CHAPITRE XXVIIIParler...
J'ai entendu dire que la communication est la clé et la base d'une relation solide.
Je crois que nous l'avons compris, parce que nous discutons fréquemment. Mais ce n'est pas encore totalement ça, parce qu'il arrive parfois que la métisse cherche à cacher son ressenti, certainement parce qu'elle se dit que son entourage devrait garder l'habitude de la voir souriante et blagueuse. Mais ça ne marche pas toujours avec moi. Il faut parfois que je la perce à jour pour qu'elle n'ait plus de gêne à me montrer cette partie vulnérable d'elle. Et je crois même que c'est ce côté fragile que j'aime encore plus découvrir. En espérant qu'elle soit bientôt totalement relaxe avec moi. Après tout, j'ai quand-même vu Jessy pleurer; Jenny aussi. Si on me l'avait dit dit, je ne l'aurais pas cru.
Donc tout le monde a ses faiblesses.- De quoi voudrais-tu qu'on parle ?
- Ça dépend de toi. Tu n'as rien à me dire ?
- Heu... non, je ne crois pas. Tu es sûr que tout va bien ? Me demande ma compagne alors que je m'allonge à la tête du lit. Tu me fais peur là.
- N'aie pas peur, viens là.
Je lui tend mes bras et elle s'y réfugie. Je la serre aussi chaleureusement que je peux avant de l'embrasser sur le front. Je ne sais pas pour elle, mais je me sens tellement bien, que je passerai la nuit dans cette position.
En tout cas les gars, ne m'appelez pas, je suis dans une dure Lovestory... On se capte après.
- Amo, ça va ?
- Ouais, je crois. Et toi ?
- Ça ira, si tu apprends à te laisser aller avec moi. Tu peux tout me dire. Tu me fais confiance ou pas ?
- Bien-sûr, mais je ne vois pas où tu veux en venir.
- Le concours que tu as tant attendu débute dans moins de quatre jours. Est-ce que tu es prête ? Tu veux toujours y participer ?
- Tu dis toi-même que je l'ai tant attendu. Pourquoi est-ce que je ne voudrais plus y participer ?
Je souris.
- Je ne sais pas, dis-moi. Je t'ai connue plus motivée que ça. On dirait que tu as perdu tout intérêt.
- Daniel, je n'ai pas voulu me tordre la cheville, tu sais ?
- Je n'ai jamais dit ça. Juste, dans d'autres circonstances, c'est toi qui aurait tout fait pour essayer de la guérir, sans baisser les bras. Pas comme aujourd'hui. Je me dis peut-être que même si tu as envie d'y participer, tu as peur et que cet incident est le prétexte parfait.
Je l'ai bien observée aujourd'hui. J'ai eu un peu de mal à tout comprendre d'un coup, mais je crois que ça y est. Je crois que mon analyse est bonne, puisqu'elle ne me réponds pas. Qui ne dit mot, consent, dit-on.
- Amo ? Appelé-je sans obtenir réponse.
Je l'entends juste soupirer.
- Ouais, tu... tu as certainement raison, me dit-elle enfin. C'est juste que... j'ai peur de décevoir tout le monde. On parle quand-même d'un concours international et je ne sais pas si je suis à la hauteur.
- Si tu ne l'étais pas, tu n'aurais pas été présélectionnée. En plus, c'est pour toi d'abord que tu dois t'efforcer de gagner.
- Je sais, je sais. Mais à la base, tu vois, la danse, c'était juste un passe-temps à côté de mes études de commerce. Puis, c'est devenu une passion que j'ai forcé tout mon entourage à accepter. Mes parents même trouvent que je m'y adonne un peu trop. À quoi ça servirait alors d'avoir négligé mes études ce mois-ci, si c'est pour perdre ? J'ai aussi l'impression qu'on en attend trop de moi, et je ne veux décevoir personne. C'est tellement stressant.
VOUS LISEZ
Black and White
General FictionC'est assez difficile de rester indifférent face au racisme lorsque ton coloc en est un adepte... Sera-t-il facile de vivre avec lui ? De le supporter ? Ou vas-tu finir par l'apprécier malgré tous ses coups-bas ??? On n'est jamais mieux que chez soi...