Born To Die

Chapitre 3 : James ( corrigé )

Je prends ce putain d'appel téléphonique.

- Allô !

- Tu m'as l'air bien énervé cher neveu !

- Oui vous ne respectez pas mes demandes. Te rappelles tu seulement de qui commande dans ce putain de cartel ?!

Chacun de mes mots est bien ponctué pour bien faire comprendre mon agacement.

- Évidemment ! Mais les autres cartels commencent à se poser des questions quant à ton avenir en tant que chef. Tout le monde se demande ce qu'il se passe et pense que tu es faible. Que tu joues tes cartes seul.

- Laisse moi te rappeler cher oncle, balançais je en reprenant ses propres mots, que je joue et je jouerais toujours mes cartes seul.

Et je raccroche en balançant mon téléphone sur les sièges. Elle me regarde en se faisant toute petite.

Elle a si peur que ça ? Ça flatte mon ego. J'installe mes pieds sur les sièges tout en la fixant avec un regard froid. C'est foutrement drôle d'observer quelqu'un qui a peur. Elle se tortille le plus profondément possible dans le siège en cuir de la limousine.

- Si jamais tu dois t'endormir et que tu recommences le même bordel que la nuit dernière, je te mets une balle, vu ?

Elle pâlit à vu d'il et hoche de la tête sans oser me regarder. Je souris en reprenant mon téléphone. Je navigue dans mes applications de gestion pour voir un peu où en sont les chiffres. Un mail arrive dans ma boîte. Je le lis attentivement mais plus je lis, plus la rage me gagne. Le cartel du sud-ouest a été démantelé. Ils ont été balancés alors qu'il bossait pour nous. Il vendait notre cocaïne putain !

Je rappelle mon oncle.

- Ça faisait une heure que je ne t'avais pas entendu James.

- Le sud-ouest vient de tomber. Ils ont été vendus.

- Tu plaisantes, j'espère ?

- Est-ce que j'ai une voix qui te laisse penser que je plaisante putain !

Je pince mon arête du nez avant de jeter un coup d'il vers mon esclave. Elle me regarde, fixement. Je regarde ses yeux qui sont... Bicolores ? Elle les baissent plus vite que son ombre avant de regarder par la fenêtre.

- Tu m'écoutes ?!

- Oui oui. Je sais ce que j'ai à faire. Faites de même.

Et je raccroche de nouveau. Je tire un dossier de mon sac.

- Lis ça avant qu'on arrive. C'est tout ce que tu dois savoir.

Elle opine et je m'installe pour dormir. Les trajets longs ne m'ont jamais fait rêver. Ce serait plus rapide le train mais Gus n'est pas d'accord. Même si avec la fortune que je possède, je pourrais acheter un train voir même toute une ribambelle de train et voyager tranquillement.

Ouvrant une banquette, je récupère un plaid pour me couvrir. J'ai beau être un homme quand j'ai froid, j'ai froid. Je ferme les yeux mais sent son regard posé sur moi. Je lui envois alors que j'ai les yeux fermés.

- Je t'ai dit de lire ce dossier, si tu ne veux pas que je te brûle les yeux pour me reluquer comme tu le fais.

- Je ne te reluques pas.

J'ouvre grands les yeux et la regarde. Vient-elle de me répondre ?!

- Donc tu sais parler quand même. Je me posais la question.

- Évidemment que je sais parler...

- Ton insolence te coûtera cher...

Elle déglutit et finit par se taire. Tant mieux.