Episode 2 : La boussole porte-bonheur # 3

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    La bande de copains se rapproche doucement de la fenêtre, muet. La voix tremblante de Kiara brise le silence :

- Les gars, c'est eux ?

- Non, soupire JJ désespéré.

- C'est les types que vous avez vus ?

- Ce sont eux qui ont attaqué Lana Grubbs, répond Carlène la gorge sèche.

- Non, non ! John B, panique JJ. J'te l'avais dit, pourquoi c'est toujours sur. . .

Le brun retourne son ami et le plaque au mur :

- Hé, regarde-moi ! Chut. . . Où est le flingue ?

- Le flingue ! Je l'avais, je sais plus. . . Cogite le grand blond perturbé.

- JJ ! Comment tu peux perdre un semi-automatique ! désespère Carlène.

- Maintenant, qu'on en a besoin, tu l'as pas sur toi, pleure Kiara en prient se tromper.

- Tu l'avais mis dans ton sac, questionne John B.

- Je l'avais mis dans mon sac et ensuite. . .

- Dans la véranda, chuchotent Carlène et John B.

- Dans la véranda, confirme JJ. J'y vais !

- Je te suis, moi aussi, j'sais tirer, continue Carlène.

Les deux adolescents se précipitent dans le couloir :

- John Routledge ! appelle l'homme.

JJ fait demi-tour et glisse sur le sol, Carlène l'aide à se relever tant bien que mal et le ramène dans le bureau, ses doigts fermement agrippés dans sa chemise noire. Il pousse la porte derrière lui :

- Il est où le flingue ? demande le brun.

Carlène secoue négativement la tête, JJ abattue regarde son ami :

- Ils sont déjà dans la véranda.

Les jeunes sentent la panique monter d'un cran quand ils entendent le tapage de l'autre côté du mur.

- Routledge ! Où tu te caches ? chante quelqu'un sur un de comptine.

- Par ici. La fenêtre, la fenêtre, indique Kiara.

Les Pogues forcent sur l'ouverture aussi fort que possible. Les doigts de Carlène s'acharnent sur le bois malgré les échardes qui s'infiltrent dans sa chair.

- Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui s'passe ? Pourquoi c'est aussi si long ?

- Ki, c'est coincé, y'a pas moyen de l'ouvrir, grince la voix de Carlène à bout de force.

- C'est soudé à la peinture, explique JJ.

Kiara se précipite vers le bureau :

- Essaye avec ça, dit elle en lui donnant le coupe-papier.

L'agitation des intrus se rapproche du bureau, laissant l'angoisse dans la pièce régner un peu plus.

- Aller, aller, aller, presse JJ tandis que Kiara lime la peinture du joint.

- J'fais aussi vite que j'peux, se plaint-elle.

- On devrait peut-être juste casser le carreau, demande Carlène sachant pertinemment que le bruit alerterait tout suite de leurs présences. 

La poignée de la porte bouge, Carlène porte la main à sa bouche pour stopper un cri sourd. La terreur paralyse sa voix. Elle transpire et pense à son père. Qu'allait-il devenir ? Pourrait-il lui pardonner de l'avoir abandonné ? 

Outer Banks : Never Simple.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant