Outer Banks : Never Simple.

Episode 7 : Le calme avant la tempête # 2

- Bonjour, madame. dit JJ en rentrant dans la boutique suivit par ses amis.

- Ouais, bonjour. . . répond une veille femme derrière le comptoir.

- Vous achetez de l'or ? continu le grand blond.

- C'est ce qui est écrit sur la devanture, se moque la vendeuse.

- J'espère que vous avez beaucoup de cash ? demande JJ en déposant son sac sur le plan de travail. Parce qu'attention, j'vais vous en mettre plein les yeux.

- Ils en ont assez vu mes yeux. Pour les surprendre, il faut y aller.

- Et ça ?! s'exclame JJ en dévoilant les lingots fondus. Ça les surprend pas ?

La vielle femme ricane visiblement amusée :

- C'est du toc ton truc.

- Ça ? Du toc ?

- Ouais, forcément, continue de glousser la vendeuse.

- Prenez-le, allez-y vérifier. Hmm, souffle JJ tandis que la femme peine à soulever l'or de ses deux mains. Hmm, regardez ça de plus près, vous allez voir.

- C'est du tungstène avec de la peinture doré, en déduit la vendeuse en examinant la pièce.

- Bah voyons, c'est du tungstène ?! Vous êtes sûre ? Testez sa densité pour voir si c'est du tungstène. . .

- Tu permets ?

- J'vous en prie, allez-y.

La femme frappe l'or avec un mini burin à l'aide d'un marteau, mais rien à faire : les lingots ne bougent pas. JJ s'emplit d'une certaine fierté :

- Wouah, impressionnant !

- Calme-toi, p'tit gars. sermonne la vendeuse. J'vais le tester à l'acide et là, on va savoir.

- Ouh, le teste à l'acide, glousse JJ. Mon moment préféré.

- Non, il est pas plaqué et il a pas été peint. . .

- Madame, j'vous dis que c'est du vrai et que vous trouverez aucun défaut, affirme le jeune Maybank.

- J'vois que quelqu'un s'est amusé à le faire fondre.

Carlène et Kiara se regardent avec inquiétude. . .

- Ma mère, oui, confirme le beau blond. Elle a pris ses bijoux et sur le coup, elle a cru que ça serait une brillante idée de faire fondre le tout. Pour "consolider" leur valeur, explique JJ avec des guillemets imaginaires.

Le groupe d'adolescent réprime des sourires face aux explications tordus du jeune surfeur.

- Trois kilos deux. . . Ça en fait des boucles d'oreilles, soupçonne la vendeuse.

- Pour être honnête avec vous, toussote JJ. C'est pas facile de vivre avec une mère qui est atteinte d'Alzheimer.

- Qu'est-ce qu'il raconte, chuchote Kiara à Carlène.

Carlène hausse les épaules, perplexe. Elle observe son petit ami, il semble confiant, sûr de lui. Elle comprend pourquoi c'est sur lui que tout repose : c'est un sacré beau parleur ! Cette idée vient se nicher au plus profond d'elle-même, et si jamais, il n'était que ça ? Ce qu'elle a dit est la pure vérité. Elle voit en lui un cœur sincère, mais on dit que l'amour rend aveugle et elle est tellement amoureuse de lui, qu'elle est peut-être prête à croire n'importe quoi ? Elle secoue la tête, elle l'aime et lui fait confiance, c'est tout ce qui compte. . .

- Une petite minute. . . demande la femme en quittant sa caisse.

- J'vous en prie, j'suis pas pressé, répond-t-il.

Pope, Carlène et Kiara se rapprochent de JJ :

- C'est quoi ton histoire d'Alzheimer ? le question Kia.

- Fallait bien trouver une excuse. . . affirme le grand blond.

- Tu penses que ça a marché ? l'interroge Carlène.

- On va bientôt le découvrir, dit le jeune Maybank nonchalant.

- T'es sûr de ton coup ? intervient Pope septique. Et si elle appelle les flics ?

- Non, ça va le faire, le rassure JJ.

- Ok, vas-y, souffle Pope quand la vendeuse revient.

Le groupe se disperse à nouveau dans la boutique, le plus discrètement possible.

- Alors. . . soupire la vielle femme en retournant derrière son comptoir. J'ai parlé à mon chef.

- Et ? demande JJ intrigué.

- Et, voilà ce que je peux faire, dit la vendeuse en glissant un papier près de JJ.

Le grand blond fixe le montant sur le bout de feuille, il regarde la femme un sourcil interrogateur :

- Cinquante mille dollars ? ricane-t-il. Vous croyez que j'me suis pas renseigné sur le prix du marché ? Madame, un morceau comme ça, ça vaut cent quarante mille dollars, au minimum. . .

- Ici, t'es chez un prêteur sur gages. On n'est pas à Zurich. Tu trouves que j'ai une tête de Suisse, fiston ? se moque la dame avec ironie.

- Quatre-vingt-dix, ou j'vais voir ailleurs, négocie JJ impassible.

- Soixante-dix, poursuit la femme tandis que les adolescents commencent à angoisser. C'est la moitié de sa valeur, et nous. . . On pose pas de question ici. . . À propos de l'origine, chuchote-t-elle.

JJ lance un regard en direction de John B, il comprend dans les yeux de son ami que l'affaire est conclus :

- Ok, mais il faudrait tout en cash et en petites coupures.

Carlène et Kiara se sourient, Sarah glousse de surprise. La vendeuse étudie les adolescents puis se racle la gorge :

- Oui, sauf que le souci, c'est qu'on a jamais eu autant de petites coupures ici. J'peux te faire un chèque à encaisser au guichet.

- Non, non, non madame, s'agace le Pogue frustré d'échouer aussi près du but. Il me faut du cash, c'est ce qui a écrit sur l'écriteau-là : du cash contre de l'or ! Si je suis là, c'est pour ça ! affirme JJ. C'est pour avoir du cash !

- Bon d'accord, il va falloir aller à notre annexe alors. On a plus de cash en réserve là-bas. . .

JJ étudie la femme avec méfiance :

- Ok, elle est où votre annexe ? 

Lorsque les Pogues quittent l'établissement, un élan d'enthousiasme gagne le groupe :

- C'est truc de malade, c'était presque trop facile, s'étonne Kiara.

- On a pas encore le fric, alors on ne s'emballe pas, annonce John B.

- T'as fait ça comme un chef, s'exclame Pope en secouant doucement JJ.

Le jeune Maybank sourit, il jette un œil à Carlène qui semble pensive, perdu dans ses pensées :

- Ça va ?

- Quoi ? demande-t-elle surprise.

- T'es sûre que tout va bien ? reprend JJ.

- Ouais. . . C'était une sacrée négociation, souffle Carlène.

- C'est clair, confirme JJ en passant un bras autour de la taille de Carlène et en embrassant son front.

L'adolescente se blottit un peu plus contre lui et décide de laisser tous ses doutes dans la boutique. Elle ne connaît peut-être pas tout de son petit ami, mais elle sait qu'il tient à elle et pour le moment, elle continuera de s'en contenter.

1079 mots ! Mes chapitres sont courts, mais je n'ai pas trop le choix si je veux bien cadrer mes parties. Alors, alors ? Des idées pour la suite de l'épisode 7 ? Et vous, qu'est-ce que vous pensez de JJ qui n'avoue toujours pas ses sentiments ? Carlène, va-t-elle encore tenir longtemps sans que JJ ne l'implique réellement dans sa vie ? 

N'hésitez pas à commenter ! 

;)