa laisse moi !!!

Mes hurlements provenaient du fin fond de mon âme. J'avais quinze ans et les seuls souvenirs que je possède sont les coups de mon père, ses attouchements, ses viols, ses cris, son alcool, ses jeux...

- NON! LÂCHE-MOI ! LÂCHE-MOI !

- EH OH ÇA VA ! Ça va !

J'ouvris les yeux brusquement, une bonne force m'empêchait tout mouvement. Prise de soubresaut, je reconnus les yeux verts de James ce qui me glaça le sang. Ça y est je vais mourir... Il me regardait avec.. De l'inquiétude ? Lorsqu'il vit que mon corps se détendait, il relâcha la pression sur mes épaules. Mes mains s'étaient enroulées autour de ses bras, mes ongles plantés dans sa chaire le faisant saigner deçà et là.

- Oh mon Dieu... Je suis désolée.. Je.. Pardon.. Oh putain..

- Ça va aller, respire un grand coup. Je ne dormais pas de toute façon, comme tu ne m'as pas réveillé, tu ne prendras pas de balle dans le front aujourd'hui.

- Je suis quand même désolée.. Je t'ai blessé..

- Ce n'est rien j'ai déjà eu pire. Bien. À la prochaine la tordue.

Et il partit me laissant seule face à mes démons.

Le réveil fut plus dur que ce que j'avais imaginée. Après cette nuit où on est rentrés tard et que j'ai fait un cauchemar à trois heures du matin, le levé de sept heures est simplement monstrueux. Cleo toujours joyeuse, jamais je ne la vois sans sourire, est venue me toquer. Un petit bain d' une heure et voilà le petit-déjeuner. Je porte la tasse de cappuccino à mes lèvres et savoure ce liquide brûlant qui m'aide à me réveiller quand je peux en avoir. Mon reflet dans la glace de tout à l'heure me revient. Ma maigreur fait un peu peine à voir. Comment sortir de l'enfer en trois volumes ?

- La pète burne est réveillée, on dirait. Cleo, la Fondation a décidée de rapprocher le bal à ce soir.

- QUOI ?! Comment ça ?! Je n'ai rien à me mettre, je pensais avoir de l'avance, c'était dans deux semaines !

- Tu sais ce que ça veut dire lorsqu'ils avancent ce genre d'événement.

Elle se renfrogne puis une idée sembla germer dans son esprit.

- Ava, je t'emmène, on va faire les boutiques !

- Encore ?! M'exclamai-je après avoir survécue à mon étouffement dû à ce nouveau surnom.

- Malheureusement oui ! J'ai besoin d'une robe et j'ai remarqué tes goûts très sûrs. Donc tu viens avec moi !

Elle m'entraîne, mais on me retient par l'autre poignet, bien plus fermement. James me glisse une liasse dans le creux de la main.

- Pour ton boulot d'hier.

- Merci...

- Allez, magne-toi maintenant que tu as ta propre paye.

- Tu es sûr que je peux venir ?

Je jetais un coup d'il à James.

- Tant que tu ne me traînes pas dans les pattes. Tu peux faire ce que tu veux.

Je souris et enfila mes baskets avant de sauter dans la Jaguar de la petite brune.

- Où va-t-on ?

- À la Confluence.

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